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jeudi 8 novembre 2018

Supersonic Man de Juan Piquer Simon (1979) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Wouaw !!! Un film prônant des valeurs pacifistes fondamentales. Comme c'est beau, comme c'est malin, comme c'est brillant... comme idée, sur le papier... Parce que sur grand écran, aidé par des moyens financiers revus drastiquement à la baisse, ça peut faire très mal aux yeux, voire causer des traumatismes irréversibles aux muscles zygomatiques essentiels au rire. Mais rire, très chers compatriotes, ça peut vous sauver une vie. Ou du moins, dans le cas présent, une journée. Ou plus simplement, une paire d'heures. Surtout lorsque dehors les températures sont revues à la baisse, qu'il pleut, et que le soleil, contrairement à vous, prend son congé à partir d'octobre. « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche » a l'air de communiquer aux spectateurs le cinéaste espagnol Juan Piquer Simon, nous ayant déjà infligé quelques nanars d'anthologie. Vous en reprendrez bien un peu, de cette filmographie aussi indispensable pour l'amateur de films Z qu'une paire de poumons l'est si l'on veut respirer dans de bonnes conditions. Masochiste que celui qui se lance dans la projection d'un Supersonic Man dont le titre à lui seul suffirait à faire fuir n'importe quel individu saint d'esprit. A moins que justement soit recherché l'appétissant contenu de ce film de super-héros bancal ridiculisant sans doute involontairement l'univers DC et l'un de ses plus fiers représentants : Superman.
Je parlais donc de valeurs... celles qui mènent Kronos sur notre planète afin de traquer le mal pour que la paix revienne sur Terre. Face à lui, l'abominable Dr Gulk, dont le projet ultime est de dominer le monde.

« Puisse la grande force de la galaxie m'accompagner... »

Malgré la forte impression que le film de Juan Piquer Simon laisse traîner derrière lui, Supersonic Man n'est pas d'origine turc mais bien un film espagnol. Trois ans après s'être inspiré du roman Voyage au Centre de la terre de Jules Verne pour son insipide Continent Fantastique, l'espagnol s'intéresse donc de très près au phénomène des super-héros un an après l'immense succès de Superman du cinéaste américain Richard Donner en 1978. La comparaison entre ce dernier et Supersonic Man s'arrêtant là, ce nanar de haute volée constitue sans doute, à l'image des 7 Gladiateurs de Bruno Mattei pour le péplum, l'un des pires représentants du genre super-héros. Une œuvre éminemment plus proche de Supermen Dönyuör du turc Kunt Tulgar que du personnage incarné alors par l'acteur Christopher Reeves. On peut même élargir le point de comparaison aux « Super Sentai » japonais qui couraient durant notre enfance sur nos petits écrans de télévision, tels Spectreman, X-Or, ou encore Bioman.

Croisement entre Superman, Batman et même Flash Gordon pour l'écusson qu'il porte sur la poitrine, l'homme Supersonic est un individu bien installé sur notre planète qui lors de la prononciation de la phrase « Puisse la grande force de la galaxie m'accompagner... », se transforme en un super-héros volant tel une enclume drapée d'une cape et d'un costume rouge et bleu sur fond vert. Autant dire que le ridicule est au rendez-vous. Certaines séquences aux dialogues aussi insipides que le meilleur des soap opera font ressembler l’œuvre de Juan Piquer Simon à des Feux de l'Amour sous perfusion de science-fiction ringarde. Incarné par Richard Yesteran, notre héros est opposé à un Dr Gulik interprété par Cameron Mitchel (Le Dernier des Vikings, Le Silence qui tue, Space Mutiny, etc...) dont on se demande toujours ce qu'il est venu foutre dans une production aussi navrante. A noter la présence d'un ersatz du célèbre Robby le robot de Planète Interdite dans une version cubique relativement grotesque. Supersonic Man est kitsch, ringard (et devait déjà l'être à l'époque) et d'un intérêt parfois discutable. Encore une œuvre à ne pas mettre entre n'importe quelles mains. Aficionados de séries Z, bonjour!

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