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lundi 7 septembre 2015

Rogue de Greg McLean (2007)



A l'origine prévu dans le cycle "Crocodiles-alligator" du site parallèle L'Idiot Électrique, Rogue devait ouvrir une nouvelle voie à une série d’œuvres portées sur les agressions animalières initiées par le cycle "Requins-mutants". Soit un conglomérat de ce que le septième art est capable de produire de plus indigent. Mais à la vision de cette œuvre signée du cinéaste australien Greg McLean, déjà responsable d'un diptyque efficace basé sur un fait divers réel (Wolf Creek 1&2), il était inenvisageable de le faire disparaître au milieu de titres aussi grotesques que Black Water et Alligator Alley (deux films très prochainement chroniqués sur L'Idiot Électrique). Car oui, Rogue demeure peut-être à ce jour comme l'un des tout meilleurs exemples d'agression animale au cinéma.

A chaque plan, le film transpire l'amour de son réalisateur pour ce magnifique pays qu'est l'Australie. Des terres sauvages extraordinairement mises en scène, de jour comme de nuit. Accentuant l'aspect crépusculaire d'un tel environnement lorsque le soleil se couche, et après une première demi-heure décrivant l'expédition à laquelle est conviée une dizaine de personnes, le film s'enfonce dans l'horreur pure avec cette menace gigantesque qui revêt l’apparence d'un crocodile au dimensions spectaculaires.

L'histoire est au fond, toute bête. Un journaliste venu tout droit de Chicago vient exercer le métier pour lequel il est payé : visiter l'Australie, ses hôtels miteux, ses autochtones crasseux et primaires, pour en faire un compte-rendu. Mais le carnet de voyage du reporter va bientôt être rempli de pages rouge-sang. Parmi les voyageurs ayant embarqué à bord du petit bateau de croisière piloté par la guide touristique Kate, se trouve un couple et leur enfant et dont la mère a survécu à un cancer. Un homme est venu photographier l'extraordinaire site qu'ils vont bientôt tous découvrir. Un autre est venu disperser les cendres de sa défunte épouse. Autour d'eux et des autres voyageurs, un étang deux fois plus grand que le Texas et au fond duquel attendent patiemment d'énormes crocodiles. Évidemment, l'un d'eux va percuter l'embarcation au moment même où celle-ci va oser pénétrer son territoire.


C'est ainsi que l'on passe d'un décor idyllique époustouflant à une vision beaucoup plus angoissante d'un pays qui demeure pour nous totalement inconnu. Et l'on ne parle pas ici uniquement de l'Australie elle-même mais de cet étang immense entouré d'une végétation touffue qui n'autorise aucun écart de conduite. Greg McLean a l'idée judicieuse de développer la personnalité de ses personnages afin de nous les rendre tantôt attachants, tantôt agaçants. Un choix qui passe forcément par une étape rendant le rythme du film pesant. Mais ce manque d'efficacité inhérent à cette seule demi-heure qui ouvre le bal permet par sa lenteur (pour certains spectateurs, visiblement déconcertante), à rendre plus impressionnante encore l'heure qui va suivre.
Le paradis terrestre est alors définitivement éclipsé par une nuit sans Lune simplement éclairée par les torches de l'embarcation et les appareils dont sont munis les voyageurs. Le climat devient à nouveau pesant, mais cette fois-ci d'une manière totalement différente.

L'un des aspects les plus bluffant de Rogue est la présence de l'immense crocodile qui rode autour de nos personnages. Greg McLean a réfléchi durant de longs mois à sa conception. Celle-ci ne se cantonnant pas seulement à son apparence mais à la manière dont la bête surgit hors de l'eau. En fait, ce qui marque les esprits plus que dans toute autre œuvre du genre, c'est le réalisme avec lequel les effets-spéciaux donnent vie au crocodile. C'est bien simple, on a réellement l'impression qu'il s'agit d'un véritable animal alors qu'il demeure en réalité un mélange d'effets visuels numérique et d'animatronic.

On peut alors considérer Rogue comme un petit chef-d’œuvre du genre "agressions animales" et Greg McLean comme une valeur sûre du cinéma australien, lui qui avec Wolf Creek avait déjà réalisé une vraie perle du genre "serial killer". Espérons juste que personne n'aura la mauvaise idée de tourner une suite à Rogue . On sait combien la majeure partie de celles-ci font du tort aux œuvres originales...




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