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vendredi 2 août 2019

Hungerford de Drew Casson (2014)



Pour (parce que j'ai vidé une bouteille entière de vodka et bu deux litres et demi de Guiness...)

HungerFord est de ces petits hasard qui font bien les choses et qui peuvent rendre son sourire à un cancéreux en phase terminale. Datant de 2014, le premier long-métrage de Drew Casson (qui a depuis réalisé The Darkest Dawn en 2016) est sans conteste l'un des films les plus novateurs qu'il m'ait été donné de découvrir depuis au moins les vingt dernières années. Novateur en matière de filmage (puisque usant de techniques totalement inédites). Novateur en matière de mise en scène (Kubrick et consorts peuvent aller se rhabiller). Novateur en terme d'effets-spéciaux (l'équipe en charge des effets visuels a accompli un travail colossal). Novateur, enfin, en terme d'incarnation (chaque interprète semble avoir été sélectionné après mûre réflexion). Drew Casson réinvente littéralement le genre ''science-fiction'' auquel il adjoint un côté ''horrifique'' parfaitement intégré au scénario. LE film de zombies nouvelle génération, pourtant réalisé avec des moyens particulièrement réduits. HungerFord tenant alors du miracle, on espère que la carrière de son auteur lui permettra de réaliser dans le futur des films aux budgets plus conséquents. Imaginez Drew Casson se penchant sur le western, le film d'aventures, de guerre, la comédie ou l'espionnage avec tout le génie qui le caractérise...

Contre (parce que je me suis réveillé avec la gueule de bois et l'ai revu l'esprit clarifié...)

Non, en fait, j'déconne... Mais j'ai rit. Le temps d'une ou deux inspirations... puis plus rien. Le vide sidéral. Ce fossé qui sépare notre galaxie de la prochaine. Sur le mode plus que rebattu du Found Footage, Drew Casson réalisait en 2014, parmi les pire films de science-fiction horrifiques de toute l'histoire du genre. Probablement tourné le temps d'un week-end, entre potes, l'ambition de ce cinéaste amateur qui n'avait sans doute rien de mieux à faire ce jour là que de se saisir d'une caméra afin de filmer un semblant de scénario piqué chez les vrais professionnels du septième art est digne du cinéma hexagonal (et pitoyable) de Philippe Clair. HungerFord est une sorte de Shaun of the Dead vs Cloverfield au rabais. C'est moche, long (le film ne dure pourtant que quatre-vingt petites minutes), et surtout, très ennuyeux.

Mon sergent.............m'a attaqué............. il a essayé de me tuer........... c'est moi qui l'ai tué.......... j'ai tué mon sergent..........

Quoique...

Contrairement à la plupart des micro-budgets dont l'affiche promet monts et merveilles sans tenir leurs promesses, Hungerford, lui, tient tout ou partie des siennes : ''No matter what happens... we film everything''. Comprendre : ''Peu importe ce qui se passe... nous filmons tout''. Et en effet, Drew Casson filme absolument tout. À croire que l'acteur-réalisateur (il incarne à l'écran le rôle de Cowen Rosewell... vous saisissez la référence ?) attache plus d'importance à sa caméra qu'à sa propre existence ou celle de ses compagnons. On aurait presque de la peine ou des scrupules à critiquer la ''performance'' de certains interprètes qui crurent sans doute dur comme fer qu'ils remporteraient un prix d'excellence au Festival du film fantastique de Manchester... Autre bonne nouvelle par contre. Les interprètes ne sortent pas d'une série américaine à succès mais sans doute d'un quartier de Grande Bretagne de classe moyenne. Pas de jolies petites pépées botoxées et siliconées ni d'étudiants-footballeurs-idoles de l'université. Les filles sont quelconques, voire, hum hum, très moches et les garçons ressemblent à ces marginaux des écoles américaines qui devant le rejet dont ils font l'objet de la part de leurs camarades réapparaissent un jour dans les couloirs de l'université, les bras armés de grenades et de fusils mitrailleurs... Mouarf, Hungerford est une vraie petite daube. Chiante au possible et scénarisée avec les pieds et l'intellect d'un fumeur de cannabis en pleine descente. Blurp !

Ma note:
 ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

PS: Devinez quoi... 
J'vais boire un verre (d'eau cette fois-ci), me rafraîchir quelques instants, et je vais me farcir le second long-métrage de Drew Casson. Masochiste ? Qui sait...

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