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lundi 16 juin 2014

Poltergeist: Une Trilogie Maudite (1982-1988)


 
Poltergeist 
de Tobe Hooper (1982)



Le terme poltergeist nous vient d'Allemagne où polter (faire du bruit) et geist (esprit), deux termes qui nous donnent une idée assez précise de ce phénomène que l'on nomme chez nous esprit frappeur. Comme il est dit dans le premier volet de la trilogie initiée par Tobe Hooper, la présence s'apparente plutôt à ce genre d'entité qui se veut moins importante que l'apparition d'un revenant, dont il est déjà beaucoup plus difficile de se débarrasser.


Le premier volet, réalisé par Tobe Hooper donc, et produit par Steven Spielberg, sort en 1982. Le drame vécu par Steven Freeling, son épouse Diane et leurs trois enfants Dana, Robbie et la petite dernière, Carol Anne.devient le plus gros succès du box_office américain cette année là. Tout commence un soir. Alors que Carol Anne est devant la télé, elle semble attirée par des voix sorties tout droit du petit poste de télévision. Un événement qui va se répéter tous les soirs, jusqu'à ce que ses parents deviennent eux aussi les témoins d'étranges événements.
Des chaises qui se déplacent toutes seules dans la cuisine et le chien de la famille qui aboie en direction du plafond de la chambre de Steven et Diane. D'abord amusés, les parents de la gamine s'affolent lorsqu'un soir, leur fils Robbie est littéralement enlevé par un vieil arbre planté devant la maison. Alors que ses parents font tout pour arracher leur fils des griffes de l'arbre, Carol Anne est victime d'une entité puissante qui attire tous les objets de sa chambre vers le placard, ainsi qu'elle même qui disparaît définitivement. Steven et Diane ont beau fouiller toute la maison, leur petite fille a disparu. C'est Robbie qui la retrouve plus tard. Du moins, l'entend-il appeler sa mère derrière l'écran de télévision...

Voilà donc ainsi les premiers instants de ce qui va être pour la famille Freeling, un véritable cauchemar. Pour agrémenter son œuvre des meilleurs effets-spéciaux possibles, Tobe Hooper fait appel à Industrial Light and Magic, la boite la plus réputée à l'époque en matière d'FX. Et en effet, on en prend plein la vue. Des myriades d'objets volent dans les airs. On a droit à l’apparition de fantômes vaporeux, et même de quelques effets saisissants comme la cote de porc qui bouge seule et l'un des spécialistes en phénomène paranormaux qui s'arrache le visage devant une glace éclairée par une ampoule un peu trop... puissante. On apprend par contre en 2002 que les morts baignant dans la piscine boueuse vers la fin du film auraient été de véritables squelettes humains, l'un des spécialistes en effets-spéciaux, Craig Reardon, affirmant à l'époque qu'il revenait moins cher de se procurer de vrais squelettes plutôt qu'en plastique.

Avouons que le film est plutôt une réussite pour celui qui recherche le divertissement mais qui se fiche de ressentir le moindre frisson. Poltergeist est un blockbuster à destination des familles qui joue dans une cour bien différente de celle où se plaisent à naviguer des œuvres aussi importantes que Burnt Offerings de Dans Curtis ou The Changeling de Peter Medak. Si la dernière demi-heure s'avère plutôt efficace en matière de sensations fortes, tout ce qui la précède demeure aujourd'hui assez ennuyeux.

Dominique Dunne

23/11/1959 – 04/11/1982

Le film sort le 04 Juin 1982. La jeune actrice Dominique Dunne meure le 04 novembre de la même année. Soit cinq mois tout rond après la première diffusion du film au cinéma. L'actrice est victime de son fiancé d'alors qui n'a pas supporté la rupture de leur union et la étranglée. Dominique Dunne meure à l'age de vingt-trois ans quelques jours après son agression.
Cet événement peut paraître un détail au regard de l’œuvre, mais il va être le premier maillon d'une chaîne qui va pousser certains à croire que le film (et bientôt la trilogie) est entouré d'une malédiction qui va causer la mort de plusieurs personnes ayant participé aux différents tournages.

Tobe Hooper VS Steven Spielberg

Si au générique, le nom de Tobe Hooper seul apparaît comme crédité à la réalisation, il semblerait que Steven Spielberg, outre ses fonctions de producteur, ait activement participé au tournage. Visiblement, Hooper n'étant pas le genre de cinéaste à gérer un certain nombre de situations, c'est Spielberg qui aurait pris ces dernières en charge. Le papa de E.T décidait, celui de Massacre à la Tronçonneuse opinait du chef. Une méthode que semblent avoir choisi les deux hommes durant le reste du tournage.

S'il est un fait avéré, c'est l'implication beaucoup plu importante de Spielberg que de Hooper dans ce projet. C'est lui qui a imaginé l'histoire. Basée sur son expérience personnelle et livrée par sa très florissante imagination. Son implication va jusqu'au placement des caméras. Des rumeurs naissantes firent donc de Spielberg, le principal concepteur, reléguant le pauvre Tobe Hooper en simple faire-valoir. Des déclarations qui forcèrent Spielberg à faire ses excuses dans un courrier publié dans le magazine Variety. Spielberg a bien tenté d'amoindrir sa participation en affirmant que seul Hooper était à la réalisation. Mais le mal était fait et aujourd'hui encore, il semble nécessaire pour certains de clarifier cette situation. Peut-être suffit-il alors de regarder le film et d'y noter ce qui peut avoir été pondu par l'esprit fertile de l'un ou l'autre des cinéastes. Entre la mise en scène très académique de Steven Spielberg et les visions parfois horrifiques de Tobe Hooper, ne reste plus au public que de faire son choix, le principal étant le résultat à l'écran...

 
Poltergeist 2
de Brian Gibson (1986)


La famille Freeling pensait en avoir terminé avec les esprits frappeurs mais c'était sans compter sur l'un des plus virulents d'entre eux. Un poltergeist qui a toujours autant l'intention de mettre la main sur la petite Carol Anne. Steve, son épouse, Robbie et Carol Anne ont déménagé chez la mère de Diane. La vieille femme constate avec effarement que la plus jeune des Freeling possède le don de voir avec ses mains. Une aptitude qu'elle-même possède, ainsi que sa fille Diane même si cette dernière n'en n'est pas encore consciente. 

La vieille dame meurt dans son lit alors que Carol Anne a déposé la veille au soir, un baiser sur le front de sa grand-mère. Des événements troublants viennent émailler l'existence faussement paisible de la petite famille. Carol Anne fait la connaissance d'un étrange vieillard en ville. Ce même homme vêtu de noir et qui se fait passer pour un prédicateur retrouve les freeling devant l'entrée de la maison où il vivent et tente de convaincre Steve de le laisser entrer.

Entre temps, un compagnon inattendu a rejoint la petite famille. Un indien prénommé Taylor qui sur les conseils de la voyante Tangina Barrows, celle-là même qui aida les Freeling la première fois, est venu s'installer chez eux pour assurer la sécurité de Carol Anne...

Quatre ans après le colossal succès de Poltergeist sur les écrans de cinéma, une suite est donc mise en chantier et confiée à un jeune cinéaste (d'une quarantaine d'années tout de même) dont c'est ici la seconde réalisation. Autant dire que le bonhomme à le droit d'être anxieux puisqu'il s'agit pour lui de faire au moins aussi bien que Tobe Hooper. Pour donner à cette suite une véritable légitimité, le cinéaste commence tout d'abord par expliquer ce qui fut écarté durant le premier épisode : soit, les raisons de ces manifestations. Ensuite, pour conserver une certaine homogénéité, il reprend les mêmes acteurs avec toutefois, un « détail » qui a son importance. La mort ayant emporté la jeune Dominique Dunne, son personnage est purement et simplement éliminé du casting. Voilà donc la famille Freeling réduite à quatre. Outre la présence de Zelda Tubintein (Tangina Barrows), le rôle de l'indien Taylor est confié à Will Sampson que l'on a pu voir dans le très émouvant Vol Au Dessus D'Un Nid De Coucou de Milo Forman. Celui du très effrayant Révérend Henry Kane est quand à lui confié à Julian Beck, alors atteint d'un cancer à l'estomac, ce qui explique son inquiétante silhouette dans le film.

Poltergeist 2, tout comme son aîné, demeure un honnête film fantastique qui pourtant ne transcende pas le genre. Nanti d'effet-spéciaux dernier cri pour l'époque, la surenchère en la matière rend risible parfois le sujet. Heureusement, l'humour omniprésent fait que l'on s'y attarde malgré tout. L'histoire, basique, fait peine à voir à coté d'une première mouture déjà légère et le combat final qui oppose le malin à la famille dans une dimension parallèle est d'une incommensurable platitude. Heureusement, oui, heureusement, Julian Beck baigne de sa présence maléfique cette œuvre presque soporifique. Son visage émacié et son sourire jaunâtre filent véritablement les chocottes, notamment durant la scène qui l'oppose à Craig T. Nelson. Une suite qui n'offre donc que peu d'intérêt...

Julian Beck

31/05/1925 – 14/09/1985

Julian Beck meurt d'un cancer de l'estomac alors que le film n'est pas encore sorti dans les salles de cinéma américaines. D'abord peintre, c'est son épouse Judith Malina qui le pousse vers le théatre. Il fondent ensemble Living Theatre qu'il dirigent tous les deux avant que la mort n'emporte l'acteur. Il n'interpréta que six rôle dans autant de film mais c'est certainement celui du révérend Henry Kane dont tout amateur de cinéma se souviendra toujours.

Will Sampson

27/09/1933 – 03/06/1987
Will Simpson dont on retiendra surtout la performance aux coté de Jacvk Nicholson dans Vol Au Dessus D'Un Nid De Coucou s'envole pour un monde meilleur un peu plus d'un an après la sortie de Poltergeist 2. Il aura eu le temps de jouer dans trois autres films après cette suite avant de mourir d'une insuffisance rénale consécutive à une double greffe -coeur-poumon.



Ces deux décès viennent nourrir la légende selon laquelle les films de la franchise Poltergeist seraient maudis...

 
Poltergeist3
de Gary Sherman (1988)




Troisième et dernier volet de la trilogie, Poltergeist 3 change de décor. Finies les pelouse entourant de magnifiques petites maisons familiales. Daans cet opus, la jeune Carol Anne est envoyée par ses parents chez ses oncle et tante Bruce et Patricia Gardner. Parents d'une adolescente prénommée Donna, Patricia et femme au foyer et Bruce directeur du building où vit sa famille. Un grand ensemble d'appartements moderne, spacieux, possédant cinquante ascenseurs, une immense piscine, un grand parking souterrain, une très belle salle de réception, et surtout, un nombre vertigineux de glaces. Carol Anne est envoyée dans une école pour élèves doués où elle est la risée de ses camarades qui sont au courant des événements qu'elle a vécu plusieurs années auparavant. Outre ses cours, elle est suivie par un médecin-psychiatre, le docteur Seaton. Un homme pas très fin qui se moque des affirmations de la gamine et persuade qui veut l'entendre qu'elle joue la comédie. Alors même qu'il est témoin d'étranges événements, il continue à clamer que l'enfant manipule son entourage.
Bientôt, Carol Anne est rattrapée par ses mauvais démons, personnifiés par l'horrible révérend Henry Kane. Cette fois-ci, c'est aux cotés de ses oncle et tante et à nouveau avec l'aide de la voyante Tangina Barrons que la jeune fille va tenter de se débarrasser définitivement d'Henry Kane...


Dernier volet de la trilogie donc, Poltergeist 3 ne connaîtra pas de nouvel épisode. Il aurait été difficile en effet de remplacer la jeune Heather O'Rourke qui malheureusement décéda durant le tournage de ce troisième épisode.


Curieusement, même si Poltergeist 3 a toutes les allure d'un téléfilm du dimanche après-midi, il se révèle beaucoup moins ennuyeux à regarder que l'épisode précédent. Peut-être est-ce dû au cadre qui diffère de celui qui rapprochait un peu trop les deux précédents opus. Peut-être aussi est-dû au rythme, beaucoup plus prononcé qu'auparavant et qui ne laisse place à l'ennui qu'en de très rares occasions. Le film aurait pu porter un autre nom que cela n'aurait rien changé. Seule Heather O'Rourke fait encore partie du casting (si l'on ne compte pas les brèves apparitions de Zelda Rubinstein), Tom Skerritt et Nancy Allen remplaçant Craig T. Nelson et Jobhet Williams.


Le film réalisé par Gary Sherman abuse des effet-spéciaux, rendant plus que jamais improbable ce que l'on voit à l'écran (certaines portions de l'immeuble totalement gelées, la pluie diluvienne dans le parking souterrain). Par contre, les jeux de miroirs, bien qu'un peu lassant à la longue, sont assez bien fichus. Poltergeist 3 demeure donc un épisode assez faible en comparaison du premier mais offre un divertissement qu'il ne faudra pas juger comme trop médiocre, étant basé sur une idée qui, forcément, devait finir par s'essouffler...

Heather O'Rourke

27/12/1975 – 01/02/1988

La jeune actrice, dont les trois épisodes de la saga Poltergeist furent les seules apparitions au cinéma, meure le premier jour de Février 1988 à l'âge de douze ans. Donc plusieurs moi avant la sortie du film et surtout, avant la fin du tournage. Les derniers plans qui voient son personnage filmé de dos ont donc été tournés sans elle, victime d'un malaise, les médecins diagnostiquent une sténose intestinale qui lui est fatale. Outre sa participation aux trois films, on a pu voir Heather dans plusieurs séries telles que L 'Ile Fantastique, Happy Days, Chips ou encore Matt Houston pour les plus connues dans nos contrées. Cette dernière disparition vient confirmer ce que certains pensent alors : que la saga est bien maudite et les différentes morts qui sont survenues après et pendant les tournages ne sont pas le fruit du hasard. Tout ceci demeurera un mystère inéluctable...

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