J'parie qu'en la matière,
vous pensiez qu'on ne pourrait pas faire pire que le quatrième volet
de la saga Return of the Living-Dead ? Et
pourtant, en reprenant les rennes de la franchise à son compte pour
la seconde fois en 2005, la cinéaste néo-zélandaise Ellory Elkayem
s’apprêtait à faire plus mauvais encore que son indigent Le
Retour des Morts-Vivants 4 Necropolis. Oui, vous ne rêvez
pas : Le Retour des Morts-Vivants 5 Rave Mortel
est pire ! Alors que lui et une partie de ses amis ont échappé
aux morts-vivants de Necropolis,
véritable usine à fabriquer des zombies, le jeune étudiant semble
être victime de troubles de la mémoire car à aucun moment
l'adolescent ne se réfère aux événements du précédent volet.
Pourtant interprété par plusieurs des acteurs du Retour
des Morts-Vivants 4 Necropolis
tels que Aimee-Lynn, Cory Hardrict ou John Keefe, lesquels retrouvent
leur personnage respectif, Le Retour des
Morts-Vivants 5 Rave Mortel fait
apparemment table rase du passé pour nous conter une histoire
entourant pourtant encore la fameuse trioxine
5,
un gaz capable de ressusciter les morts.
Le
film s'ouvre une scène presque semblable à celle qui ouvrait le
chapitre précédent sauf que le pauvre Peter Coyote, à nouveau
échoué dans cette sordide affaire aura la chance de n'apparaître
que quelques minutes avant de se faire dévorer par un cadavre tout
juste revenu à la vie. Nous retrouvons ensuite Julian à
l'université recevant un courrier lui annonçant la mort de son
oncle. C'est ainsi, allez savoir pourquoi, que l'adolescent ira
fouiller dans le grenier de ses parents pour y découvrir deux bidons
de trioxine 5. En se posant la question quant à l'origine des futs,
c'est le récit de l'épisode précédent qui est remis en question.
Et donc, Ellory Elkayem propose de retrouver les mêmes personnages
tout en faisant l'impasse sur le passé. Cette fois-ci, comme
l'indique le sous-titre Rave Mortel (qui
contrairement à ce que l'on pourrait supposer ne comporte pas de
faute d'orthographe mais est la traduction canadienne de
Rave Mortelle),
le cadre y est totalement différent. Cette fois-ci, pas d'entrepôt,
ni de laboratoire. Juste une grosse bande d'adolescents décérébrés
qui dans l'ambiance festive d'une rave-party
(dont le dj diffuse du rap!!!) goûte à une nouvelle drogue de
synthèse créée par Cody à partir de la trioxine 5 découverte par
son pote Julian.
Au
programmes, pom-pom
girls
anorexiques chantant à la gloire de nos amis les morts-vivants, fête
nocturne autour d'une piscine sur fond de musique pour adolescents
boutonneux (rock et métal FM pour campus américains), duo de men
in black
abrutis, consommateurs de drogue arriérés, et enfin, zombies parmi
les pires du genre. Ellory Elkayem tente de nous refaire le coup du
macchabée putride de l'excellent film de Dan O'Bannon mais son
spécimen sent malheureusement le périmé. Les effets gore sont
moins nombreux, les maquillages encore plus avares en latex, les CGI
d'une grande médiocrité et l'humour totalement foireux.
Les
fans de nanars, pourtant, s'y retrouveront certainement. Dans le
genre, les doubleurs canadiens n'ont rien à envier aux français. Le
doublage est tellement mauvais que c'est par lui que passe le comique
de situation. Entendre les victimes de la drogue Z gémir cerveauuuu
est si peu convaincant que l'on finit par sourire, voire rire si l'on
est plutôt bon public et client de ce genre de long-métrages.
Ellory Elkayem, avec Le Retour des Morts-Vivants
5 Rave Mortel,
achève définitivement la réputation d'une série de long-métrages
qui n'aurait jamais dû connaître de séquelles. Inutile de se
voiler la face : dès le troisième opus, le nom seul de
Retour des Morts-Vivants n'était
qu'un prétexte fallacieux pour promouvoir des œuvres n'ayant
quasiment aucun rapport avec le long-métrage original. Fort
heureusement, il semble acquis que ce Retour des
Morts-Vivants 5 Rave Mortel est
le dernier de tous puisque réalisé en 2005. Depuis, aucune nouvelle
sur une éventuelle suite. Tant Mieux. Malheureusement, d'autres
franchises n'ont pas eu cette chance puisque La
Nuit des Morts-Vivants
connu une désastreuse préquelle en 2012 sous le titre
La Nuit des morts vivants :
Re-Animation.
Pire encore, Dead of
the Dead de
George Romero connu quant à lui un remake et une suite
catastrophiques intitulés Le
Jour des morts (Steve
Miner 2018) et Le Jour
des morts vivants 2 : Contagium (
Ana Clavell et James Glenn Dudelson 2005). A fuir, absolument...
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