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dimanche 26 mars 2023

The Gingerdead Man de Charles Band (2005) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Amateurs de séries Z invraisemblables, ce film est fait pour vous. Réalisé avec le professionnalisme d'un instituteur préparant un spectacle de fin d'année avec ses élèves de CM2, écrit avec les moignons d'un ''enfant de l'atome'' et interprétés avec le même engouement qu'une poignée de machos se rendant à une manifestation autour de l'égalité hommes-femmes, The Gingerdead Man est ''l’œuvre'' de Charles Band. Et pour ceux qui ne connaissent pas le bonhomme, disons qu'en cinquante ans, ce producteur, réalisateur et scénariste est devenu l'un des spécialistes du cinéma d'horreur fauché dont certain longs-métrages, malgré leurs piètres qualités, sont entrés au Panthéon du cinéma horrifique nanardesque. Jeu de mot provenant du terme Gingerbread qui en anglais signifie Pain d'épices, on aura compris que cette purge qu'est The Gingerdead Man met en scène une créature fantastique constituée de farine, de miel, de sucre, de levure chimique, d’œufs, de lait, de plusieurs épices et dans le cas présent, de quelques gouttes de sang provenant d'un boulanger décidément maladroit et des cendres d'un tueur de masse ! Charles Band tente de s'acheter pour l'occasion une légitimité en conviant l'acteur Gary Busey qui dans le rôle du tueur fou Millard Findlemeyer n’apparaîtra pourtant à l'image que durant les deux-cent vingt-cinq premières secondes. Son personnage tue les clients d'un restaurant dont plusieurs membres d'une même famille. Seule survivante du carnage, Sarah Leigh dont le père et le frère ont perdu la vie. Désormais, Gary Busey ne participera plus au projet qu'à travers sa voix. Celle qu'il affuble à ce curieux bonhomme en pain d'épices qui au sortir du four où Sarah l'avait mis à cuir va se muer en un tueur cynique pas plus grand (et même beaucoup plus petit) qu'André Bouchet dit ''Passe-Partout''. Les objets qui tuent, au cinéma, sont légion. De la voiture (Christine de John Carpenter) jusqu'au pneu (Rubber de Quentin Dupieux) et passant par le réfrigérateur (L'attaque du Frigo Tueur de Nicholas Jacobs) ou le yaourt (The Stuff de Larry Cohen), les films mettant en scène des tueurs d'origine improbables sont effectivement très nombreux...


Beaucoup plus courant qu'on pourrait d'ailleurs le croire. S'il faut parfois se méfier de ce que l'on mange (L’Attaque des tomates tueuses de John De Bello, L'Attaque de la moussaka géante de Pános Koútras) ou de ce que l'on porte sur soi (Slaxx et son pantalon de jean tueur!), l'un des objets les plus usités dans le cinéma fantastique, d'épouvante ou d'horreur est la poupée. Et parmi elles, Chucky semble être celle qui a retenu l'attention de Charles Band puisque d'une manière générale, son homme-pain d'épices renvoie directement au Jeu d'enfant (Child's Play) que Tom Holland réalisa en 1988. La quasi totalité de l'intrigue de The Gingerdead Man se déroule dans l'arrière-salle du commerce tenu par Sarah (l'actrice Robin Sydney) et par sa mère alcoolique Betty (Margaret Blye). Complètement con lorsque l'on sait que la poignée de protagonistes préfère rester enfermée entre les quatre murs de l'édifice plutôt que de fuir vers l'extérieur... Le film de Charles Band est définitivement ce que le cinéma Z est capable d'engendrer de pire. Sans enjeux narratifs, jeu des acteurs tout sauf crédible, mise en scène mollassonne, un scénario qui tient en une phrase (et pourtant, William Butler et Domonic Muir s'y sont mis à deux), des trucages minables renvoyant l'homme-pain d'épices au rang de marionnette rigide mais surtout, rythme lent, lent, lent... On se fait chier du début à la fin, avec ces deux donzelles qui se crêpent le chignon (Sarah et Lorna Dean qu'interprète Alexia Aleman). Les deux actrices sont accompagnées par Ryan Locke et Jonathan Chase qui font ce qu'ils peuvent pour remplir les immenses trous du scénario. The Gingerdead Man ne dure que soixante-dix minutes auxquelles il faudra ôter trois minutes de générique de début et dix de générique de fin. Bref, le récit ne dépasse pas les cinquante-sept minutes et pourtant, le film est un interminable supplice. Les scènes d'horreur sont rares tandis que les lignes de dialogue insipides sont à profusion. Bref, vous l'aurez compris, à moins d'être armé de nerfs solides ou d'une connaissance accrue et à toutes épreuves du cinéma Z, The Gingerdead Man n'a absolument AU-CUN IN-TE-RÊT !!! Notons que trois séquelles ont par la suite été réalisées entre 2008 et 2013...

 

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