Dans la série des films
inspirés de la mythique maison du
112 Ocean Avenue localisée dans la banlieue de Babylon de l'état de
New York, The Amityville Harvest
du tâcheron Thomas J. Churchill (j'en connais un dont les poussières
doivent se retourner dans leur tombe) se situait en bonne, très
bonne position même, pour devenir le pire segment d'une saga dont
l'existence de très peu d'épisodes s'avère en réalité justifiée.
Un an après, ce même tâcheron revient cette année avec
The Amityville Moon,
dont le titre devrait logiquement s'inscrire comme le second d'une
trilogie à venir puisque l'inépuisable et ventripotent réalisateur
américain vient de terminer le tournage de The
Amityville Rising !
D'emblée, l'affiche inquiète. D'un minimalisme confinant à la plus
grande des laideurs, y trône surtout un... loup-garou ! Ouais.
Pas une fille faisant pipi sur un tapis ou la tête pivotant à
trois-cent soixante degrés en hurlant des insanités. Pas un
adolescent possédé par le Diable non plus et dont le visage se tord
sous l'effet de la douleur ou de son emprise par le Malin. Pas
d'ectoplasme verdâtre ni de gamine le visage barré par une longue
chevelure brune. Non ! Un loup-garou... Vous allez me dire que
lorsque l'on a réalisé l'année passée pas moins de cinq
longs-métrages dont l'un d'eux s'avéra n'être qu'un bubon au
visuel et à l'interprétation dégueulasses, y'a pas de quoi se
gêner lorsque doit être prise la décision de réutiliser ou non
une marque de fabrique déjà usée jusqu'à la corde depuis
longtemps. Une pierre, deux coups pour Thomas J. Churchill qui non
seulement risque de s'attirer les derniers résistants de la saga
Amityville
tout en récupérant en chemin, les amateurs de lycanthropie !
Et
devinez quel imbécile est tombé dans le panneau ? Je vous
laisse réfléchir quelques instants... Pour commencer, bonne
nouvelle. Profitez-en parce que ce sera la seule : Le cinéaste
(Mdr, je me gausse) change radicalement d'interprètes. Autant dire
que de ce côté là, The Amityville Moon
est contraint de faire mieux que son prédécesseur. Au pire, on aura
droit à ce même ersatz de jeu d'acteurs auquel s'adonnaient l'année
passée Kyle Lowder, Sadie Katz et le reste du casting. Ma première
crainte fut d'avoir à subir ce même visuel atroce que lors de
l'épisode précédent. Vous savez, cette image de Soap
Opera
(façon Les feux de l'amour
du pauvre, c'est dire!) qui m'empêcha notamment de supporter jusqu'à
son terme l'une des dernières adaptations du roman de Mary Shelley
Frankenstein ou le
Prométhée moderne et
dont ma mémoire a préféré effacer toute trace (si quelqu'un peut
m'aider à retrouver le titre sachant qu'il s'agit d'une œuvre
d'origine italienne, merci d'avance). Bon, je bavasse mais qu'en
est-il réellement de ce The Amityville Moon ?
Chef-d’œuvre, petit film d'horreur sympathique ou purge ? La
réponse est d'ors et déjà dans l'affiche du film elle-même. Le
long-métrage de Thomas J. Churchill est à l'image d'une promesse de
candidat aux élections présidentielles qui une fois élu ne la
tiendra pas. Pourtant, d'emblée quelque chose saute au yeux :
Si aucun des acteurs et actrices ne risque de remporter le moindre
prix d'interprétation cette année, comparativement au volet
précédent, l'intérêt de The Amityville Moon
y gagne cependant quelque peu. Certaines interprètes féminines sont
plutôt jolies et nettement moins tartes que dans The
Amityville Harvest.
On remontant le fil de leur filmographie, on peut noter que Augie
Duke a notamment joué dans l'excellent Spring
de Justin Benson et Aaron Moorhead en 2014 ou que Cody Renee Cameron
a en l'espace de six ans seulement aligné plus de soixante rôles au
cinéma ainsi qu'à la télévision...
The Amityville Moon
met en scène le détective Kimball (l'acteur Trey McCurley), un
flic un peu violent auquel est confiée l'enquête sur la disparition
de deux pensionnaires d'un institut de redressement religieux pour
adolescentes criminelles. Depuis la veille, Alyssa et Karla n'ont
plus donné signe de vie. Alors que Kimball enquête, il reçoit le
témoignage de l'une des pensionnaires, Mandy (Augie Duke, donc), qui
affirme qu'au sein de l'établissement se déroulent de drôles de
choses. Comme en témoigne une introduction en forme de flash-back
qui laisse craindre le pire au rang de l'esthétisme. On ne sera pas
surpris de retrouver le même visuel, toujours aussi navrant même
si, faute avouée est moitié pardonnée, un effort a été accomplie
en matière de mise en scène et d'interprétation. Rien de
miraculeux, mais on a vu bien pire. Notons également la présence de
l'actrice Tuesday Knight qui fut en 1988 l'une des héroïnes du
quatrième volet de la franchise A Nightmare on
Elm Street réalisé
par Renny Harlin. Elle interprète dans le cas présent le rôle de
la rigide sœur Ruth. Séances de thérapie de groupe (bien moins
passionnantes cependant que celles de Vol au
dessus d'un nid de coucou),
discutions autour d'un repas ou d'une partie de cartes, crêpages de
chignons, quelques meurtres et surtout, rien de commun avec la
fameuse franchise Amityville.
L'un des principaux soucis avec The Amityville
Moon est
que l'on s'y emmerde beaucoup. L'intrigue se traîne en longueur et
il faut attendre une bonne heure pour que le rythme s'accélère. Le
film offre assez peu de sang et n'est pas terrifiant pour un sou.
Moins minable que The Amityville Harvest,
The Amityville Moon
n'en est pas moins un très mauvais film...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire