La semi (et attendue) déception du troisième volet de la saga Le
Retour des Morts-Vivants passée, pourquoi ne pas continuer à
fouler les terres fangeuses et putrides d'un mythe qui n'aura
finalement connu la gloire que durant son premier épisode en
évoquant Return
of the Living Dead: Necropolis,
le quatrième et avant dernier chapitre
que réalisa la néo-zélandaise Ellory Elkayem en 2005, laquelle débuta
sa carrière avec Eclosion
cinq ans auparavant et Arac Attack , les
Monstres à Huit Pattes en 2002. Avec
Return
of the Living Dead: Necropolis,
c'est le cas de le dire, la cinéaste enterre un peu plus la
franchise pourtant débutée en 1985 de la plus belle des manières.
On ne reprochera pas à ses interprètes de jouer comme des tâcherons
vu qu'au niveau de l'écriture, les scénaristes William Butler et
Aaron Strongoni ne se sont pas foulés. Volontairement ou pas, les
morts-vivants version 2005 ont gagné en intelligence et en capacités
physiques. Comme il est de coutume depuis le premier épisode, ceux
dont l'intégrité physique est la moins atteinte sont de plus
capables de s'exprimer aussi clairement que les vivants vers lesquels
ils auront tendance à se rapprocher afin d'en extraire le cerveau.
Bien que les effets gore demeurent, au fond, pas des plus
désagréables à regarder, le reste est pourtant épouvantablement
décevant.
Le
film s'articule autour des frères Julian et Jake Garrison dont les
parents sont morts dans un accident de la route un an auparavant. Décidément, le goudron est cause de nombreux décès puisqu'après
l'accident de moto de l'épisode précédent, c'est au tour de celui
causé par une voiture d'être évoqué ! Vivant désormais auprès
de leur oncle Charles, lequel vient de rentrer de Pripyat dans la
zone où eu lieu l'accident de Tchernobyl, site idéal pour y aller
récupérer les derniers bidons de Trioxine, Ils vont se lancer dans
une croisade en compagnie de plusieurs de leurs compagnons afin
d'extraire des locaux Hybra
Tech,
leur ami Zeke, prétendument décédé. C'est grâce à Katie, une
amie proche de Julian et employée chez Hydra
Tech
que ce dernier apprend que Zeke est pourtant bel et bien vivant et
enfermé afin de servir de cobaye pour les expériences menées par
son oncle Charles. Tout le film tourne donc autour du siège de la
compagnie. Un immense complexe à l'allure aussi minimaliste que
celui que l'on pouvait déjà voir dans l'épisode précédent.
Comme
dit plus haut, les effets-spéciaux gore demeurent fort honorables
comparés au reste du projet. Têtes explosées, entrailles mises à
nu, cervelles arrachées avec un gout pour l'extraction par l'arrière
du crâne. Les amateurs de chair fraîche seront peut-être comblés.
Par contre, pour ceux qui aiment la viande avariée, la déception
sera de mise. En effet, les macchabées sont pathétiques. Et ce, à
tous points de vue. Qu'ils courent ou qu'ils marchent, qu'ils
s'expriment ou qu'il meuglent, on aura rarement vu des morts-vivants
aussi pitoyables. Le budget expliquant certainement la chose, le
reste est à l'avenant puisqu'en matière d'effets visuels, le tout
demeure lui aussi, affligeant. Si la majorité des zombie réclament
leur comptant de cerveauuuuu comme cela était le cas aux origines,
d'autres ont conservé les talents qu'ils avaient déployé de leur
vivant. Zombifié, Zeke demeure toujours le jeune con acerbe qu'il
était et reste capable de pratiquer son sport de combat préféré.
Les amateurs de Star Trek période “Jean-Luc Picard”
hallucinement très certainement devant les parents des frères
Garrison, zombifiés, accoutrés “façon
borg”,
et armés jusqu'aux dents.
En
fait, Return
of the Living Dead: Necropolis,
c'est du grand n'importe quoi qui tente de faire rire mais parvient
tout juste péniblement à faire sourire. Ce Direct-to-Video est
laid. L'image vous piquera les yeux et l'histoire décevra forcément
ceux qui idolâtraient le premier film de la saga. Et dire que Peter
Coyote a échoué sur ce projet, le pauvre bougre ! Et dire également
qu' Ellory Elkayem signa la même année, un cinquième épisode
intitulé Le
Retour des Morts-Vivants 5 Rave Mortel...
M'enfin ! A suivre en ces pages comme vous pouvez vous en douter...
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