Une
soif de vengeance dont les origines remontent à bien des années
auparavant.
Carnet de
bord du capitaine James T. Kirk. Coefficient espace-temps 3141.9.
L'USS
Enterprise vient d'intercepter un étrange vaisseau nommé Botany
Bay. Le docteur MacCoy y détecte à son bord des battements de cœur.
Le capitaine Kirk, secondé par l'historienne Marla McGivers et par
le docteur McCoy lui-même, se rend sur le vaisseau et y découvre
une centaine de corps endormis. Marla détermine le type de vaisseau
dont il s'agit et annonce que le Botany Bay est un vaisseau-dortoir.
Mais la téléportation des membres de l'Enterprise semble avoir
déclenché le réveil de l'un des passagers du Botany Bay qui est
sauvé in-extremis de la mort par le capitaine Kirk qui demande alors
à ce que l'étranger soit téléporté jusqu'à l'infirmerie.
L'homme se présente sous le nom de Khan. Kirk lui apprend qu'il est
endormi depuis deux cents ans. Khan récupère assez vite des forces
et les examens révèlent qu'il est physiquement et
intellectuellement doté de capacités hors du commun. Spock étudie
les archives mais n'en découvre aucune concernant le Botany Bay. Il
étudie une hypothèse selon laquelle, dans les années 1990, à
l'époque où la planète Terre vivait des heures sombres, un groupe
de criminels aurait pu s'emparer de l'un des plus récents vaisseaux
spatiaux. Mais sans faits, et comme le dit judicieusement Spock, rien
ne peut corroborer ses propos.
A
l'infirmerie, Khan reprend des forces mais lorsque le capitaine Kirk
l'interroge sur les motifs de l'expédition du Botany Bay, le
commandant du vaisseau-dortoir reste évasif. Permettant malgré tout
à son invité de consulter la documentation de l'Enterprise, le
capitaine rejoint Spock sur la passerelle qui lui apprend que sur
Terre 'un groupe de supers-hommes s'emparèrent du pouvoir en 1993
dans plus de quarante nations avant d'être vaincus et de prendre la
fuite à bord du Botany Bay. Khan faisait justement partie de ces
hommes agressifs et arrogants.
Mais cet
homme au charisme certain, qui par sa seule présence parvient à
séduire l'historienne Marla McGivers et à s'en faire une acolyte,
n'a désormais qu'un seul but: prendre le contrôle de l'USS
Enterprise. Et pour cela, il doit tout d'abord retourner sur le
Botany Bay où l'attendent ses hommes. Après une bataille acharnée
entre les deux hommes dont le capitaine Kirk sort victorieux, ce
dernier fait arrêter Khan mais choisit d'abandonner les charges
retenues contre lui et décide de l'envoyer, ainsi que tout ses
hommes, sur la planète Ceti Alpha V...
Les
Derniers Tyrans
est donc l'épisode à l'origine de la phénoménale colère de Khan,
qui bien des années plus tard trouvera l'occasion rêvée de se
venger de son ennemi juré, l'amiral Kirk.
"La
vengeance est un plat qui se mange froid".
Khan.
Journal
de bord, date interplanétaire 8130,4
Tandis que
l'équipage du vaisseau Enterprise, constitué d'anciens membres et
de nouvelles recrues, subit l'échec du test Kobayashi Maru
contrôlé par l'amiral Kirk, l'USS Reliant fait route en direction
de Ceti Alpha VI avec l'espoir de n'y trouver aucune trace de vie
afin d'y mener à bien le projet Genesis, œuvre du docteur Carol
Marcus qui jusqu'à maintenant n'a pas encore rencontré le succès
escompté. Chekov perçoit à la surface de la planète un léger
flux d'énergie qui risque de contrecarrer les plans du projet. C'est
pourquoi il se rend en compagnie du Capitaine Terell à a surface de
ce que les deux hommes croient tout d'abord être Ceti Alpha VI. En
réalité, cette dernière a explosé il y a quinze ans, changeant
l'orbite et transformant Ceti Alpha V, la planète sur laquelle
Chekov et Terell viennent d'atterrir, en un désert de sable aride.
Les deux hommes tombent devant une capsule à l'intérieur de
laquelle Chekov découvre des objets ayant appartenu à l'un des
pires adversaires que l'Enterprise eut à combattre dans toute son
histoire: Khan ! Lorsqu'il se rend compte de leur méprise, Chekov
invite le Capitaine Terell à quitter de toute urgence la capsule
mais il est trop tard, le piège se referme sur eux et ils deviennent
les prisonniers du Tyran et des quelques survivants qui
l'accompagnent depuis deux cents ans et qui ont jurer de vivre et de
mourir sous ses ordres. Désormais, Khan n'aura qu'un unique but: se
venger de l'amiral Kirk...
Plus
qu'une suite au premier long-métrage sorti trois ans plus tôt, Star
Trek: La Colère De Khan fait
donc suite à l'épisode Les Derniers Tyrans,
épisode datant de 1967, soit quinze années plus tôt, ce qui
correspond exactement au nombres d'années qui sépare dans le
long-métrage les première et seconde rencontre entre l'Enterprise
et l'arrogant Khan. Car ce personnage emblématique toujours
interprété par le très charismatique Ricardo Montalban a accumulé
des rancœurs contre l'amiral Kirk qui ne se doute pas encore du
piège qui se referme sur lui. Les scénaristes Harve Benett et Jack
B. Sowards imaginent pour cela deux outils imparables. Tout d'abord
la première, apparemment insignifiante mais terriblement efficace.
Une petite créature qui une fois logée dans son cortex cérébral
va permettre à Khan de contrôler Chekov. On pourra d'ailleurs
trouver un peu facile le malaise dont est victime ensuite cet ancien
chef de la sécurité devenu depuis officier scientifique sur le
Reliant. Confortant ainsi l'efficacité aléatoire de cette petite
créature et permettant surtout aux membres de l'Enterprise de
reprendre pour un temps le contrôle de la situation.
Ensuite,
le projet Genesis. Cette fabuleuse (mais pour le moment surréaliste)
invention permettant de donner la vie à partir de l'ABSENCE de vie.
Selon les propos du docteur Carol Marcus, "la
structure moléculaire est réorganisée au niveau subatomique en une
matière génératrice de vie de masse égale".
En bref, il s'agit d'introduire le projet Genesis sur une planète à
la surface de laquelle pas la moindre trace de vie n'est présente.
Et c'est là que l'idée folle de Khan apparaît. Car l'introduction
du projet Genesis sur une planète habitée aurait des conséquences
terribles sur ses habitants. C'est donc à un affrontement de titans
auquel nous avons droit. Entre deux personnages charismatiques (Khan
donc, ainsi que l'amiral James T. Kirk toujours interprété par
William Shatner). On y découvre parmi l'habituel cortège d'anciens
personnages (Spock, le Docteur McCoy, Scott, Chekov, Sulu et Uhura),
de nouvelles recrues dont la vulcain Saavik (Kirstie Alley, qui se
permet un minuscule et très amusant dialogue dans la langue des
siens en compagnie de Spock).
Des
effets-spéciaux derniers cris ordonnés par le papa de Star Wars.
L'un
des aspects les plus remarquable pour l'époque, ce sont les
effets-spéciaux réalisés par la boite de George Lucas, ILM
(Industrial Light & Magic ), ceux qui permettent de visualiser
durant La Colère De Khan,
les effets du projet Genesis. Pour l'époque, ils sont ce qui se fait
de mieux.
Nous
faisons également, et en même temps que lui, la connaissance du
fils de l'amiral Kirk. Le fougueux David Marcus (Merritt Butrick). Si
le film laisse entrevoir une bataille acharnée entre deux sanguins,
le film recèle de scènes épatantes. Déjà, la réapparition de
Khan à l'écran au début du film est l'un des moments forts. Les
rides de Ricardo Montalban lui vont plutôt bien et malgré le calme
de son personnage, on sent bien la amertume qui se cache derrière.
Et puis il y a cette scène à la toute fin du film entre l'amiral et
son ami de toujours le Capitaine Spock...
La
musique, écrite par James Horner fait son travail même si, on
aurait préféré peut-être à nouveau Jerry Goldsmith derrière les
manettes. Elle reste cependant d'une honnête facture. Pus qu'à une
suite, Star Trek: La Colère De Khan
ressemble davantage à un remake long format des Derniers
Tyrans auquel les années auront
permit une certaine liberté au niveau des effets-spéciaux.
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