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dimanche 27 juillet 2025

Blaxploitation : Mean Mother d'Al Adamson et León Klimovsky (1972) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Après deux ''divertissements'' basés l'un sur une parodie de Slasher et l'autre sur le thème du confinement, retour à la Blaxploitation avec l'un des exemples les plus inattendus puisque Mean Mother d'Al Adamson repose tout d'abord sur l’œuvre du réalisateur, scénariste, producteur et acteur argentin León Klimovsky qui en 1971 signa El Hombre que vino del Odio, thriller dans lequel un soldat américain de la Guerre du Viêt Nam (l'acteur (Dennis Safre dans le rôle de Joe) déserta pour se rendre à Rome, en Italie, pour y kidnapper une danseuse albanaise. De ce produit brut dont Al Adamson et son partenaire Sam Sherman de la société Independent-International ont alors l'intention de reprendre le concept, le second doute du succès que pourrait rencontrer leur version dans les drive-in américains. Sam Sherman demande alors à son ami et collaborateur de couper une quarantaine de minutes et d'injecter à leur propre vision de l’œuvre de l'argentin, de nouvelles séquences et ainsi transformer le long-métrage en film de Blaxploitation. En résulte sur les écrans de cinéma en 1972, une oeuvre assez particulière découpée en intrigues distinctes interprétées par deux personnages qui se connaissent depuis la Guerre du Viêt Nam où l'un comme l'autre, chacun a choisi de déserter. Le premier s'échappant vers l'Espagne tandis que le second se réfugiera en Italie. Bien avant que les deux hommes incarnés par Dennis Safren (qui reprend donc le rôle de Joe qu'il tint dans El Hombre que vino del Odio) et Dobie Gray (lequel incarne Beauregard Jones sous le pseudonyme de Clifton Brown) prennent la décision de prendre la fuite vers le Canada après avoir réuni chacun de leur côté suffisamment d'argent, Mean Mother décrit les turpitudes de l'un et de l'autre en Europe. Joe va effectivement être employé par des malfrats pour un transport de pièces de collection. Payé à hauteur des risques qu'il a pris, l'homme prend goût à l'argent ''facile'' jusqu'à cet instant précis de sa rencontre avec la russe Nadia (interprété par l'actrice italienne Bedy Moratti) qui lors d'une extraction porte au doigt une bague dont la valeur sera évaluée à cinquante-mille dollars...


Quant à Beauregard Jones, après avoir aidé une jeune femme à se sortir des griffes de bandits lui réclamant des plaques de grande valeur qu'elle a volées à leurs boss, notre héros sera trahi par la jeune femme tout en étant soupçonné d'avoir gardé pour lui les objets du litige en question. Mean Mother est donc un curieux film lors duquel les différentes rencontres entre les deux interprètes principaux ne s'effectueront qu'au début et vers la fin du récit. Et pour cause. Alors qu'Al Adamson fut responsables des nouvelles séquences tournées pour cette nouvelle version destinée au marché américain, León Klimovsky est crédité comme second réalisateur du film, alors chargé d'implémenter aux nouvelles images, un certain nombres de scènes tournées un an auparavant au profit de son El Hombre que vino del Odio. Mean Mother prend alors des allures de long-métrage splité, passant d'un récit à un autre jusqu'à ce que les deux anciens déserteurs se retrouvent à nouveau. Le résultat est on en peut plus curieux et il va parfois falloir au spectateur se donner à l'exercice de la patience pour remettre dans l'ordre cette histoire qui mêle deux scripts à la fois. Pas vraiment déplaisant à regarder, le long-métrage d'Al Adamson souffre malgré tout d'un budget apparemment étriqué. Les scènes de bagarres étant visiblement toutes effectuées par les acteurs eux-mêmes, pour qu'aucun blessure en vienne entacher la réalisation du long-métrage, le personnage incarné par Dobie Gray et ceux interprétés par ses partenaires dans les rôles des criminels souffrent de n'être jamais capables de simuler les coups portés les uns aux autres. En résulte des combats (z)édifiants, réalisés au ralenti, pour un résultat proche du cinéma z que du véritable cinéma d'action. De surcroît, le film, qui se veut être un long-métrage de Blaxploitation ne l'est que partiellement puisque les séquences empruntées à El Hombre que vino del Odio n'étaient à l'époque du tournage du long-métrage de León Klimovsky, pas prévues comme telles...

 

dimanche 7 juin 2020

Nurse Sherri d'Al Adamson (1978) - ★★★★★☆☆☆☆☆


Un immense merci à WARNING ZONE pour le partage


Auteur de Satan's Sadists en 1969, de Horror of the Blood Monsters en 1970 ou de Dracula vs. Frankenstein l'année suivante, Al Adamson fut également celui de Nurse Sherri, connu également sous le titre The Possession of Nurse Sherri. Deux titres pour deux version légèrement différentes d'un même long-métrage. Si dans celle qui nous préoccupe dans cet article concerne la première, plus généreuse en nudité que la seconde, elle est par contre plus courte de quatre minutes environ. Nous reviendrons prochainement sur la seconde version. Mais maintenant, place à l'infirmière Sherri, à son amant le docteur Peter Desmond, à ses collègues Tara Williams et Beth Dillon, au patient Marcus Washington , ainsi qu'au gourou Reanhauer... Al Adamson est le genre d'artisan du septième art capable de pondre un film avec peu de moyens. Et même en général, très, très, très peu de financement. À l'image duquel, Nurse Sherri apparaît comme l'un des porte-drapeaux d'un cinéma de genre fauché comme les blés. Un budget étriqué, des interprètes pas toujours à la hauteur, ne reste plus alors à Al Adamson qu'à compter sur son imagination et son savoir-faire...



L'intrigue démarre au beau milieu de collines arides, sous un soleil de plomb. C'est là qu’apparaît pour la toute première fois Reanhauer, personnage charismatique, gourou d'une secte constituée d'une poignée d'adeptes réunis afin de tenter de ramener à la vie l'un d'entre eux. Mort depuis trois semaines (!!!) pour avoir suivi les conseils de son maître qui lui refusait l'utilisation d'insuline pour son diabète, William est dans un piteux état. Mais alors que ses disciples invoquent le retour de leur compagnon à la vie, Reanhauer est victime d'une crise cardiaque. Les Dieux auraient-ils décidé de punir ce suppôt de Satan ? Toujours est-il que l'homme se retrouve à l’hôpital, allongé sur une table d'opération, entre les mains de plusieurs docteurs chirurgiens dont Peter Desmond. Malheureusement, ni les uns, ni les autres ne parviennent à ramener Reanhauer à la vie. Mais avant de mourir, son esprit quitte son corps et prend possession de celui de l'infirmière Sherri Martin. Dès lors, la jeune femme n'aura de cesse que d'éliminer les patients de l’hôpital ainsi que ses proches...

''En artisan de la nudité ''à prix bradé'', Al Adamson assène des séquences parfois totalement gratuites''



Étrange bobine que ce Nurse Sherri érotico-fantastique miséreux que ne renierait sans doute pas le spécialiste de l’érotisme-mammaire Russ Meyer. Et même si les poitrines sont ici très légèrement moins imposantes que chez l'auteur de Faster Pussycat Kill Kill, cela n'empêche pas ce petit coquin d'Al Adamson d'offrir aux spectateurs quelques scènes de nu dont une grande majorité nous est offerte par l'actrice Jill Jacobson qui débutait presque là son métier d'actrice. Poursuivant sa carrière jusque aujourd'hui puisque le dernier long-métrage auquel elle participe actuellement est en plein tournage (Merrily de Robert McAtee), Jill se désape sans poser de questions. Entre les bras de Geoffrey Land qui incarne ici le rôle du docteur Peter Desmond, l'actrice offre quelques séquences de nu qui ne ''séduiront'' malheureusement que les amateurs purs et durs de chairs blêmes et débordantes. Non pas que la silhouette de Jill Jacobson soit repoussante, mais Al Adamson filme les ébats de son interprète avec autant de vigueur qu'un boucher devant sa pièce de bœuf ! Sachant que cette première version de Nurse Sherri se consacre tout d'abord à ces passages un peu trop longs pour être véritablement appréciables, le thème de l'infirmière possédée par l'esprit d'un adepte de Satan est très légèrement mis en retrait.



Afin de remplir le quota minimum de durée exigé par le format ''long'', Al Adamson convie un joueur de football américain alité victime de cécité dont va tomber amoureuse l'une des infirmières, Tara Williams, campée par Marilyn Joi. Interprète d'un certain nombre de films d'exploitation dans les années soixante-dix et dont la carrière d'actrice a perduré jusqu'à la fin des années quatre-vingt. Elle aussi se désapera pour les amateurs d'imposantes poitrines. Comme le fera également, mais en toute discrétion, Katherine Pass, qui dans le rôle de l'infirmière Beth Dillon sait comment apaiser les craintes des futurs opérés. Concernant l'aspect fantastique de Nurse Sherri, il se résume à un changement inquiétant dans l'humeur de Sherri et quelques effets-spéciaux rudimentaires, telle l'apparition d'un ectoplasme dans la chambre de l'infirmière, Jill Jacobson montrant malheureusement les limites de son jeu d'actrice à ce moment très précis. Rudimentaires sont également les décors. L'illusion que Nurse Sherri ait été tourné dans un véritable hôpital ne tien pas vraiment la route. C'est laid, minimaliste, voire même déprimant. Pourtant, un certain charme agit. En conséquence de quoi, malgré le jeu ''soap opéresque'' de la majorité des interprètes, la mise en scène palote d'Al Adamson, l'érotisme cafardeux et les effets-spéciaux ''bricolés'' (vieille technique consistant à retravailler les images à même la pellicule), Nurse Sherri se laisse tranquillement contempler. Pas de quoi en conserver un souvenir impérissable. Juste de quoi combler un peu moins de quatre-vingt dix minutes de temps libre...

lundi 1 juin 2020

Blood Of Ghastly Horror de Al Adamson (1971) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆ (🥔🥔🥔🥔🥔🥔🥔☆☆☆)

Une seconde note sera désormais allouée aux nanars symbolisée comme suit: 🥔

L'histoire purement créative qui tourne autour de Blood Of Ghastly Horror de Al Adamson est assez unique en son genre. En effet, car l'amateur à la recherche de la moindre information le concernant aura tôt fait de remarquer que trois dates sont généralement évoquées quant à l'année de création de cette petite série Z notamment interprétée par le célèbre acteur américain John Carradine, premier d'une lignée d'interprètes poursuivie par David, Robert et Keith. L'acteur a eu beau apparaître dans quelques chefs-d’œuvre ou non du fantastique ou autres genres cinématographiques tels La Fiancée de Frankenstein de James Whale en 1935, Le Chien des Baskerville de Sidney Lanfield en 1939, Chasse à l'Homme de Fritz Lang en 1941 ou beaucoup plus tard La Sentinelle des Maudits de Michael Winner et Le Commando des Morts-Vivants de Ken Wiederhorn tout deux sortis en 1977, le film de Al Adamson demeure quant à lui, désespérément mauvais. Et pourtant, il y avait matière à réaliser une œuvre sinon correctement interprétée et mise en scène, du moins ne souffrant d'aucun temps mort. Car la spécificité réellement étonnante de Blood Of Ghastly Horror demeure dans le fait qu'il s'agisse en réalité d'un film datant d'abord de 1965 intitulé Psycho A-Go-Go et auquel plusieurs séquences ont été ajoutées en 1969, le résultat à l'écran passant ainsi de cette première version à la seconde, cette fois-ci intitulée The Fiend with the Electronic Brain.

Mais Al Adamson, peu satisfait du résultat décida en 1971 de reproduire le principe en y ajoutant une nouvelle fois des séquences supplémentaires avec pour résultat, la version définitive connue sous le titre Blood Of Ghastly Horror. À l'origine, l'histoire couvrait les conséquences d'un hold-up et la poursuite d'une mère et de son enfant ayant caché le fruit du vol dans sa poupée. Puis ce fut au tour du récit tournant autour du docteur Howard Vanard et ses expériences sur un cerveau électronique implanté dans celui d'une victime de la guerre du Vietnam blessée à la tête. Un individu qui deviendra incontrôlable et commettra de nombreux meurtres. À cela, le réalisateur a ajouté plusieurs séquences supplémentaires mettant en scène les acteurs Kent Taylor, Tommy Kirk et Regina Carrol. On passe donc du thriller de 1967 au film d'horreur de 1971.Au final, Blood Of Ghastly Horror est un long-métrage hybride et peu cohérent. En effet, le spectateur aura l'impression d'assister à différents récits sans réelle cohésion ni lien entre eux. Une démarche vraiment étonnante qui participe à l'étrange aura d'un film qui ne mérite cependant aucun éloge...

Parce que Blood Of Ghastly Horror est tout simplement... mauvais. Al Adamson a beau passer de son savant fou à l'enquête policière, de l'enquête policière aux braqueurs, des braqueurs au soldat/zombie, du soldat/zombie, à la petite fille et sa mère ou de la petite fille et sa mère aux braqueurs, Blood Of Ghastly Horror demeure indigeste. À vrai dire, seul John Carradine parvient à tirer son épingle du jeu. À une époque où les soutien-gorge ''bombe'' (ou ''obus'') semblent être encore la norme et ou les femmes portent toutes la coupe ''carré'' ou de volumineux chignons, Al Adamson à parfois l'air de s'être perdu dans l'univers d'un Russ Meyer où ses plantureuses actrices auraient été catapultées sur une autre planète pour être remplacées par des actrices aux normes mammaires moins exigeantes. Déjà que la réalisation et l'interprétation ne brillent pas par le professionnalisme du réalisateur et de ses acteurs, le film a le culot d'ennuyer malgré les changements constants de situations. Si la scène d'ouverture fait illusion, le reste est à la traîne. Si le montage est brouillon (logique lorsque l'on doit travailler sur des images provenant de divers projets), le pire provient sans doute du son. À croire que Bob Dietz et Sam Kopetzky se sont endormis sur la table de mixage. En effet, si un bruit de fond précise parfois que la scène se situe dans les rues d'une ville peuplée de véhicules, jamais le spectateur n'entendra le moindre moteur ronronner ou la plus petite portière claquer... Blood Of Ghastly Horror est donc une œuvre branlante qui tire son unique intérêt de la présence de John Carradine, seul maître à bord mais que le réalisateur aura la mauvaise idée de dessouder bien avant le générique de fin...
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