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lundi 1 juin 2020

Blood Of Ghastly Horror de Al Adamson (1971) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆ (🥔🥔🥔🥔🥔🥔🥔☆☆☆)

Une seconde note sera désormais allouée aux nanars symbolisée comme suit: 🥔

L'histoire purement créative qui tourne autour de Blood Of Ghastly Horror de Al Adamson est assez unique en son genre. En effet, car l'amateur à la recherche de la moindre information le concernant aura tôt fait de remarquer que trois dates sont généralement évoquées quant à l'année de création de cette petite série Z notamment interprétée par le célèbre acteur américain John Carradine, premier d'une lignée d'interprètes poursuivie par David, Robert et Keith. L'acteur a eu beau apparaître dans quelques chefs-d’œuvre ou non du fantastique ou autres genres cinématographiques tels La Fiancée de Frankenstein de James Whale en 1935, Le Chien des Baskerville de Sidney Lanfield en 1939, Chasse à l'Homme de Fritz Lang en 1941 ou beaucoup plus tard La Sentinelle des Maudits de Michael Winner et Le Commando des Morts-Vivants de Ken Wiederhorn tout deux sortis en 1977, le film de Al Adamson demeure quant à lui, désespérément mauvais. Et pourtant, il y avait matière à réaliser une œuvre sinon correctement interprétée et mise en scène, du moins ne souffrant d'aucun temps mort. Car la spécificité réellement étonnante de Blood Of Ghastly Horror demeure dans le fait qu'il s'agisse en réalité d'un film datant d'abord de 1965 intitulé Psycho A-Go-Go et auquel plusieurs séquences ont été ajoutées en 1969, le résultat à l'écran passant ainsi de cette première version à la seconde, cette fois-ci intitulée The Fiend with the Electronic Brain.

Mais Al Adamson, peu satisfait du résultat décida en 1971 de reproduire le principe en y ajoutant une nouvelle fois des séquences supplémentaires avec pour résultat, la version définitive connue sous le titre Blood Of Ghastly Horror. À l'origine, l'histoire couvrait les conséquences d'un hold-up et la poursuite d'une mère et de son enfant ayant caché le fruit du vol dans sa poupée. Puis ce fut au tour du récit tournant autour du docteur Howard Vanard et ses expériences sur un cerveau électronique implanté dans celui d'une victime de la guerre du Vietnam blessée à la tête. Un individu qui deviendra incontrôlable et commettra de nombreux meurtres. À cela, le réalisateur a ajouté plusieurs séquences supplémentaires mettant en scène les acteurs Kent Taylor, Tommy Kirk et Regina Carrol. On passe donc du thriller de 1967 au film d'horreur de 1971.Au final, Blood Of Ghastly Horror est un long-métrage hybride et peu cohérent. En effet, le spectateur aura l'impression d'assister à différents récits sans réelle cohésion ni lien entre eux. Une démarche vraiment étonnante qui participe à l'étrange aura d'un film qui ne mérite cependant aucun éloge...

Parce que Blood Of Ghastly Horror est tout simplement... mauvais. Al Adamson a beau passer de son savant fou à l'enquête policière, de l'enquête policière aux braqueurs, des braqueurs au soldat/zombie, du soldat/zombie, à la petite fille et sa mère ou de la petite fille et sa mère aux braqueurs, Blood Of Ghastly Horror demeure indigeste. À vrai dire, seul John Carradine parvient à tirer son épingle du jeu. À une époque où les soutien-gorge ''bombe'' (ou ''obus'') semblent être encore la norme et ou les femmes portent toutes la coupe ''carré'' ou de volumineux chignons, Al Adamson à parfois l'air de s'être perdu dans l'univers d'un Russ Meyer où ses plantureuses actrices auraient été catapultées sur une autre planète pour être remplacées par des actrices aux normes mammaires moins exigeantes. Déjà que la réalisation et l'interprétation ne brillent pas par le professionnalisme du réalisateur et de ses acteurs, le film a le culot d'ennuyer malgré les changements constants de situations. Si la scène d'ouverture fait illusion, le reste est à la traîne. Si le montage est brouillon (logique lorsque l'on doit travailler sur des images provenant de divers projets), le pire provient sans doute du son. À croire que Bob Dietz et Sam Kopetzky se sont endormis sur la table de mixage. En effet, si un bruit de fond précise parfois que la scène se situe dans les rues d'une ville peuplée de véhicules, jamais le spectateur n'entendra le moindre moteur ronronner ou la plus petite portière claquer... Blood Of Ghastly Horror est donc une œuvre branlante qui tire son unique intérêt de la présence de John Carradine, seul maître à bord mais que le réalisateur aura la mauvaise idée de dessouder bien avant le générique de fin...

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