En pleine première
guerre mondiale, dans les tranchées, Aimé et ses camarades
attendent que les alliés leur apportent un soutient aérien. Mais
alors que les soldats tentent d'entrer en liaison avec les
artilleurs, ils se rendent compte que le fil des téléphones à été
arraché et qu'ils sont désormais seuls dans les tranchées à subir
le tir d'obus des ennemis sans pouvoir communiquer avec l'extérieur.
Aimé ne le supportera pas et se suicidera des décennies plus tard
en 1944. Bien des années plus tard, l'ombre d'Aimé plane au dessus
de la tête de Jean, son fils. Un portrait d'Aimé accroché dans le
salon, Jean entend son père le supplier de venger la mort de ses
hommes. Affirmant que les allemands, ennemis naturels sont
responsables, guidés par le Dieu Thor.
Devenu boucher, Jean
reçoit le message d'un prêtre lui affirmant qu'il est le père d'un
jeune homme. Niant ce fait avéré, il reçoit pourtant un jour la
visite de Pierre Robess, qui après avoir été renvoyé de
l'université Urex se présente devant lui. Le jeune homme travaille
sur un projet visant à mettre en œuvre la combustion spontanée.
Mais pour y parvenir, il a besoin de cobayes. Et justement, Jean qui
chez lui possède un laboratoire laissé par les anciens locataires,
est prêt à lui venir en aide. Mais pour que l'expérience
fonctionne, il faut d'abord que les deux hommes fassent revenir à la
vie un être décédé. Et justement, une vieille dame va se
présenter à la boucherie et apprendre à Jean que son fils de douze
ans vient de mourir...
« Celui qui
osera critiquer ce film mourra dans la semaine qui suivra »,
menace le cinéaste Jean-Jacques Rousseau. Qui oserait
d'ailleurs proférer la moindre critique devant ce monument
historique rendant hommage à ces fiers soldats qui ont combattu pour
la patrie, pouet, pouet ? Certainement pas moi. Comme le résumé
de ce court-métrage de vingt-six minutes le démontre, il ne faudra
pas tenter de trouver la moindre cohérence. Comme à son habitude,
Jean-Jacques Rousseau filme avec une énergie et sens de l'absurde
hors du commun. Mal mis en scène et surtout, mal interprété, Furor
Teutonicus ("Furie teutonique", est une phrase
latine qui se réfère à la férocité proverbiale des teutons, ou
plus généralement des tribus germaniques durant la période de
l'empire romain. WIKIPEDIA) est une œuvre historico-barrée
totalement déjantée et fourmillant d'idées toutes aussi démesurées
qu'incompréhensibles. Les apparitions de Thor (dieu du tonnerre dans
la mytholoie nordique), les accusations du cinéaste proférées
envers les vaches, les tortures infligées à l'employée allemande,
et surtout ce fils spirituel expérimentant la combustion spontanée
sur des corps revenus à la vie à la manière d'un docteur
Frankenstein sous acide sont aussi improbables que jouissives.
A priori, le cinéaste de
l'absurde se prend au sérieux. Mais l'est-il réellement ?
Furor Teutonicus n'est
qu'une succession de plans s'enchaînant à un rythme effréné. Le
montage est nerveux et un certain nombre de plans ne durent pas même
une seconde. Quant à la musique, le cinéaste belge se sert
grassement dans le patrimoine musical mondial. On y entend entre
autre le Faust
du compositeur français Charles Gounod, le Carmina Burana de
l'allemand Carl Orff, la Valse
de la Belle au Bois Dormant
du russe Piotr IlitchTchaïkovski,
ou encore l'electro de Luc Devriese. Tout ceci donne une auara
étrange et foutraque à ce Furor
Teutonicus unique
en son genre...
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