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mercredi 17 janvier 2018

Return of the Living Dead III de Brian Yuzna (1993) - ★★★★★★☆☆☆☆



Non ! Non ! Non ! Ça n'est pas possible. Pas tolérable ! Pas concevable ! Déjà que le second volet de la saga Le Retour des Morts-vivants était une véritable purge qui ne rendait à aucun moment honneur à la cultissime première œuvre de Dan O'Bannon, Brian Yuzna allait enfoncer le clou (qu'un certain Ellory Elkayem allait considérer dépasser encore de la planche dans laquelle il était planté à deux reprises, et coup sur coup, en 2005 en signant Le Retour des Morts Vivants : Necropolis puis le très foireux en terme de jeu de mots, Le Retour des Morts Vivants: Rave Mortel) en signant un troisième épisode dont on cherche encore la paternité. Hommage raté au film du scénariste du premier Alien, de Réincarnations, de Lifeforce ou encore de Total Recall ou involontaire du cinéma d'un certain Bruno Matteï, toujours est-il que Le Retour des Morts-vivants 3 risque de ne pas trop emballer les puristes de l’œuvre originale. Ceux qui a allèrent la voir sept jours d'affilée à la séance de quatorze heures dans le petit cinéma de quartier Cosmos de Chelles, en Seine et Marne. Chose que n'a jamais su mon vieux, lui qui s'amusait à me dire que je si j'avais foutu les pieds deux fois de suite dans la salle projetant Greystoke, la Légende de tarzan, Seigneur des Singes à l'époque de sa sortie, ça n'était certainement pas pour ses qualités esthétiques ou pour son intrigue mais parce que je n'y avais rien compris la première fois. Imaginez alors ce qu'il m'aurait envoyé à la figure s'il avait su que plutôt que d'aller me faire chier au fond de la classe près du radiateur, j'avais passé la porte de mon cinéma préféré (l'ABC projetant quant à lui des œuvres d'auteurs plutôt ennuyeuses) sept jours durant, du mercredi au mardi suivant pour voir et revoir Le Retour des Morts-vivants. Une œuvre qui avec l'arrivée du DVD a très vite rejoint ma minuscule collection de films sur support argenté.

Comme Le Retour des Morts-vivants 2 n'avait pas été une surprise particulièrement agréable, du troisième, je n'en attendais rien de bon. Et d'ailleurs, je décidais d'un commun accord avec moi-même de passer outre et d'aller voir ailleurs si l'air des cimetière était plus en adéquation avec mes humeurs du moment. C'est donc bien vingt-cinq ans après sa sortie, un quart de siècle tout de même, que je me suis lancé dans l'aventure. Pas à cause de certaines critiques bizarrement élogieuses, ni parce qu'il m'évoquait un retard qu'il me fallait combler, mais parce que, comme certains l'auront peut-être remarqué,j'ai dernièrement abordé l’œuvre de Brian Yuzna sous quelques angles, il est vrai, plutôt rares.

Autant le cracher tout de suite : Le Retour des Morts-vivants 3 n'a aucun rapport avec le premier. Tout juste retrouvera-t-on les fameux bidons qui furent huit ans auparavant stockés dans l'entrepôt de fournitures médicales UNEEDA, et dont deux employés laissèrent échapper le contenu. D'abord gazeux, comme le long pet d'un mort-vivant ayant patienté de longues années pour pouvoir libérer ses entrailles d'un trop plein de gaz, puis le cadavre lui-même, revenu à la vie, ou plus précisément réveillé d'un long sommeil par deux hommes qui au contact du dit gaz allaient eux-même subir une lente et douloureuse transformation. S'ensuivait alors une invasion de cadavres pourrissant extraits de la terre boueuse et acide du cimetière jouxtant l'entrepôt, un fléau dont l'armée aura su régler le problème à l'aide d'un missile. Radical !

Huit ans plus tôt, on a oublié le drame et l'armée tente de trouver un moyen de ressusciter les morts tout en conservant un contrôle sur eux à l'aide d'un curieux fusil permettant d'immobiliser ces derniers.Déjà, les décors font peur. C'est laid, fait sans goût, et digne du Bruno cité plus haut. Et tant qu'à faire, l'interprétation est au diapason. Les scientifiques meurent à la manière de ceux du génial Contamination de Luigi Cozzi. Le récit tourne autour du jeune Curt Reynold, fils indigne du colonel Reynold, chef du projet. Curt et sa dulcinée décidant de voler de leurs propres ailes, faisant fi des avis paternels et maternels respectifs, ils chevauchent une moto, prennent la route, et se mangent un poteau électrique (donnant lieu ainsi à une scène tellement ridicule qu'elle en devient risible) : résultat des courses, Julie meurt et Curt décide d'utiliser les recherches de son père pour la faire revenir à la vie. Tout se passe relativement bien. Julie respire de nouveau, pas tout à fait fraîche comme un gardon, mais, fait exceptionnel dans l'histoire du mort-vivant au cinéma (si l'on passe outre les borborygmes du Bub du Jour des Morts-Vivants de Romero), la jolie macchabée parle. Mais a faim également. Tellement faim que la chose tourne à l'obsession. À peine repue des quelques barres chocolatées dévorées dans une épicerie, source d'ennuis pour les deux adolescents désormais confrontés à quatre voyous qui leur chercheront des noises jusqu'à la fin du film, Julie passe aux choses sérieuses et lorsque l'occasion se présente, elle mange de la chair humaine. Sorte de Linnea Quigley moderne, Julie en mode « zombie » se la joue masochiste, la douleur effaçant temporairement son attraction pour la viande humaine. Belle et presque séduisante si l'on accepte de la voir s'automutiler, ces séances de torture ne sont rien en regard des scènes gores parfois efficaces comme ce zombie (tout de latex conçu) dont une bonne partie du visage disparaît au moment de relever la tête ou ce passage assez horrible durant lequel un type se fait littéralement arracher tout la partie inférieur de l'épiderme de son visage. Efficace !

Concernant l'intrigue, peu de choses à dire sinon qu'elle tourne quelque peu en boucle. Surtout lorsque nos deux héros se retrouvent confrontés à un quatuor de latinos qui en veulent à leur peau. Beaucoup moins drôle et distrayant que le premier épisode de la saga, Le Retour des Morts-vivants 3 a tout de même pour lui de proposer un programme sensiblement plus intéressant que le catastrophique accident culturel que fut le second...

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