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dimanche 26 mars 2023

The Brain That Wouldn't Die (Le cerveau qui ne voulait pas mourir) de Joseph Green (1962) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Le génie des distributeurs lors de l'exportation d'une œuvre cinématographique étrangère repose tout d'abord dans la traduction du film en question. De son titre, s'entend ! Il arrive cependant que la chose s'avère plus facile que de coutume, surtout lorsqu'à l'origine l’œuvre en question porte un titre d'emblée aussi séduisant que le long-métrage dont il s'agit de causer ici. Premier des deux seuls films réalisés par l'américain Joseph Green en 1962 (le second, la comédie The Perils of P.K., ne verra le jour qu'en 1986), The Brain That Wouldn't Die n'a donc connu qu'une très légère modification, devenant ainsi chez nous Le cerveau qui ne voulait pas mourir. Avec un titre pareil, forcément, à quoi s'attendre d'autre qu'à un film d'horreur ? Mélangeant les célèbres mythes de Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley et Herbert West - Reanimator de Howard Phillips Lovecraft, le long-métrage de Joseph Green présente un médecin apparemment sain de corps et d'esprit étudiant l'hypothèse selon laquelle il est possible de greffer des parties de corps humain entre elles (une théorie déjà vérifiée depuis longtemps à l'époque du film puisque la première greffe d'organes fut effectuée vers 1906 par le chirurgien français Mathieu Jaboulay et son assistant, le biologiste et écrivain scientifique Alexis Carrel). Critiqué par son père, le docteur William Corner (l'acteur Bruce Brighton), Bill Cortner (Jason Evers) effectue en effet des expériences non pas sur des animaux mais directement sur des patients humains. Lorsqu'un jour, à la suite d'un grave accident de voiture il cause le décès de sa fiancée Jan Compton (Virginia Leith), laquelle est décapitée, Bill Cortner décide d'emporter avec lui la tête de la jeune femme jusqu'à son laboratoire afin de la maintenir en vie jusqu'à ce qu'il puisse trouver un corps auquel la greffer !


Il s'agit donc là d'un récit qui trouve donc ses origines dans les deux œuvres littéraires citées plus haut et donc d'un sujet fort passionnant auquel, malheureusement, le réalisateur ne parviendra jamais à offrir ses lettres de noblesse. Bien que le concept soit alléchant tout en étant peu original puisque nombreux sont passés par ces sujets bien avant lui (au hasard, Frankenstein et La Fiancée de Frankenstein de James Whale en 1931 et 1935, la série de films estampillés Universal Monsters ou Hammer Films s'étant régulièrement emparés du sujet durant plusieurs décennies), Le cerveau qui ne voulait pas mourir s'avère décevant. Voire, ridicule. Et même, très ennuyeux pour cause de redondance... Pauvre Virginia Leith qui passera le plus clair de son temps la tête reposant sur une table et le reste du corps en dessous, branchée à un système de survie et le visage recouvert d'une épaisse couche de bandages. Son personnage ne conservera pas ses charmes bien longtemps puisque le réalisateur choisit de la transformer en un être passablement démoniaque (on le serait à moins vu les intentions de son futur époux) et pourquoi pas (tant qu'on y est), capable de prendre le contrôle mental d'une ''créature'' enfermée dans un placard...


Un homme monstrueux qui fut victime des expériences de Bill Cortner mais que l'on ne verra que dans les tous derniers instants. Et là... ben préparez-vous à vous gausser. Mais d'ici à ce que la scène finale vienne apporter un tout petit peu de rythme, d'humour (involontaire) et d'hémoglobine à une œuvre qui en manque cruellement, il va falloir faire preuve d'une très grande patience. Le film observe donc deux principaux individus. D'un côté, Jan qui sous forme de tête vivante mûri sa vengeance et de l'autre Bill qui part à la chasse de celle dont il prélèvera le corps pour y greffer la tête de celle qu'il aime. Mon Dieu ce que les séquences mettant en scène Patrick D.Green dans des cabarets et autres bars peuvent être ennuyeuses. Et mon Dieu ce que celles avec Virginia Leith peuvent se montrer longues et répétitives. D'un matériau de base fascinant, Joseph Green ne parvient jamais à rendre intéressante la tragédie de ce médecin devenu fou après l'accident. Quant à Jason Evers, jamais il ne parvient à rendre compte de la folie qui s'empare de son personnage même si l'on peut concéder qu'un chirurgien est en mesure de garder la tête froide. Bref, Le cerveau qui ne voulait pas mourir est sans intérêt. On notera d'ailleurs une traduction qui contrairement au titre original n'est pas compatible avec l'état d'esprit de Jan qui d'entrée de jeu exprime son désir de mourir...

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