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vendredi 14 octobre 2016

The Ring de Gore Verbinski (2002)



N'ayant abordé jusqu'à maintenant que le premier volet de la série Ju-On du cinéaste japonais Takashi Shimizu consacré aux « Yūrei Eiga  », ces très effrayants fantômes à la longue chevelure noire barrant leur visage, ainsi que le Honogurai mizu no soko kara de Hideo Nakata, je n'avais jusqu'à maintenant pas encore jeté un seul œil aux plus célèbres des films de ce dernier dont le premier généra toute une série de suites et de remakes : Ringu.
N'ayant pas très envie de commencer par le meilleur de tous pour finir par le moins bon, c'est par le remake réalisé par le cinéaste et producteur américain Gore Verbinski en 2002 que j'ai décidé de me lancer dans la projection de la vaste filmographie consacrée aux « Yūrei Eiga  ». The Ring est donc le remake occidental de Ringu.

Le récit s'articule autour d'une cassette vidéo provoquant la mort de celui ou celle qui la visionne. Il ne reste alors à la personne que sept jours à vivre avant de connaître une mort horrible. Constituée d'une série d'images apparemment sans aucun rapport entre elles,ces dernières forment en réalité une sorte de rébus qui trouve son origine dans un petit village où eu lieu un drame terrible il y a plusieurs années. Lorsque quatre adolescents trouvent la mort dans d'étranges circonstances, la mère de l'une des victime supplie la journaliste Rachel Keller de bien vouloir enquêter sur la mort suspecte de sa fille. Elle découvre que la mort des quatre adolescents est liée à cette fameuse cassette. Mais lorsque la journaliste met la main dessus, elle fait elle aussi l'erreur de la regarder. Dès lors, il ne lui reste plus que sept jours pour trouver un moyen de mettre un terme à la malédiction. D'autant plus qu'elle n'est plus la seule à en être la victime. Son ancien compagnon lui aussi l'a visionnée...

Considéré comme le Stephen King japonais, l'écrivain Kôji Suzuki est l'auteur du roman original ayant inspiré toute la série d’œuvres cinématographiques portées sur cette légende urbaine devenue avec le temps un véritable phénomène de société au Japon. On pouvait craindre une certaine surenchère en matière d'effets-spéciaux au détriment du scénario et pourtant, Gore Verbinski démontre avec son œuvre que le cinéma américain est capable de faire presque aussi bien que le cinéma japonais en matière de fantômes. The Ring n'est jamais submergé et pourtant, il délivre un quota important de scènes horrifiques. L'actrice Naomi Watts parvient à rendre crédible cette histoire terrifiante mais demeurant avant tout fantastique par l'entremise d'un personnage aux confins de ces bimbos que le cinéma américain nous assène à longueur d'années.

Gore Verbinski n'a presque absolument rien à envier à l’œuvre originale de Hideo Nakata si ce n'est le charme particulier qu'arbore un certain cinéma asiatique. C'est peut-être cette différence d'ailleurs qui donne toute sa force à cette version « moderne » d'un long-métrage pourtant pas si vieux que cela (le cinéaste américain n'a pas attendu plus de quatre ans pour mettre en chantier son remake). Il ne faut absolument pas bouder cette œuvre qui ne fait que réadapter une œuvre pour le compte d'un public qui généralement ne se fie qu'à ses propres cinéastes car les ajouts personnels ne font que renforcer la puissance d'un propos qui était déjà une évidence dans l'original. Parfaitement interprété, scénarisé et mis en scène, The Ring est une belle réussite en matière de remake et prouve que le cinéma américain est capable de rendre hommage à une œuvre étrangère sans jamais la dénaturer. Au contraire, The Ring risque même de donner des envies à certains : découvrir pourquoi pas l'insurpassable œuvre originale...

1 commentaire:

  1. Après avoir vu la version américaine, j'avais voulu voir l'originale... bien mal m'en a pris : j'ai vu en vf, c'est-à-dire dans de très mauvaises conditions vu que ce n'était pas très synchrones... au final, j'étais plus attentif au décalage proprement dit.
    Je me souviens qu'à la sortie du film, Renault avait envoyé un DVD promo basé sur la vidéo du film : ça m'avait fichu la trouille.

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