Pour (parce que j'ai vidé une bouteille entière de vodka et bu deux
litres et demi de Guiness...)
HungerFord
est de ces petits hasard qui font bien les choses et qui peuvent
rendre son sourire à un cancéreux en phase terminale. Datant de
2014, le premier long-métrage de Drew Casson (qui a depuis réalisé
The Darkest Dawn en
2016) est sans conteste l'un des films les plus novateurs qu'il m'ait
été donné de découvrir depuis au moins les vingt dernières
années. Novateur en matière de filmage (puisque usant de techniques
totalement inédites). Novateur en matière de mise en scène
(Kubrick et consorts peuvent aller se rhabiller). Novateur en terme
d'effets-spéciaux (l'équipe en charge des effets visuels a
accompli un travail colossal). Novateur, enfin, en terme
d'incarnation (chaque interprète semble avoir été sélectionné
après mûre réflexion). Drew Casson réinvente littéralement le genre
''science-fiction'' auquel il adjoint un côté ''horrifique''
parfaitement intégré au scénario. LE film de zombies nouvelle
génération, pourtant réalisé avec des moyens particulièrement
réduits. HungerFord
tenant alors du miracle, on espère que la carrière de son auteur
lui permettra de réaliser dans le futur des films aux budgets plus
conséquents. Imaginez Drew Casson se penchant sur le western, le
film d'aventures, de guerre, la comédie ou l'espionnage avec tout le
génie qui le caractérise...
Contre
(parce que je me suis réveillé avec la gueule de bois et l'ai revu
l'esprit clarifié...)
Non,
en fait, j'déconne... Mais j'ai rit. Le temps d'une ou deux
inspirations... puis plus rien. Le vide sidéral. Ce fossé qui
sépare notre galaxie de la prochaine. Sur le mode plus que rebattu
du Found Footage, Drew Casson réalisait en 2014, parmi les pire
films de science-fiction horrifiques de toute l'histoire du genre.
Probablement tourné le temps d'un week-end, entre potes, l'ambition
de ce cinéaste amateur qui n'avait sans doute rien de mieux à faire ce jour là que de
se saisir d'une caméra afin de filmer un semblant de scénario piqué
chez les vrais professionnels du septième art est digne du cinéma
hexagonal (et pitoyable) de Philippe Clair. HungerFord
est une sorte de Shaun of the Dead
vs Cloverfield
au rabais. C'est moche, long (le film ne dure pourtant que
quatre-vingt petites minutes), et surtout, très ennuyeux.
Mon
sergent.............m'a attaqué............. il a essayé de me
tuer........... c'est moi qui l'ai tué.......... j'ai tué mon
sergent..........
Quoique...
Contrairement
à la plupart des micro-budgets dont l'affiche promet monts et
merveilles sans tenir leurs promesses, Hungerford,
lui, tient tout ou partie des siennes : ''No
matter what happens... we film everything''. Comprendre :
''Peu importe ce qui se passe... nous filmons tout''.
Et en effet, Drew Casson filme absolument tout. À croire que
l'acteur-réalisateur (il incarne à l'écran le rôle de Cowen
Rosewell... vous saisissez la référence ?) attache plus
d'importance à sa caméra qu'à sa propre existence ou celle de ses
compagnons. On aurait presque de la peine ou des scrupules à
critiquer la ''performance'' de certains interprètes qui crurent
sans doute dur comme fer qu'ils remporteraient un prix d'excellence
au Festival du
film fantastique de Manchester...
Autre bonne nouvelle par contre. Les interprètes ne sortent pas
d'une série américaine à succès mais sans doute d'un quartier de
Grande Bretagne de classe moyenne. Pas de jolies petites pépées
botoxées et siliconées ni d'étudiants-footballeurs-idoles de
l'université. Les filles sont quelconques, voire, hum hum, très
moches et les garçons ressemblent à ces marginaux des écoles
américaines qui devant le rejet dont ils font l'objet de la part de
leurs camarades réapparaissent un jour dans les couloirs de
l'université, les bras armés de grenades et de fusils
mitrailleurs... Mouarf, Hungerford est
une vraie petite daube. Chiante au possible et scénarisée avec les
pieds et l'intellect d'un fumeur de cannabis en pleine descente.
Blurp !
Ma note:
★★☆☆☆☆☆☆☆☆
PS: Devinez quoi...
J'vais boire un verre (d'eau cette fois-ci), me rafraîchir quelques instants, et je vais me farcir le second long-métrage de Drew Casson. Masochiste ? Qui sait...
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