N'ayant abordé jusqu'à maintenant que le premier volet de la série
Ju-On du cinéaste japonais Takashi
Shimizu consacré aux « Yūrei
Eiga », ces très
effrayants fantômes à la longue chevelure noire barrant leur
visage, ainsi que le Honogurai mizu
no soko kara de
Hideo Nakata, je n'avais jusqu'à maintenant pas encore jeté un seul
œil aux plus célèbres des films de ce dernier dont le premier
généra toute une série de suites et de remakes : Ringu.
N'ayant
pas très envie de commencer par le meilleur de tous pour finir par
le moins bon, c'est par le remake réalisé par le cinéaste et
producteur américain Gore Verbinski en 2002 que j'ai décidé de me
lancer dans la projection de la vaste filmographie consacrée aux
« Yūrei
Eiga ».
The Ring
est donc le remake occidental de Ringu.
Le
récit s'articule autour d'une cassette vidéo provoquant la mort de
celui ou celle qui la visionne. Il ne reste alors à la personne que
sept jours à vivre avant de connaître une mort horrible. Constituée
d'une série d'images apparemment sans aucun rapport entre elles,ces
dernières forment en réalité une sorte de rébus qui trouve son
origine dans un petit village où eu lieu un drame terrible il y a
plusieurs années. Lorsque quatre adolescents trouvent la mort dans
d'étranges circonstances, la mère de l'une des victime supplie la
journaliste Rachel Keller de bien vouloir enquêter sur la mort
suspecte de sa fille. Elle découvre que la mort des quatre
adolescents est liée à cette fameuse cassette. Mais lorsque la
journaliste met la main dessus, elle fait elle aussi l'erreur de la
regarder. Dès lors, il ne lui reste plus que sept jours pour trouver
un moyen de mettre un terme à la malédiction. D'autant plus qu'elle
n'est plus la seule à en être la victime. Son ancien compagnon lui
aussi l'a visionnée...
Considéré
comme le Stephen King japonais, l'écrivain Kôji Suzuki est
l'auteur du roman original ayant inspiré toute la série d’œuvres
cinématographiques portées sur cette légende urbaine devenue avec
le temps un véritable phénomène de société au Japon. On pouvait
craindre une certaine surenchère en matière d'effets-spéciaux au
détriment du scénario et pourtant, Gore Verbinski démontre avec
son œuvre que le cinéma américain est capable de faire presque
aussi bien que le cinéma japonais en matière de fantômes. The
Ring n'est
jamais submergé et pourtant, il délivre un quota important de
scènes horrifiques. L'actrice Naomi Watts parvient à rendre
crédible cette histoire terrifiante mais demeurant avant tout
fantastique par l'entremise d'un personnage aux confins de ces bimbos
que le cinéma américain nous assène à longueur d'années.
Gore
Verbinski n'a presque absolument rien à envier à l’œuvre
originale de Hideo
Nakata si ce n'est le charme particulier qu'arbore un certain cinéma
asiatique. C'est peut-être cette différence d'ailleurs qui donne
toute sa force à cette version
« moderne »
d'un long-métrage pourtant pas si vieux que cela (le cinéaste
américain n'a pas attendu plus de quatre ans pour mettre en chantier
son remake). Il ne faut absolument pas bouder cette œuvre qui ne
fait que réadapter une œuvre pour le compte d'un public qui
généralement ne se fie qu'à ses propres cinéastes car les ajouts
personnels ne font que renforcer la puissance d'un propos qui était
déjà une évidence dans l'original. Parfaitement interprété,
scénarisé et mis en scène, The Ring est une belle réussite en
matière de remake et prouve que le cinéma américain est capable de
rendre hommage à une œuvre étrangère sans jamais la dénaturer.
Au contraire, The Ring
risque même de donner des envies à certains : découvrir
pourquoi pas l'insurpassable œuvre originale...
Après avoir vu la version américaine, j'avais voulu voir l'originale... bien mal m'en a pris : j'ai vu en vf, c'est-à-dire dans de très mauvaises conditions vu que ce n'était pas très synchrones... au final, j'étais plus attentif au décalage proprement dit.
RépondreSupprimerJe me souviens qu'à la sortie du film, Renault avait envoyé un DVD promo basé sur la vidéo du film : ça m'avait fichu la trouille.