Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 28 avril 2017

Litan, la cité des spectres verts de Jean-Pierre Mocky (1981) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Le fantastique, Jean-Pierre Mocky, ça le connaît puisque déjà, en 1964, le cinéaste français originaire de Nice avait signé l'intéressante Cité de l'Indicible Peur avec l'acteur Bourvil. Dix-sept ans plus tard, il revient au genre alors que ses thèmes de prédilections sont habituellement la comédie et le policier. Encore une cité, celle des Spectres Verts de Litan où se déroule une fête et autour de laquelle démarre une intrigue incroyablement confuse. Dans des décors étouffés par une brume incessante et où circule une eau investie par les spectres verts du titre, Nora est la victime d'un horrible cauchemar dont les moments essentiels ressurgissent une fois qu'elle a mis les pieds à Litan. Une bourgade labyrinthique parcourue de grottes et de couloirs souterrains inondés à laquelle la petite commune française Annonay située dans le département de l'Ardèche sert de décor.
En plein cœur d'un carnaval où les habitants circulent logiquement le visage caché derrière un masque se déroule un récit complexe de part le montage et la mise en scène incohérents de leur auteur. Basé sur un scénario écrit à huit mains par Suzy Baker, Patrick Granier, Jean-Pierre Mocky et Jean-Claude Romer, Litan : La Cité des spectres verts est vérolé par un trop grands nombre de problèmes pour mériter jusqu'au Prix de la critique qui lui a été accordé au Festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1982.

Jean-Pierre Mocky a beau engager quelques têtes bien connues telles Marie-José Nat, Nino Ferrer ou Dominique Zardi, le reste du casting (dont fait partie la propre épouse du réalisateur Marysa Mocky) peine à avoir l'envergure nécessaire à la bonne marche d'un projet, pourtant au départ, très alléchant. L'un des aspects les plus remarquablement fantastique du film (et fil conducteur d'une bonne majorité de ses longs-métrages) est la préférence du cinéaste pour les être difformes, laids et effrayants. Sans vouloir trop m'appesantir sur la chose, reconnaissons à Jean-Pierre Mocky cette tendance à vouloir n'engager sur ses plateaux que des êtres au physique hors norme. Non pas que la pratique soit universellement nuisible mais les acteurs sont si mauvais qu'on ne peut pas, en tout honnêteté, reconnaître une quelconque qualité d'acteur à ces interprètes qui ne connaissent du métier, pas même le minimum obligatoire.

C'est pourtant cet aspect dénigrant du film qui offre justement au spectateur l'occasion d'assister à un spectacle hors du commun. Car en agissant de la sorte, Jean-Pierre Mocky sort des sentiers (plutôt mal) battus par d'autres. C'est d'ailleurs peut-être en cela qu'il a touché le jury d'Avoriaz cette année là. Malheureusement, après temps d'années, le film a semble-t-il perdu du peu de charme qu'il possédait déjà et suivre les aventures rocambolesques de Nora et Jock est plus ennuyeux que véritablement captivant. Une épreuve de force qui, si elle est menée jusqu'au bout, laisse alors le champ libre aux curieux de tous poils qui voudraient par la suite en savoir un peu plus sur ce cinéaste français vraiment atypique. D'autant plus que contrairement aux apparences laissées par la majeure partie des films qu'il signera par la suite, Jean-Pierre Mocky a, durant toute sa carrière, émaillé sa filmographie de quelques bijoux cinématographiques. Reste à fouiller dans le tas afin d'y déceler les quelques pépites qui s'y trouvent. Œuvre unique en son genre, Litan : La Cité des spectres verts aura malheureusement subit les outrages du temps et ne demeure aujourd'hui plus qu'un Nanar devant lequel rigoler reste encore la meilleure chose à faire...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...