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mardi 14 janvier 2020

Evils of the Night de Mardi Rustam (1985) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Tout commence par l’atterrissage d'un vaisseau spatial. Y succèdent deux jeunes couples s'adonnant au plaisir de la chair façon ''Soft Porn'' dans une forêt, la nuit venue (je vous laisse imaginer l'état du doublage français qui laisse entrevoir le peu d'engouement des interprètes censés donner vie aux personnages dans la langue de Molière). Ce premier acte se termine alors par la mort de l'un de ces messieurs qui au moment de jouir, meurs étranglé à l'aide d'un lien passé autour du cou par un inconnu. Changement de décor : on passe à un établissement qui demeure encore à ce moment très précis, difficile à définir (jusqu'à ce que l'on se rende compte qu'il s'agit d'une hôpital). Toujours est-il que l'on y retrouve l'acteur John Carradine en mauvaise posture. Comprendre dans le rôle du docteur Kozmar. Un individu qui de part son accoutrement rétro-futuriste des plus kitsch semble provenir d'une autre planète. Tout comme les quelques assistantes qui arpentent les couloirs de l'édifice elles aussi affublées de vêtements tout à fait hors de propos si l'on considère alors ce film signé Mardi Rustam comme un slasher. Ce que la suite laisse d'ailleurs envisager avec ses couples s'enlaçant (encore) mais désormais sur une plage, ses dialogues insipides et ses jump Scares à l'ancienne demeurant superficiel. On s'attendrait presque à voir surgir Jason Voorhees et son célèbre masque de hockey. C'est dire si l'originalité n'est à l'ordre du jour de cet étrange long-métrage sorti sous le titre Evils of the Night.

Doit-on alors s'attendre à voir se dévoiler l'identité d'un tueur en toute fin de métrage ? Ou bien Mardi Rustam a-t-il décidé d'innover à sa façon dans les domaines de l'épouvante et de la science-fiction en mêlant ces deux genres s'accouplant finalement peu à l'époque ? Le réalisateur brouille très rapidement les cartes et EMbrouille tout aussi efficacement le spectateur qui ne sait pas vraiment à quel saint se vouer. Celui du slasher bête et méchant ? Dont les vides sont comblés par des scènes de nudité manquant absolument de sensualité et d'érotisme torride ? Ou bien Evils of the Night cache-t-il en réalité une œuvre de science-fiction ayant pour principal atout d'aborder l'abduction ? Toujours est-il qu'après une demi-heure, le flou persiste. L'ennui également car plutôt que d'avoir pris soin de nous livrer des dialogues affûtés, ceux-ci combattent à armes égales avec un scénario qui jusqu'à maintenant ne faisait rien pour appâter le spectateur. Mais qui sont donc ces deux types cagoulés qui enlèvent de jeunes femmes pour les emmener à l’hôpital ?

Au premier bâillement, un conseil : focalisez-vous sur la beauté des interprètes féminines ou mieux encore, sur les dialogues et leur traduction qui sans fausse modestie, reflètent l'incompétence crasse de leurs auteurs Mardi Rustam et Philip Dennis Connors au point qu'ils finiront par vous arracher un sourire. Pauvre Neville Brand (Le Crocodile de la mort de Tobe Hooper, Terreur Extraterrestre de Greydon Clark) dont il s'agissait ici de la dernière apparition sur grand écran, lequel terminait donc sa carrière par un authentique navet, bouffé par des montagnes de dialogues creux, par une interprétation catastrophique, par un score à vomir des fausses notes de clavier vintage et je le répète encore une fois, par un doublage totalement à la ramasse. Difficile alors d'être indulgent envers cet Evils of the Night presque aussi mauvais que le mythique Raiders of the Living Dead de Samuel M. Sherman (et j'exagère à peine). Si seulement le film avait pu nous offrir quelques menues séquences gore, peut-être le spectateur aurait-il pu être davantage concilient. Mais même dans ce domaine Evils of the Night manque le coche. À croire que plutôt que de l'investir dans le film, le réalisateur s'est fait la malle avec le budget du film enfermé dans une mallette. Un conseil : allez préparer le dîner de ce soir, vous dorer une heure au soleil ou faire la sieste mais surtout n'allez pas vous aventurer sur les terres stériles de Evils of the Night. Vous le regretteriez...

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