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mardi 9 juin 2020

Ils ne verront jamais le jour : Fantômas de Christophe Gans (2012)



Doit-on se montrer attristé, déçu, abattu à l'idée que le remake de Fantomas de Christophe Gans ne voit probablement jamais le jour ? Si l'on regarde en arrière, oui, sans doute. Parce que le français fut notamment l'auteur du remarquable Silent Hill en 2006, rare exemple d'adaptation de jeu vidéo en film a être objectivement réussie (ce que l'on aura déjà beaucoup de mal à admettre de sa piteuse séquelle Silent Hill: Révélation, réalisée par Michael J. Bassett six ans plus tard). Mais d'un autre côté, imaginer ''l'humoriste'' Jamel Debbouze prendre la place de Louis de Funès dans le rôle du commissaire Juve : ''passez-moi donc le sac à vomi, j'ai la nausée...''. Le producteur Thomas Langmann, fils du grand Claude Berri, ayant racheté les droits de l’œuvre du cinéaste français André Hunebelle, sans doute féru de blockbusters américains et de super-héros, désirait faire de ce remake, une comédie proche du long-métrage de Jon Favreau, Iron Man. Autant dire qu'à sa sortie sur les écrans de cinéma, le film de Christophe Gans n'aurait probablement plus eu aucun rapport avec le personnage créé en 1910 par les écrivains français Pierre Souvestre et Marcel Allain...

Si officiellement le projet n'a pas été totalement dissout puisque simplement suspendu, prions pour que Thomas Langman, Christophe Gans ou quiconque n'ait pas l'idée saugrenue de réveiller la bête. Sans même avoir lu une seule ligne de script et sans être tout à fait au courant de la totalité du casting finalement prévu (à part l'acteur Vincent Cassel qui devait jouer le rôle-titre), il semble plus qu'évident que le principal objectif du producteur ne fut pas là de rendre hommage à l'interprétation de Louis de Funès, Jean Marais, Mylène Demongeot, au réalisateur André Hunebelle (ni à tous ceux qui l'on précédé puisque je le rappelle, il existe une grosse douzaine d'adaptations cinématographiques) ou aux deux créateurs du mythique personnage masqué, mais plutôt de faire du pognon en utilisant un nom bien connu des amateurs de cinéma afin de s'assurer des rentrées d'argent en cas de distribution dans les salles. Et d'ailleurs, qui pourrait croire un seul instant qu'un reboot ou une séquelle très tardive des aventures de Fantômas pourrait faire oublier la fabuleuse trilogie formée par Fantômas en 1964, Fantômas se Déchaîne en 1965 et Fantômas contre Scotland Yard en 1967 ?

Selon Christophe Gans qui accordait une entrevue auprès du rédacteur d'un site internet d'information qui, détail amusant, affichait à l'époque une date de sortie prévue pour le courant 2012 alors même que l'entrevue confirmait l'annulation du projet, si son Fantômas ne s'est pas concrétisé, c'est parce que lui et Thomas Langmann ne se sont pas entendus sur la direction à prendre concernant celui-ci. Alors que le producteur voulait apparemment faire du projet un immense défouloir, bourré d'effets-spéciaux façon Marvel, Christophe Gans préférait nettement imprimer à sa future œuvre, un ton beaucoup plus sérieux. Remercions les deux hommes de n'avoir pas trouvé de terrain d'entente, ce qui nous a épargné de devoir subir une œuvre qui au fond, n'aurait sans doute plus rien eu en commun avec l’œuvre de Pierre Souvestre et Marcel Allain...

jeudi 2 août 2018

Stars 80, la Suite de Thomas Langmann (2017)- ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Au concours des pires comédies françaises sorties ces dix derniers mois, Stars 80, la Suite se pose en candidat extrêmement sérieux. Son unique chance de ne pas remporter le premier prix demeure dans l'existence de deux des pires longs-métrages qu'ait enfanté le cinéma hexagonal depuis très longtemps : d'un côté, Brillantissime de et avec Michèle Laroque, de l'autre, Mme Mills, une voisine si parfaite de et avec Sophie Marceau. N'importe quel misogyne remarquera la présence de deux femmes dans le rôle d'actrices principales et de réalisatrices. Un détail n'apportant bien évidemment aucune explication sur le fait que ces deux exemples de comédies françaises ratées soient si difficiles à digérer vu le prix de la place de cinéma demandé.
Stars 80, la Suite échappait donc à la médaille d'or du plus mauvais tous genres et toutes origines confondus lors de sa sortie dans nos salles le 6 décembre dernier. De justesse. Car cette suite au déjà relativement peu avantagé Stars 80 semble devoir son existence à la seule volonté d'un producteur (ici, Thomas Langmann) se fondant pour la troisième fois dans la peau fantasmée du réalisateur. Après un Astérix aux Jeux Olympiques plutôt sympathique, le bonhomme allait nous... 'gratifier' d'un diptyque franchement pas à la hauteur et dont le second volet allait donc nous offrir la promesse d'un troisième chapitre mort-né. Du moins espère-t-on que Thomas Langmann n'aura pas l'outrecuidance de nous imposer un Stars 80 troisième du nom après un second volet terriblement navrant à défaut d'être décevant !

Le producteur du Boulet, de Steak, de Maniac (le remake du classique de William Lustig signé en 2013 par Franck Khalfoun) ou de Colt 45 revenait donc en 2017 avec au générique de cette suite, Richard Anconina et Patrick Timsit, toujours accompagnés de Bruno Lochet et d'un certain nombre d'ancienne gloires du TOP 50. Si le premier Stars 80 demeurait encore tout à fait regardable, cette suite est un désastre artistique total ne reposant sur rien de concret. Durant presque deux heures, ce qui paraît déjà fort long pour une comédie française, Thomas Langmann, sur la base d'un scénario écrit de ses propres mains, balade ses interprètes au cœur d'une intrigue manquant cruellement de sel.
C'est bien simple, et pour faire court : on s'fait chier autant qu'un citadin auquel l'on imposerait une journée entière à contempler des vaches paître dans un champ ! Malgré une idée de départ intéressante quoique manquant cruellement d'originalité (les deux héros Vincent Richet et Antoine Miller, floués par leur comptable Maurice qui s'est tiré avec la caisse, espèrent organiser le concert du siècle au Stade de France), le film accumule les scènes sans autre intérêt que de réveiller l'étincelle de ceux qui vécurent les années quatre-vingt de plein fouet.

D'où un long-métrage en forme d'immense karaoké reposant sur une succession de 'bœufs' accumulant les standards de l'époque. Pas d'histoire, ou si peu. Sur les cent-dix minutes que dure le film de Thomas Langmann, plus de la moitié est constituée de passages dont la nostalgie n'a désormais plus aucun effet sur le spectateur. Le peu d'intérêt qui s'offrait à l'époque du premier volet s'est désormais envolé. Trop sûr de lui, Thomas Langmann pense dominer un sujet ne reposant finalement que sur l'unique pouvoir de vieilles chansons fredonnées par des chanteurs et chanteuses vieillissants.
On se demande franchement ce que sont venus faire dans cette galère Richard Anconina et Patrick Timsit, auxquels le producteur et pseudo-cinéaste offre des répliques d'une tristesse bouleversante. Même l'excellent Bruno Lochet ne méritait pas tant de mépris de la part de Thomas Langmann. Stars 80, la Suite est le genre de film qui dès sa sortie a pris un méchant coup de vieux. Un mal qui semble avoir atteint ses interprètes et risque même de toucher un public désabusé. A fuir...
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