Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 5 septembre 2015

Transsiberian de Brad Anderson (2008)



Jessie et Roy parcourent la Sibérie à bord du Transsibérien lorsqu'ils font la connaissance de Carlos et de sa compagne Abby. Ce jeune couple énigmatique qui voyage depuis des années à travers le monde transporte avec lui des dizaines de matriochkas renfermant de l'héroïne. Le couple que forment Jessie et Roy bat de l'aile depuis que ce dernier cherche à avoir un enfant de celle qu'il aime.
Lorsque Roy oublie de remonter dans le train après un arrêt à l'une des gares du parcourt qui doit les amener jusqu'à Moscou, Jessie se retrouve seule en compagnie de Carlos et Abby. Si les deux jeunes femmes entretiennent des rapports amicaux, entre Jessie et Carlos il en est tout autrement. L'homme tente de séduire l'épouse de Roy qu'il vont attendre jusqu'au lendemain en milieu d'après-midi, près de la gare où ils ont décidé de descendre afin de patienter jusqu'à ce qu'arrive le prochain train qui doit leur ramener l'époux de Jessie. Mais rien ne va se passer comme prévu. Carlos va planquer les statuettes dans les affaires de Jessie et va, lors de la visite d'une église abandonnée, tenter de violer la jeune femme...

Brad Anderson, on connait bien ici. Entre le drame fantastique Session 9 déjà chroniqué, la comédie romantico-fantastique Happy Accident et le thriller anxiogène The Machinist à venir, ce cinéaste précieux est beaucoup trop rare au cinéma pour qu'on l'ignore. Avec Transsiberian, il signe une fois encore une œuvre forte qui ne laisse pas indifférent et dont certain rouages l'éloigne des sempiternels gimmicks relatifs au genre. Interprété par Woody Harrelson, Emily Mortimer, Kate Mara, Eduardo Noriega et Ben Kingsley, Transsiberian est un road-movie ferroviaire qui transporte le voyageur au cœur de la steppe sibérienne enneigée pour un voyage au bout de l'horreur. Non pas que le film du cinéaste américain soit un film d'épouvante mais la somme des événement auxquels vont être confrontés Jessie et Roy pourra refroidir plus d'un spectateur.

La grande force de Brad Anderson est de manipuler les apparences avec un tel brio que l'imaginaire du spectateur précède parfois certains événements alors même que leur conclusion emprunte parfois des voies bien différentes de ce que l'on aurait pu supposer. L'oeuvre repose également sur l'interprétation de ses principaux acteurs. La bonhomie de Woody Harrelson, la peur et l'angoisse se dessinant ur le visage d'Emily Mortimer, l'étrange comportement de Kate Mara et celui, plus inquiétant d'Eduardo Noriega et Ben Kingsley.

Transsiberian nous transporte au cœur d'un pays enneigé, le cinéaste appuyant le regard triste de dizaines d'inconnus parcourant les wagons d'un immense train. L'angoisse montant peu à peu, même les sourires de façade semblent cacher de bien mauvaise intentions. La froideur de la photographie colle assez bien avec le récit qui se veut de plus en plus sombre. Quelques situations se révèlent inattendues quand certaines gâchent un peu le tableau. En effet, on regrettera quelque peu que le film verse vers la fin dans l'action, brisant ainsi la monotonie angoissante qui s'est instaurée durant l'heure et demi qui vient de précéder.

Brad Anderson parvient à créer un climat anxiogène qui dépasse le seul cadre de l'interprétation. Le spectateur lui-même ressent un certain malaise au contact de ces autochtones vivant dans une certaine pauvreté, et plus encore auprès d'un Eduardo Noriega au sourire autant ravageur que diabolique. Si vous croyez avoir tout vu en matière de suspens, montez à bord du Transsiberian et laissez vous emporter par cette histoire aussi belle qu'angoissante. A noter la petite participation de l'acteur français Étienne Chicot...

1 commentaire:

  1. Excellent film... On est littéralement emporté dans un scénario qui va crescendo et dont les rebondissements ne sont jamais ceux qu'on attend... Les prises de vues sont magnifiques, le jeu des acteurs ainsi que l'importance des regards, même ceux des figurants amplifient le sentiment dramatique ... Encore une fois, chapeau bas, l'artiste !

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...