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jeudi 11 mai 2023

Fumer fait tousser de Quentin Dupieux (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Il doit quand même bien se gausser, l'ami Quentin Dupieux, chaque fois qu'il consulte les critiques cinéma qui se montrent dithyrambiques à chacune de ses sorties sur grand écran. N'empêche, il y a chez ce monsieur qui donne également dans la mélodie sous le pseudonyme Mr Oizo, quelque chose qui finit par devenir dérangeant. Voire, agaçant ! Cet étrange sentiment qui donne à penser qu'il se fiche un peu du public qui chaque fois se laisse tenter par son approche nonsensique du septième art. C'était déjà le cas en février 2022 lorsqu'il osait réaliser Incroyable mais vrai en employant une caméra volontairement défaillante (d'ailleurs, merci Quentin pour les atroces maux de tête à la sortie de la projection), gâchant ainsi en partie le potentiel de ce qui s'avérait sans doute être son œuvre la plus ambitieuse en terme d'écriture. Ce fut également confirmé avec Fumer fait tousser qui vit le jour dans les salles obscures neuf mois plus tard en novembre dernier. Accélérant le rythme au point de produire deux œuvres dans la même année (Daaaaaali !et Yannick connaîtront-il le même sort?), Quentin Dupieux signait donc avec son onzième film une œuvre dont les dernières pages du scénario semblent s'être envolées lors d'une forte rafale de vent. En effet, Fumer fait tousser débute sous les meilleurs augures avec cet hommage très appuyé aux séries Super sentai japonaises du style Bioman qui bercèrent nos jeunes années et qui dans le cas présent trouvent une alternative française qui ressemble à vrai dire autant aux séries mythiques des années 70/80 qu'aux parodies produites dans la foulée et notamment le Biouman des Inconnus. Une première phase se terminant dans un bain de sang jouissivement disproportionné ! À scénario improbable, casting improbable. Gilles Lellouche rejoint une équipe constituée de Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier (''blondifiée'' à cette occasion), Oulaya Amamra ou encore Jean-Pascal Zadi et son incroyable (mais authentique) ratelier. Des personnages justiciers/super-héros aux noms tout aussi invraisemblables, Benzène, Methanol, Nicotine, Mercure et Ammoniaque pour un récit qui subitement va bifurquer vers une retraite censée ressouder les membres du groupe. Débute alors une succession de sketchs contés devant un feu de camp comme des légions de longs-métrages outre-atlantiques nous l'ont déjà proposé à maintes reprises...
 
 
Si tout démarre de façon plutôt intéressante avec ce récit conté par Gilles Lellouche/Benzène lors duquel deux couples passent le week-end ensemble et découvrent un étrange masque qui va faire dérailler leur séjour, les choses se gâtent malheureusement en route. Comme si, je le répète, Quentin Dupieux avait égaré les dernières pages de son script et s'était contenté de meubler le reste de son dernier long-métrage à l'aide de '' bouts de ficelles'' scénaristiques assez peu convaincants. D'où ce sentiment compréhensible que l'auteur de Rubber, de Réalité ou de Wrong Cops prend les spectateurs pour des imbéciles. Surtout que comme cela est devenu une tendance chez lui, Fumer fait tousser se termine en queue de poisson. À vrai dire, il est surtout visiblement désormais possible que l'on puisse voir autre chose que le délire génial d'un cinéaste français hors-norme. Plutôt un bon gros foutage de gueule auquel l'on accorde sans doute un peu trop d'importance. Car même si Fumer fait tousser est bien dans l'esprit de ce que réalise Quentin Dupieux depuis ses débuts derrière la caméra, son cinéma devient en fait de plus en plus ennuyeux, finissant par ne plus surprendre autant qu'avant. Une certaine lassitude s'installe donc en plein milieu de la projection... au point que l'oeil sdu spectateur pourrait se fermer avant que le générique de fin n'intervienne. Et cela même alors que le film, comme à son habitude, ne dépasse pas les quatre-vingt minutes. Ce qui chez Quentin Dupieux reste tout de même un exploit. Que retiendrons-nous, alors, de ce dernier jet ? Sans doute une Anaïs Demoustier amoureuse d'un rat bavant une infecte bave verte ou un Gilles Lellouche vêtu, comme ses acolytes, d'un costume de super-héros tendance Super sentai. Mais certainement pas le pourtant génial Benoit Poelvoorde, ici, sous-employé (pour ne pas dire inutile)... Bof bof !

 

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