Licencié sans
ménagement, l'ancien vendeur de système d'alarme Thomas Gardesse se
retrouve en prison après avoir tenté de cambrioler l'un des anciens
clients de la boite pour laquelle il travaillait. Pour ne pas passer
un séjour en taule trop désagréable, il se fait passer pour le
Marquis, l'un des plus célèbres et des plus talentueux cambrioleurs
dont personne ne connaît le visage. C'est la raison pour laquelle,
deux semaines avant sa sortie de prison, Thomas est évadé de prison
par des inconnus parmi lesquels se trouve un certain Quentin Tasseau,
petit truand sans grande envergure qui décide d'un dernier coup
avant de prendre sa retraite. Ayant emprunté cent-mille euros à un
autre truand prénommé Jo afin de détourner l'attention d'un
banquier et de s’infiltrer à l'intérieur du coffre d'une grande
banque, les choses tournent au vinaigre et il se retrouve
'débarrassé' de la somme
prêtée. Redevable des cent-mille euros, il propose à Jo un dernier
braquage, aidé du Marquis. Sauf qu'en fait de perceur de coffre,
Thomas n'y connaît rien. Lorsque Quentin l'apprend, les deux hommes
vont tout faire pour mener à bien le projet et ainsi sauver leur
peau alors même qu'il y a peu de chance qu'ils réussissent...

La
recette se révèle détonante. Si Le
Marquis n'est
certainement pas un chef-d’œuvre puisqu'en comparaison avec le
cinéma comique des années soixante-dix, quatre-vingt, celui des
décennies suivantes n'a pas franchement évolué dans le bon sens,
le duo fonctionne pourtant relativement bien. Et même si les gags ne
sont pas extraordinairement drôle, il se dégage du film de
Dominique Farrugia suffisamment de bonne humeur pour que le
spectateur passe un agréable moment. L'un des atouts majeurs du film
est contenu dans le récit lui-même qui fait par égale entre humour
et thriller puisque l'histoire de ce couple improbable tourne autour
d'un projet de braquage voué au désastre. Face à nos deux héros,
on retrouve l'excellent Jean-Hugues Anglade dans le rôle de Jo, le
truand à la solde duquel Thomas et Quentin vont braquer un fourgon
rempli jusqu'à la gueule de billets de banque. L'actrice italienne
Luisa Ranieri interprète quant à elle le rôle d'Olga, compagne
officielle de Jo, maîtresse de Quentin, mais surtout d'une légèreté
intellectuelle exaspérante (on retrouve là, dans la description de
cette femme, l'humour typique de Dominique Farrugia).
Le
Marquis n'est
pas très fin en terme d'écriture, ce qui ne révèle pourtant
aucune forme de grossièreté. Les gags se révèlent parfois éculés
mais c'était sans compter sur Franck Dubosc et Richard Berry qui
redynamisent l'ensemble avec un certain punch. Au final, on passe un
très agréable moment tout en s'avouant qu'on oubliera certainement
rapidement cette petite comédie française. A voir, une fois...
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