Des incidents techniques
et des détournements d'avions, on connaissait déjà. Le transport
d'animaux également (Tarantula : le Cargo de la Mort
de Stuart Hagmann). On a même eu droit à une improbable infestation
de zombies avec Plane of the Dead
en 2007, mais avant cela, en 2006, furent produits coup sur coup deux
deux longs-métrages qu'en notre pays, les distributeurs eurent
l'opportunité de donner un titre vaguement similaire afin, sans
doute, de leur donner un quelconque rapport. Un rapport qui
s'arrêtera d'ailleurs au cadre (celui d'un avion) et au titre
français puisque l'un est américain et l'autre canadien. Laissons
de côté Des Serpents dans l'Avion
(Snake on a Plane
de David Richard Ellis) pour nous concentrer sur Destination :
Infestation
du canadien d'origine ukrainienne George Mendeluk, 'connu'
chez nous sous le titre Danger en Altitude,
et retitré pour l'occasion Des Fourmis dans
l'Avion.
Un titre beaucoup plus clair et qui ne laisse aucune place à
l'imagination puisque comme le suppose justement ce titre alternatif,
une colonie de fourmis mutantes (dont l'espèce d'origine possède
déjà en elle-même, une réputation désastreuse) va s'incruster
parmi les passagers d'un avion de grande ligne. La chance demeurant
parmi ces derniers en la présence du Docteur Carolyn Ross,
entomologiste. Connaissant les petites bêtes sur le bout des doigts,
c'est avec l'aide d'un agent de la police des airs, Ethan Hart, que
la jeune femme, affublée d'une adolescente, assurément l'une des
plus chiantes de sa génération, tentera d'éradiquer la menace.
Tout
commence comme n'importe quel film catastrophe tentant avec le plus
grand mal de caractériser ses personnages. Ceux-ci étant en nombre,
difficile en une poignée de minutes de les rendre attachants.
Surtout lorsque certains d'entre eux feront tout pour faire hérisser
les cheveux sur la tête des spectateurs acceptant difficilement la
présence de véritables parasites. Tel ce jeune con dont les
orientations sexuelles sont difficiles à cerner, et qui, ivre, va
passer son temps à emmerder le steward ainsi que les hôtesses de
l'air. Et puis cet autre individu, que sa compagne va très vite
regretter d'avoir épousé très récemment. Le genre à avoir si
peur des fourmis (le pauvre relatant le jour où, petit, il dévora
une tranche de pain recouverte de confiture et de...fourmis,
justement) qu'il se comportera en véritable poltron envers les
autres passagers, au vu et au su d'une épouse ne savant plus où se
mettre. Et puis, surtout, il y a la fille de l'héroïne spécialiste
des insectes. Même si les choses s'arrangent entre la gamine et la
mère, leurs premiers échanges sont insupportables et très vite
l'on ressent l'envie pressente de jeter Jamie (c'est son prénom)
hors de l'avion ou de la donner en pâture aux fourmis.
Des Fourmis dans
l'Avion
est mauvais. Et pas seulement parce qu'il ne s'y passe en réalité
pas grand chose de transcendant, mais parce que certaines situations
sont si peu crédibles que le sujet parfois, prête davantage à
sourire qu'à faire peur. D'ailleurs, ce dernier élément semble
avoir été éludé car à aucun moment le spectateur ne ressent la
moindre frayeur. En invoquant l'une des espèces de fourmis les plus
terrifiantes existant sur notre planète dans les forêts tropicales
du sud du Nicaragua, les fameuses Paraponera
clavata
plus connues chez nous sous le nom vulgarisé de fourmis balle de
fusil, on aurait pu s'attendre à quelques scène particulièrement
gratinées d'attaque de la part de ces minuscules créatures à la
redoutable intelligence. Mais non, le cinéaste George Mendeluk
préfère filmer des scènes sans grand intérêt, prétexte à
rapprocher les deux principaux personnages pour une pseudo-idylle
comme on en voit tant dans le genre. Les effets-spéciaux numériques
sont à la ramasse, l'interprétation tout juste acceptable et la
promesse de participer à un grand moment de frisson totalement
absente. Au fait, j'oubliais de préciser que Des
Fourmis dans l'Avion est
un téléfilm et non un long-métrage cinéma. Ceci expliquant sans
doute cela...
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