Un groupe de touristes
échoue sur une île apparemment déserte. En la parcourant de long
en large, ils vont y faire une découverte intéressante : Une
chambre secrète. Se croyant seuls, ils vont un à un être décimés
par u n tueur fou qui en plus de les tuer pratique le cannibalisme...
Voilà pour le pitch de
ce film signé par le pornographe italien Joe D'Amato. Une œuvre
bien connue des amateurs de films d'horreur et qui joui d'une
excellente réputation, surtout auprès de ceux qui ne l'ont jamais
vu. Et pour cause, quelques scènes gratinées sont censées
soulever l'estomac des spectateurs comme le fameux plan durant lequel
l'anthropophage fou pratique un avortement forcé sur
une jeune femme enceinte avant de dévorer le fœtus. Comme cette
autre scène également, à la fin du film, et dans laquelle, éventré
par un pieu enfoncé dans l'estomac par l'un des deux seuls
survivants, le cannibale bouffe ses propres entrailles. On n'en
n'attendait pas moins du très provocateur Joe D'Amato.
Seulement
voilà. Ceux qui n'ont toujours pas vu le film doivent savoir une
chose : Anthropophagous
est un navet. Pas seulement un nanar. Mai un vrai navet. Cette petite
différence qui fait que l'on ne prend même pas le plus infime
plaisir à suivre les aventures de cette bande de jeunes adultes dont
on se fiche par dessus tout de ce qui peut bien leur arriver.
L'intrigue
a autant d'intérêt qu'un film huit millimètres tourné pendant les
vacances par des inconnus. On s'ennuie, non, on s'EMMERDE à un point
que l'on perd tout contrôle et que nos yeux se ferment sans même
que l'on puisse agir sur leur fonctionnement. Si seulement les
effets-spéciaux rattrapaient la calamiteuses mise en scène et
l'abominable interprétation, on pourrait se dire que l'on n'a pas
tout à fait eut tort de le regarder, malheureusement Anthropophagous
possède des effets-spéciaux au rabais. Le fœtus qui choque tant de
monde (on se demande bien pourquoi) n'est qu'un vulgaire lapin acheté
à la boucherie du coin, tout comme les viscères du cannibale que
l'on voit (avec dégoût) tenter d'engloutir pour le bien de
l'histoire.
Finalement,
Joe D'Amato a bien fait d'abandonner le cinéma d'horreur pour se
consacrer au porno. Pourtant, lorsque l'on regarde en arrière, on se
dit qu'avec un peu plus de moyens et un peu plus d'imagination et
d'effort de sa part, il aurait pu nous pondre quelques petites perles
du genre. Et pour s'en convaincre, s'il le fallait, (re)jetez un œil
sur on Blue Holocaust qui demeure encore aujourd'hui l'un des films
d'épouvante les plu glauques de l'histoire du cinéma. Un cinéma
sérieux, dérangeant, et beaucoup plus maitrisé que cet
Anthropophagous
qu'il
faudra bien un jour bannir de ces listes de films cultes montées par
des jeunes puceaux
du cinéma qui n'en n'ont certainement pas encore assez vu pour se
forger un avis objectif sur telle ou telle œuvre. Poubelle !
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