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vendredi 28 avril 2017

Dernier Train Pour Busan de Yeon Sang-ho (2016) - ★★★★★★★★☆☆



En Corée du Sud, c'est la panique parmi les habitants de Séoul. Un virus particulièrement dangereux transforme hommes et femmes qui en sont atteints en infectés avides de chair humaine. Alors que l'armée met tout en œuvre pour endiguer l'épidémie qui malheureusement gagne du terrain, Sok-woo et sa fille Soo-ahn montent à bord d'un train en partance pour Busan où vit la mère de la petite et avec laquelle Sok-woo est divorcé. Mais tandis que le train s'apprête à quitter la gare de Séoul, une jeune femme apparemment malade monte dans un wagon et meurt peu de temps après dans d'étranges circonstances. Alors que les médias transmettent sur les postes de télévision installés un peu partout dans le train le chaos qui règne en ville, la jeune femme se transforme à son tour en infectée et fait sa première victime en mordant un steward. Quelques instants plus tard, il est contaminé à son tour. C'est alors le début d'un siège organisé par les voyageurs du train dont le nombre, peu à peu, diminue à force de subir les mortels assauts des infectés dont le nombre ne cesse de grandir. Parmi les survivants, on compte donc Sok-woo et sa fille, un groupe de jeunes sportifs, ainsi qu'un couple formé de Sang-hwa et Seong-kyeong. Tous ensemble, ils vont tenter de trouver un échappatoire à bord du train qu'ils vont être obligés de remonter jusqu'à la locomotive de tête. Faisant preuve d'un grand courage face aux infectés, mais aussi en face de certains individus ayant échappé aux morsures des infectés mais qui pour rester en vie vont se comporter de façon imprévue...

Alors que le cinéaste Yeon Sang-ho s'est surtout fait connaître pour son œuvre d'animation (il a notamment réalisé une préquelle au Dernier Train pour Busan avec Seoul Station), il signe ici son premier long-métrage en 'live'. La question essentielle demeurant de savoir si oui ou non il reste de la place dans le domaine encombré des zombies, morts-vivants et autres infectés. Comment s'imposer à la suite des classiques de George Romero (La Nuit des Morts-Vivants, Zombie, Le Jour des Morts-Vivants), de Danny Boyle (28 Jour & 28 Semaines Plus Tard) ainsi qu'après l'excellente série The Walking Dead et sa petite sœur Fear Walking Dead ? La réponse se trouve peut-être justement dans le film du sud-coréen qui signe l'un des meilleurs représentants du genre. Et pourtant, ça n'était pas gagné d'avance. J'en veux pour preuve ce malaise presque permanent dû aux agissements et aux gesticulations de ses créatures quelque peu grotesques. De quoi annihiler tout sentiment d'angoisse. Et ce, presque durant la totalité du long-métrage. Sauf que derrière le dessinateur se cache également un artiste capable d'une mise en scène grandiose dans sa manière d'aborder le cadrage de certains plans. Entre le survol d'une gare désaffectée ou quelques rares survivants tentent d'échapper à une horde sans cesse grandissante de poursuivants et des moments de bravoures effectués dans des conditions précaires en matières d'espace, Yeon Sang-ho fait des miracles et impose définitivement son point de vue sur le phénomène. Dernier Train pour Busan est une sorte de contraction entre film catastrophe, huis-clos, survival en milieu ferroviaire (sic!) et drame humain. Oui, oui, peut-être verserez-vous votre petite larme à la fin de ce film qui ne ménage aucunement les spectateurs lorsqu'il s'agit d'émouvoir à grands renforts de partition musicale. A ce propos, louons la qualité des compositions de Jang Yeong-gyoo dont les œuvres collent parfaitement à l'action présente devant nous.
Rien n'aurait sans doute été pareil si le film ne reposait pas également sur les épaules d'interprètes solides. Il faudrait les citer tous. De Gong Yoo, Kim Soo-an, Jeong Yu-mi et Ma Dong-séok qui forment à eux quatre les principaux interprètes jusqu'à Kim Ef-seong, prodigieux dans son rôle d'ordure intégrale. Le genre à faire autant (si ce n'est plus) de victimes que les infectés eux-mêmes.
Les deux heures que dure Dernier Train pour Busan s'avalent sans aucun problème. Un film pour petits et grands puisquà part quelques égratignures et quelques rares gerbes de sang, le film de Yeon Sang-ho n'est pas très riche en matière d'horreur. Un excellent divertissement qui démontre une fois encore la force du cinéma sud-coréen. La France a encore beaucoup de chemin et autant de leçon à apprendre des autres avant de pouvoir rivaliser dans le domaine (La Horde)...

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