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lundi 25 septembre 2023

The Faculty de Robert Rodriguez (1998) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Réalisé par un artisan du septième art qui sait parler à son public et aller droit au but, The Faculty est une petite merveille alliant science-fiction, épouvante et teen-movie. Mis en scène par Robert Rodriguez en 1998, le long-métrage réunit une bande d'adolescents dont certains connurent ou connaîtront une brillante carrière. L'on y retrouve notamment l'actrice Piper Laurie qui fit connaître l'enfer à Sissy Spacek dans Carrie au bal du Diable de Brian De Palma, Famke Janssen qui interpréta une James Bond Girl dans l'excellent Goldeneye de Martin Campbell avant d'incarner Jean Grey dans la franchise X-Men, Robert Patrick que l'on découvrit en indestructible T-1000 dans Terminator 2 de James Cameron et bien sûr, Elijah Wood, futur Frodon Sacquet de la trilogie de Peter Jackson, Le seigneur des anneaux ou tueur psychopathe du remake de Maniac de William Lustig réalisé en 2012 par le réalisateur et scénariste français Franck Khalfoun. The Faculty s'inscrit dans un genre très précis de la science-fiction que l'on nomme Body Snatcher. Le concept est simple puisqu'il s'agit pour une ou plusieurs entités extraterrestres d'envahir notre planète en se dissimulant sous une apparence humaine. Des créatures se substituant donc aux hommes et aux femmes mais dont certains signes physiques ou comportementaux trahissent en général leurs origines. L'un des cas les plus célèbre concerne L'invasion des profanateurs de sépultures réalisé par Don Siegel en 1958 sur la base d'un script écrit entre Daniel Mainwaring et Richard Collins et inspiré par le roman éponyme de Jack Finney écrit trois ans auparavant. Suivirent trois remakes dont le meilleur d'entre eux, L'invasion des profanateurs de Philip Kaufman, sortira vingt ans plus tard. Le concept est assez courant dans le septième art, représenté avec plus ou moins bon goût, il fut au centre de quelques pépites indémodables telles que The Thing de John Carpenter, l'un des grands chefs-d’œuvre du genre, liste à laquelle nous ajouterons sans hésiter le très troublant et remarquable Under the Skin de Jonathan Glazer, lequel est principalement interprété par l'actrice américaine Scarlett Johansson. Pour revenir à The Faculty, l'intrigue se déroule dans un lycée typique de ceux que l'on croise dans n'importe quel long-métrage ou série télévisée américains.


Il met donc en scène une poignée d'étudiants très représentatifs parmi lesquels le capitaine de l'équipe de football américain de l'établissement, un cancre dealer de drogue, une cheerleader responsable du journal local, le photographe du dit journal qui est en outre le souffre-douleur du bahut, une marginale ainsi qu'une toute nouvelle élève. Un groupe a priori dysfonctionnel qui va pourtant serrer les fesses et devoir accepter de mettre les différences des uns et des autres de côté pour contrer une invasion extraterrestre. En effet, Delilah (Jordana Brewster), Zeke (Josh Hartnett), Stokely (Clea Duvall), Stan (Shawn Hatosy), Marybeth (Laura Harris), et Casey (Elijah Wood) vont devoir affronter les responsables et les professeurs de leur lycée qui apparemment, ne sont plus ceux qu'ils étaient jusqu'à maintenant. Face à eux, Robert Patrick, Famke Janssen, Piper Laurie ou encore Bebe Neuwirth qui interprète la principale de l'établissement. Plus que L'invasion des profanateurs de sépultures, Robert Rodriguez semble s'être surtout inspiré de The Thing de John Carpenter même si ses jeunes interprètes évoquent le premier et non le second. Pourtant, l'hommage au classique qui eut le malheur de sortir à deux semaines d'intervalle avec le E.T., l'extra-terrestre de Steven Spielberg (avec les conséquences que l'on connaît) est criant : plusieurs séquences s'y réfèrent effectivement. Le test sur les membres du groupe afin de dénicher un éventuel imposteur ou encore celle lors de laquelle se déplace au sol une tête munie de pattes d'araignée. D'ailleurs, à ce propos, bien que le film soit postérieur de seize années à celui de John Carpenter, les spectateurs reconnaîtront qu'en matière d'effets-spéciaux, The Faculty pâtit malheureusement d'images de synthèse souvent atroces comme lors de cette séquence justement tandis que les effets pratiques de The Thing ont conservé toute leur puissance. Malgré des effets spéciaux qui sonnent souvent faux, The Faculty est une petite bombe. Ses jeunes interprètes sont attachants, les profs jouissivement détestables et la mise en scène de Robert Rodriguez très énergique. Une sorte de Breakfast Club (John Hughes, 1985) en mode ''invasion''. Cultissime...

 

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