« Ciao Bruno
Matteï »... c'est sur cette phrase que se clôt Zombi:
La creazione, la toute dernière œuvre du cinéaste italien
qui sortira quelque mois après son décès survenu le 21 mai 2007 à
Rome. Après avoir réalisé plus de cinquante longs-métrages, Bruno
Matteï a donc tiré sa révérence et laissé derrière lui un
dernier film. Contrairement à ce que pourrait laisser envisager son
titre, Zombi: La creazione n'est
pas la préquelle tardive du classique de George Romero, Zombie,
sorti en 1979, mais bien une œuvre originale. Quoique, le cinéaste
semble s'être encore inspiré du cinéma de James Cameron en pompant
la plupart des scènes de Aliens, le Retour.
Car en effet, même s'il n'y a nulle présence d'aliens dans son
film, le déroulement de l'intrigue est similaire. Zombi:
La creazione
est
le second volet d'une trilogie qui malheureusement n'aura pas lieu en
raison du décès de son auteur.!Il fait suite à L'Isola
dei morti viventi
sorti un an plus tôt, la troisième partie n'ayant donc jamais été
tournée.
Tout
débute par un cauchemar. Celui de Sharon, seule rescapée des
événements survenu dans l'épisode précédent. Virée de son
boulot et laissant ses anciens patrons incrédules, elle est
recontactée six mois plus tard alors qu'elle elle partie se reposer
dans un temple bouddhiste. Depuis les événements, les dirigeants
d'une boite pharmaceutiques n'ont plus de nouvelles de l'expédition
qu'ils ont envoyé sur l'île où l'extermination de l'ancienne
équipe entourant Sharon a été décimée. Refusant de les aider
dans leurs recherches, la jeune femme va pourtant changer d'avis afin
d'exorciser ses cauchemars incessants en acceptant de suivre une
section entière de soldats rompus au combat. Mais alors que la
plupart d'entre eux restent prudents quant aux dires de Sharon qui
les prévient du danger à venir, bientôt la réalité rejoint les
propos de la jeune femme. Et le carnage commence...
Toute
ressemblance
avec des personnages fictifs ou d'autres éléments déjà existants,
NE serait PAS purement fortuite. En pillant l’œuvre de James
Cameron, Bruno Matteï ne s'embarrasse pas du travail généralement
obligatoire d'écriture. Le scénario étant déjà presque
entièrement bâtit sur le film de Cameron cité plus haut, le
cinéaste italien peut alors se concentrer sur l’interprétation de
ses actrices et acteurs ainsi que sur la mise en scène. Pas de
doute, nous sommes bien devant une œuvre estampillée Matteï. C'est
toujours aussi mal interprété et outrageusement mal dirigé et
pourtant. Zombi: La creazione demeure
l'un des meilleurs films de leur auteur.
On
ne s'ennuie pas une seule seconde à partir du moment ou le
personnage de Sharon (toujours interprété par l'actrice Yvette
Yzon) accepte de repartir à l'assaut de l'île. Avant cela, les
visions répétées des cauchemars de la jeune femme sont ennuyeuses
au possible. Ensuite, c'est le grand n'importe quoi. Des zombies,
mais pas seulement. D'autres créatures dont l'origine reste
incertaine, et surtout, des scènes gore particulièrement
jouissives. Pour son dernier film, Bruno Matteï nous gratifie d'un
festival de plans gore pas si ridicules que ça. On a vu bien pire
avant et après Zombi: La creazione.
On a droit à un doublage français catastrophique qui participe
pourtant à l'engouement que nous pourrions porter à ce projet Z
tout à fait réjouissant. Zombi: La creazione
est
sans aucun doute un nanar, mais il prouve qu'après une longue
carrière dans le cinéma, l’œuvre d'un artiste ne se dégrade pas
obligatoirement. Au contraire, ce dernier longs-métrage de Bruno
Matteï prouve que le bonhomme en avait encore beaucoup sous le pied.
Dommage qu'il nous aie quitté. Nous aurions tant aimé découvrir le
dernier volet de cette prometteuse trilogie...
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