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jeudi 19 juin 2014

Anthropophagous de Joe d'Amato (1980)



Un groupe de touristes échoue sur une île apparemment déserte. En la parcourant de long en large, ils vont y faire une découverte intéressante : Une chambre secrète. Se croyant seuls, ils vont un à un être décimés par u n tueur fou qui en plus de les tuer pratique le cannibalisme...

Voilà pour le pitch de ce film signé par le pornographe italien Joe D'Amato. Une œuvre bien connue des amateurs de films d'horreur et qui joui d'une excellente réputation, surtout auprès de ceux qui ne l'ont jamais vu. Et pour cause, quelques scènes gratinées sont censées soulever l'estomac des spectateurs comme le fameux plan durant lequel l'anthropophage fou pratique un avortement forcé sur une jeune femme enceinte avant de dévorer le fœtus. Comme cette autre scène également, à la fin du film, et dans laquelle, éventré par un pieu enfoncé dans l'estomac par l'un des deux seuls survivants, le cannibale bouffe ses propres entrailles. On n'en n'attendait pas moins du très provocateur Joe D'Amato.

Seulement voilà. Ceux qui n'ont toujours pas vu le film doivent savoir une chose : Anthropophagous est un navet. Pas seulement un nanar. Mai un vrai navet. Cette petite différence qui fait que l'on ne prend même pas le plus infime plaisir à suivre les aventures de cette bande de jeunes adultes dont on se fiche par dessus tout de ce qui peut bien leur arriver.

L'intrigue a autant d'intérêt qu'un film huit millimètres tourné pendant les vacances par des inconnus. On s'ennuie, non, on s'EMMERDE à un point que l'on perd tout contrôle et que nos yeux se ferment sans même que l'on puisse agir sur leur fonctionnement. Si seulement les effets-spéciaux rattrapaient la calamiteuses mise en scène et l'abominable interprétation, on pourrait se dire que l'on n'a pas tout à fait eut tort de le regarder, malheureusement Anthropophagous possède des effets-spéciaux au rabais. Le fœtus qui choque tant de monde (on se demande bien pourquoi) n'est qu'un vulgaire lapin acheté à la boucherie du coin, tout comme les viscères du cannibale que l'on voit (avec dégoût) tenter d'engloutir pour le bien de l'histoire.

Finalement, Joe D'Amato a bien fait d'abandonner le cinéma d'horreur pour se consacrer au porno. Pourtant, lorsque l'on regarde en arrière, on se dit qu'avec un peu plus de moyens et un peu plus d'imagination et d'effort de sa part, il aurait pu nous pondre quelques petites perles du genre. Et pour s'en convaincre, s'il le fallait, (re)jetez un œil sur on Blue Holocaust qui demeure encore aujourd'hui l'un des films d'épouvante les plu glauques de l'histoire du cinéma. Un cinéma sérieux, dérangeant, et beaucoup plus maitrisé que cet Anthropophagous qu'il faudra bien un jour bannir de ces listes de films cultes montées par des jeunes puceaux du cinéma qui n'en n'ont certainement pas encore assez vu pour se forger un avis objectif sur telle ou telle œuvre. Poubelle !

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