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samedi 2 avril 2022

Stone Cold Dead de George Mendeluk (1979) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

La 42e rue est sans doute parmi l''une des plus célèbres artères que compte le quartier de Midtown situé dans l'arrondissement de Manhattan à New York. Dans les années soixante-dix, les cinémas pornographiques ont remplacé les programmations classiques et les peep-show et autres réseaux de prostitution y ont éclos aussi rapidement que des champignons dans un sous-bois. Putes, camés, strip-teaseuses, clochards, criminels... on trouve déjà de tout à l'époque parmi la masse grouillante de noctambules qui une fois la nuit tombée zonent sur les trois-mille deux cents mètres de longueur que compte cette rue plus ou moins malfamée. Des ruelles qui deviennent vite des coupes-gorges. Des hôtel aux allures de bordels qui suintent le stupre. Des néons par milliers et des rabatteurs qui tentent chacun à sa manière d'attirer le client libidineux qui acceptera de se délester de quelques billets verts pour étancher sa soif de sexe. Ce court résumé de l'un des temples de l'amour tarifé est significatif du peu d'intérêt que l'on accordera tout de même à Stone Cold Dead signé de George Mendeluk en 1979. Une décennie qui s'achève alors qu'en son cœur, un certain Albert DeSalvo fut enfin mis sous les verrous après avoir fait parler de lui sous le nom de L'étrangleur de Boston à plus de deux-cent miles de New York. Une décennie qui vit éclore nombre de longs-métrages mettant en scène la 42e rue. Et parmi eux, un certain Maniac réalisé par William Lustig et interprété par Joe Spinell. Plus culte, tu meurs. Plus glauque et gore, également. Beaucoup plus tard mais sur un ton tout aussi sombre et désespéré, Abel Ferra s'en servira notamment de décor pour son sublime Bad Lieutenant...


Mais d'ici à ce que le flic corrompu, joueur (perdant) invétéré, consommateur de drogues dures (le crack) interprété par Harvey Keitel ne foule le sol de cet axe perverti bien des années plus tard, Stone Cold Dead s'octroya quelques jours ou quelques semaines de tournage dans ce lieu gangrené par la luxure, les stupéfiants et l'argent. C'est là que les sergents Boyd (l'acteur Richard Crenna) et Tony Colabre (Chuck Shamata) mènent l'enquête qui, espèrent-ils, leur permettra de mettre la main sur ce dingue qui semble avoir une dent contre les prostituées et les tue les unes après les autres d'une balle dans la tête. Un sniper dont il ne restera plus qu'à découvrir l'identité en même temps que nos deux policiers. Relativement ambitieux, le scénario souffre justement de sa surabondance en terme de sous-intrigues qui plutôt que de l'enrichir finissent par noircir le tableau. Comme si le récit tournant autour de ce tueur en série éliminant des prostituées et de l'enquête menée par nos deux sergents ne se suffisait pas à lui seul, voilà que vient se greffer un personnage aux contours assez flous et à l'attitude parfois ambiguë vis à vis des prostituées qu'il (enfin, elle) affirme vouloir protéger (Linda Sorensen dans le rôle de Monica Page). Et c'est sans évoquer l'irruption de cet étrange proxénète dont la mélancolie dégouline chaque fois qu'il apparaît à l'écran. Un Julius Kurtz interprété par Paul Williams qui dans le chef-d’œuvre de Brian De Palma Phantom of the Paradise interpréta le rôle de Swan cinq ans auparavant tandis que dans le cas présent, il incarne un maquereau étonnamment apathique !


Stone Cold Dead, c'est un peu comme si les scénaristes de la série allemande Derrick avaient croisé la route de l'auteur du roman écrit à l'origine par Hugh Garner et adapté par le réalisateur du film lui-même. Le long-métrage part dans tous les sens sans vraiment conclure chacune des voies qu'il entreprend. Film policier et non d'horreur, c'est là le seul justificatif qui puisse expliquer le faible bodycount. À vrai dire, et pour être tout à fait honnête, Stone Cold Dead se situe entre les deux. Car malgré ses origines outre-atlantiques, le film de George Mendeluk épouse parfois un genre typiquement transalpin connu sous le nom de Giallo. Ces séquences filmées dans des tons de rouges saturés. Ces voix qui évoquent un traumatisme lointain. Et jusqu'à même cette révélation finale qui tend véritablement à démontrer que Stone Cold Dead se veut un hommage au cinéma de Mario Bava ou de celui de Dario Argento. Mais le Giallo étant, contrairement à ce que l'on a coutume de dire, prophète en son pays, l’œuvre de George Mendeluk est raté dans quasiment tous ses compartiments. C'est mou, rarement captivant, l'enquête est reléguée au minimum syndical et l'on n'a jamais vraiment le temps de s'attacher à tel ou tel personnage et ce, malgré la durée du film dépassant de peu les cent-cinq minutes. À noter au passage la présence de l'actrice Belinda Montgomery dans le rôle d'une fliquette introduite dans un réseau de prostitution et qui les deux années précédentes tint le rôle du docteur Elizabeth Merrill dans l'excellente série L'homme de l'Atlantide aux côtés de l'acteur Patrick Duffy. Quant à Stone Cold Dead, aussi vite aura-t-il été vu, aussi vite aura-t-il été oublié...

 

mercredi 9 mai 2018

Danger en Altitude de George Mendeluk (2006) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Des incidents techniques et des détournements d'avions, on connaissait déjà. Le transport d'animaux également (Tarantula : le Cargo de la Mort de Stuart Hagmann). On a même eu droit à une improbable infestation de zombies avec Plane of the Dead en 2007, mais avant cela, en 2006, furent produits coup sur coup deux deux longs-métrages qu'en notre pays, les distributeurs eurent l'opportunité de donner un titre vaguement similaire afin, sans doute, de leur donner un quelconque rapport. Un rapport qui s'arrêtera d'ailleurs au cadre (celui d'un avion) et au titre français puisque l'un est américain et l'autre canadien. Laissons de côté Des Serpents dans l'Avion (Snake on a Plane de David Richard Ellis) pour nous concentrer sur Destination : Infestation du canadien d'origine ukrainienne George Mendeluk, 'connu' chez nous sous le titre Danger en Altitude, et retitré pour l'occasion Des Fourmis dans l'Avion. Un titre beaucoup plus clair et qui ne laisse aucune place à l'imagination puisque comme le suppose justement ce titre alternatif, une colonie de fourmis mutantes (dont l'espèce d'origine possède déjà en elle-même, une réputation désastreuse) va s'incruster parmi les passagers d'un avion de grande ligne. La chance demeurant parmi ces derniers en la présence du Docteur Carolyn Ross, entomologiste. Connaissant les petites bêtes sur le bout des doigts, c'est avec l'aide d'un agent de la police des airs, Ethan Hart, que la jeune femme, affublée d'une adolescente, assurément l'une des plus chiantes de sa génération, tentera d'éradiquer la menace.

Tout commence comme n'importe quel film catastrophe tentant avec le plus grand mal de caractériser ses personnages. Ceux-ci étant en nombre, difficile en une poignée de minutes de les rendre attachants. Surtout lorsque certains d'entre eux feront tout pour faire hérisser les cheveux sur la tête des spectateurs acceptant difficilement la présence de véritables parasites. Tel ce jeune con dont les orientations sexuelles sont difficiles à cerner, et qui, ivre, va passer son temps à emmerder le steward ainsi que les hôtesses de l'air. Et puis cet autre individu, que sa compagne va très vite regretter d'avoir épousé très récemment. Le genre à avoir si peur des fourmis (le pauvre relatant le jour où, petit, il dévora une tranche de pain recouverte de confiture et de...fourmis, justement) qu'il se comportera en véritable poltron envers les autres passagers, au vu et au su d'une épouse ne savant plus où se mettre. Et puis, surtout, il y a la fille de l'héroïne spécialiste des insectes. Même si les choses s'arrangent entre la gamine et la mère, leurs premiers échanges sont insupportables et très vite l'on ressent l'envie pressente de jeter Jamie (c'est son prénom) hors de l'avion ou de la donner en pâture aux fourmis.

Des Fourmis dans l'Avion est mauvais. Et pas seulement parce qu'il ne s'y passe en réalité pas grand chose de transcendant, mais parce que certaines situations sont si peu crédibles que le sujet parfois, prête davantage à sourire qu'à faire peur. D'ailleurs, ce dernier élément semble avoir été éludé car à aucun moment le spectateur ne ressent la moindre frayeur. En invoquant l'une des espèces de fourmis les plus terrifiantes existant sur notre planète dans les forêts tropicales du sud du Nicaragua, les fameuses Paraponera clavata plus connues chez nous sous le nom vulgarisé de fourmis balle de fusil, on aurait pu s'attendre à quelques scène particulièrement gratinées d'attaque de la part de ces minuscules créatures à la redoutable intelligence. Mais non, le cinéaste George Mendeluk préfère filmer des scènes sans grand intérêt, prétexte à rapprocher les deux principaux personnages pour une pseudo-idylle comme on en voit tant dans le genre. Les effets-spéciaux numériques sont à la ramasse, l'interprétation tout juste acceptable et la promesse de participer à un grand moment de frisson totalement absente. Au fait, j'oubliais de préciser que Des Fourmis dans l'Avion est un téléfilm et non un long-métrage cinéma. Ceci expliquant sans doute cela...
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