Neil
Parker et Madeleine Short s'apprêtent à se marier dans la luxueuse
demeure de leur hôte Charles Beaumont aux Antilles. Ayant fait
connaissance avec la jeune femme peu de temps auparavant, Beaumont
est littéralement tombé sous son charme et cette invitation n'est
en fait qu'un leurre afin de prendre possession de Madeleine avant
qu'elle ne se marie avec son fiancé. C'est ainsi que Beaumont fait
appel à un sorcier vaudou du nom de Legendre. Un maître puissant
dans l'art de manier les sciences occultes et qui vit entouré d'une
armée d'esclaves constituée de zombis. Les deux hommes mettent au
point un stratagème visant à faire croire à Neil que Madeleine
meurt afin de l'exhumer après l'enterrement.
Tout
fonctionne parfaitement jusqu'au moment ou Neil, fou de douleur, se
rend au cimetière pour constater que la tombe de sa promise a été
profanée. Durant ce temps là, dans la demeure de Beaumont, rien ne
se passe comme il l'avait prévu. La jeune femme ne possède plus
cette étincelle de vie dans le regard qui plaisait à son hôte et
son visage n'arbore plus le moindre sourire.
C'est
ainsi qu'il demande à Legendre de trouver un moyen de faire machine
arrière même si cela doit lui coûter la présence à ses côtés
de Madeleine. Malheureusement, le sorcier vaudou a pour celle-ci
ainsi que pour Beaumont, de bien funestes projets.
Pendant
ce temps-là, Neil aidé du docteur Bruner, s'apprête à retourner
dans la demeure de Beaumont afin de récupérer celle qu'il aime...
White
Zombie de
Victor Halperin est le tout premier film à aborder le thème des
morts-vivants au cinéma. Nous sommes en 1932 et George Romero est
encore loin d'avoir eu l'idée de rendre ces curieux individus
anthropophages. Ici, il s'agit plutôt de mettre en scène des hommes
victimes d'une magie noire directement inspirée du vaudou. C'est
d'ailleurs ainsi que l'on se rend compte de la véracité d'un tel
procédé qui n'a rien à voir avec le fantastique mais avec une
alchimie provoquant une léthargie profonde de la part de ceux qui en
sont victimes. Le sorcier responsable de cet état n'a alors plus
qu'à venir exhumer sa victime afin d'en prendre possession et d'en
faire son esclave.
Aujourd'hui
le mort-vivant est un être au sang froid, décharné, déshumanisé
et surtout anthropophage. Il dévore ses semblables vivants et ne
meurt, selon les films, que d'une balle dans la tête (lorsqu'il
n'est pas purement et simplement quasi-indestructible). Les
morts-vivants de Victor Halperin n'ont comme signe distinctifs qu'une
marche lente et laborieuse et pratiquement plus aucune conscience.
L'aspect
fantastique de l’œuvre apparaît dans l'emprise que possède
Legendre (Bela Lugosi) sur ses victimes qu'il hypnotise et contrôle
ainsi à sa guise. La cruauté de certains des personnages s'exprime
à différents degrés. Il y a d'abord Beaumont et son désir d'avoir
en sa possession la jeune et jolie Madeleine. Agissant de façon
suspecte pour son seul et unique intérêt, on le découvre braucoup
plus humain à partir du moment où il désire faire machine arrière
au prix de la perte de celle qu'il aime. Legendre, lui, personnifie
le mal à l'état pur. Il n'a pas plus de conscience que l'armée de
zombies qui le suivent dans ses pérégrinations nocturnes. C'est un
démon qui asservie son prochain. Absolument antipathique, ce
personnage possède également un charisme certain.
White
Zombie est
un excellent film, qui, il est vrai, à quelque peu vieilli. Mais
c'est aussi et surtout un merveilleux témoignage. Celui des débuts
des morts-vivants au cinéma. Car depuis, ces créatures se sont
multipliées à une vitesse effarante, devenant ainsi dans le
bestiaire fantastique, aussi nécessaires que les vampires ou les
loups-garous.
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