Jessie et Roy parcourent
la Sibérie à bord du Transsibérien lorsqu'ils font la connaissance
de Carlos et de sa compagne Abby. Ce jeune couple énigmatique qui
voyage depuis des années à travers le monde transporte avec lui des
dizaines de matriochkas renfermant de l'héroïne. Le couple que
forment Jessie et Roy bat de l'aile depuis que ce dernier cherche à
avoir un enfant de celle qu'il aime.
Lorsque Roy oublie de
remonter dans le train après un arrêt à l'une des gares du
parcourt qui doit les amener jusqu'à Moscou, Jessie se retrouve
seule en compagnie de Carlos et Abby. Si les deux jeunes femmes
entretiennent des rapports amicaux, entre Jessie et Carlos il en est
tout autrement. L'homme tente de séduire l'épouse de Roy qu'il vont
attendre jusqu'au lendemain en milieu d'après-midi, près de la gare
où ils ont décidé de descendre afin de patienter jusqu'à ce
qu'arrive le prochain train qui doit leur ramener l'époux de Jessie.
Mais rien ne va se passer comme prévu. Carlos va planquer les
statuettes dans les affaires de Jessie et va, lors de la visite d'une
église abandonnée, tenter de violer la jeune femme...
Brad Anderson, on connait
bien ici. Entre le drame fantastique Session 9 déjà
chroniqué, la comédie romantico-fantastique Happy Accident
et le thriller anxiogène The Machinist à venir, ce
cinéaste précieux est beaucoup trop rare au cinéma pour qu'on
l'ignore. Avec Transsiberian, il signe une fois encore
une œuvre forte qui ne laisse pas indifférent et dont certain
rouages l'éloigne des sempiternels gimmicks relatifs au genre.
Interprété par Woody Harrelson, Emily Mortimer, Kate Mara, Eduardo
Noriega et Ben Kingsley, Transsiberian est un
road-movie ferroviaire qui transporte le voyageur au cœur de la
steppe sibérienne enneigée pour un voyage au bout de l'horreur. Non
pas que le film du cinéaste américain soit un film d'épouvante
mais la somme des événement auxquels vont être confrontés Jessie
et Roy pourra refroidir plus d'un spectateur.
La grande force de Brad Anderson est de manipuler les apparences avec un tel brio que l'imaginaire du spectateur précède parfois certains événements alors même que leur conclusion emprunte parfois des voies bien différentes de ce que l'on aurait pu supposer. L'oeuvre repose également sur l'interprétation de ses principaux acteurs. La bonhomie de Woody Harrelson, la peur et l'angoisse se dessinant ur le visage d'Emily Mortimer, l'étrange comportement de Kate Mara et celui, plus inquiétant d'Eduardo Noriega et Ben Kingsley.
La grande force de Brad Anderson est de manipuler les apparences avec un tel brio que l'imaginaire du spectateur précède parfois certains événements alors même que leur conclusion emprunte parfois des voies bien différentes de ce que l'on aurait pu supposer. L'oeuvre repose également sur l'interprétation de ses principaux acteurs. La bonhomie de Woody Harrelson, la peur et l'angoisse se dessinant ur le visage d'Emily Mortimer, l'étrange comportement de Kate Mara et celui, plus inquiétant d'Eduardo Noriega et Ben Kingsley.
Transsiberian nous
transporte au cœur d'un pays enneigé, le cinéaste appuyant le
regard triste de dizaines d'inconnus parcourant les wagons d'un
immense train. L'angoisse montant peu à peu, même les sourires de
façade semblent cacher de bien mauvaise intentions. La froideur de
la photographie colle assez bien avec le récit qui se veut de plus
en plus sombre. Quelques situations se révèlent inattendues quand
certaines gâchent un peu le tableau. En effet, on regrettera quelque
peu que le film verse vers la fin dans l'action, brisant ainsi la
monotonie angoissante qui s'est instaurée durant l'heure et demi qui
vient de précéder.
Brad
Anderson parvient à créer un climat anxiogène qui dépasse le seul
cadre de l'interprétation. Le spectateur lui-même ressent un
certain malaise au contact de ces autochtones vivant dans une
certaine pauvreté, et plus encore auprès d'un Eduardo Noriega au
sourire autant ravageur que diabolique. Si vous croyez avoir tout vu
en matière de suspens, montez à bord du Transsiberian
et laissez vous emporter par cette histoire aussi belle
qu'angoissante. A noter la petite participation de l'acteur français Étienne Chicot...
Excellent film... On est littéralement emporté dans un scénario qui va crescendo et dont les rebondissements ne sont jamais ceux qu'on attend... Les prises de vues sont magnifiques, le jeu des acteurs ainsi que l'importance des regards, même ceux des figurants amplifient le sentiment dramatique ... Encore une fois, chapeau bas, l'artiste !
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