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samedi 13 avril 2019

I Guerrieri Dell'Anno 2072 de Lucio Fulci (1984) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Dans un futur proche (qui ne correspond pas au titre puisqu'une voix off annonce l'année 2001 alors que le film était à l'origine censé se dérouler en 2072), la ville de Rome est le théâtre d'un nombre incalculable de violences. C'est dans cette cité qu'une chaîne de télévision imagine un jeu opposant des gladiateurs chevauchant des motos au milieu d'une arène. Condamné à mort à tort pour le meurtre de sa propre femme, le champion toutes catégories Drake y est jeté parmi trois autres condamnés. Mais alors qu'il doit se battre pour sa survie, lui et les autres s'allient afin d'échapper à leurs geôliers... Si ça, ça n'est pas un put... de scénario, alors je n'y connais rien... Quoi ? Bon, d'accord, je n'y connais rien. Sauf que, tout de même, le truc est en partie scénarisé par Dardano Sacchetti, qui n'est rien moins que le scénariste auteur des scenarii des plus fameuses bandes horrifiques du pape du gore transalpin Lucio Fulci (et entre autres long-métrages, de celui de Amytiville II : the Possession de Damiano Damiani). Et ce dernier, qui est justement le réalisateur du film qui nous intéresse ici, changeait de registre pour s'attaquer au genre post-apocalyptique avec un I Guerrieri Dell'Anno 2072 épouvantablement mauvais.

Malgré un casting constitué de têtes d'affiches pourtant pas négligeables, ce Running Man (Paul Michael Glaser, 1987) avant l'heure ou bien cet ersatz du Prix du Danger d'Yves Boisset (réalisé, lui, deux ans plus tôt en 1982, mais de là à penser que Lucio Fulci s'en soit inspiré...) est une épreuve pour le spectateur, sans doute bien pire que celle vécue par les protagonistes eux-mêmes. Des interprètes dont la trogne ne demeure pas inconnue puisque Jared Martin qui campe le rôle de Drake est notamment connu pour avoir interprété le rôle de Steven Farlow dans la célèbre série télévisée Dallas entre 1979 et 1991. A ses côtés, nous retrouvons l'acteur noir américain Fred Williamson, un ancien joueur de football américain surtout connut chez nous pour avoir été l'un des plus fameux interprètes de la vague Blaxploitation des années 70. A côté de ces deux là, nous retrouvons également Howard Ross (notamment présent dans L’Éventreur de New York de ce même Lucio Fulci en 1982) et quelques visages féminins au titre desquels on compte les actrices Eleonora Brigliadori et Valeria Cavalli.

Autant le dire tout de suite, I Guerrieri Dell'Anno 2072, traduit chez nous sous le titre 2072, les mercenaires du futur, en Belgique sous celui de Rome 2033: The Fighter Centurions, au Québec Les centurions an 2001 (le seul à respecter l'année durant laquelle se produisent les événements) et en Allemagne Die Schlacht der Centurions, est une véritable daube. Le genre de pépite à satisfaire les amateurs de nanars en mal de pellicules fauchées et foirées à tous les niveaux. Le maître incontesté du cinéma gore italien des années 70/80 signait en cette année 1984 l'un des pires représentants des film post-apocalyptique en partie inspiré par le succès du Mad Max de l'australien George Miller. Une engeance terriblement éprouvante à suivre de part sa mise en scène mollassonne constituée de séquences abominablement longues interprétées par des acteurs qui paraissent davantage s'ennuyer que de véritablement s'impliquer dans des rôles qui de toute manière manquent de profondeur. Mais le pire ne demeure pas dans cette machination pensée par les scénaristes Elisa Briganti, Cesare Frugoni, Lucio Fulci et Dardano Sacchetti, mais bien dans les décors outrageusement vides, et peut-être même dans l'insignifiante partition musicale de l'hyper prolifique compositeur italien Riz Ortolani (auteur notamment de celle de l'horrible Cannibal Holocaust de Ruggero Dzeodato en 1980). Et ne parlons même pas des effets-spéciaux, une véritable torture pour les yeux puisqu'essentiellement constitués de nombreuses lumières aveuglantes et d'effets stroboscopiques dégueulasses. Pour revenir sur les décors, I Guerrieri Dell'Anno 2072 est entièrement constitué de séquences tournées dans des lieux aussi vides qu'un hangar désaffecté d'où l'on entendrait presque la résonnance des pleurs d'agonie des spectateurs devant la tristesse qui émane de ce contexte qui d'un point de vue esthétique se révèle dramatiquement pauvre. C'est laid, mais laid... ceux qui ne l'ont jamais vu ne peuvent se douter à quel point le film de Lucio Fulci dégage un sentiment de tristesse. A commencer par les toutes premières minutes, lorsque le héros incarné par Jared Martin participe à un combat à moto amorphe, dans une arène vide de spectateurs, abusivement éclairée à l'ampoule de mille watts. Une séquence à l'image du spectacle que nous infligera durant plus de quatre-vingt minutes un Lucio Fulci jamais vraiment inspiré. Une œuvre bouleversante de médiocrité...

dimanche 27 août 2017

Aenigma de Lucio Fulci (1987) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Lorsque sort Aenigma en 1987, le cinéaste italien Lucio Fulci semble avoir apparemment tout dit.il ne faudra plus compter sur aucun de ses longs-métrages à venir pour nous rappeler qu'en son temps, il réalisa quelques grands films gore dont le souvenir émeut encore ceux qui ont eu la chance de les découvrir à l'époque de leur diffusion dans les salles de cinéma ou dans différents festivals où il firent leur petit effet. Aenigma lui-même provoque son effet. Mais pas de ceux dont le cinéaste aurait pu se vanter vu la piètre qualité de sa mise en scène et de son interprétation. Terminé donc le gore, les gialli, la comédie et l'heroic fantasy. Ici l'auteur de L'Au-Delà nous propose une œuvre aussi plate qu'un Lamberto Bava. C'est d'ailleurs avec de terribles regrets qu'en le revoyant bien des années après, j'ai constaté que le film n''était pas l'oeuvre du fils de l'illustre Mario mais bien de l'auteur de L'Enfer des Zombies.
En perte de vitesse depuis quelques années et cherchant surtout à donner à son public ce qu'il cherche avant tout (des meurtres, encore des meurtres, toujours des meurtres), et au détriment de l'intrigue, Lucio Fulci réalise un film parfois inspiré de l’œuvre de Dario Argento période Suspiria mais dans un esprit « lambertonien » fort désolant. Tout commence à la manière de Carrie au Bal du Diable avec cette pauvre jeune fille dont la laideur la condamne irrémédiablement à être le souffre-douleur de ses camarades. Tout comme l'héroïne du classique de Brian de Palma inspiré du premier ouvrage éponyme de Stephen King, celle de Aenigma est détentrice d'un pouvoir lui permettant d'agir du lit sur lequel elle végète à l’hôpital, sur ceux qui l'ont humiliée quelques temps auparavant.

Là débarque la jolie Eva. Un visage doux, innocent, une nouvelle recrue jetée en pâture à de jeunes adolescentes « humides » à l'idée d'avoir une « entrevue » personnalisée avec leur professeur de sport (l'acteur Riccardo Acerdi, affichant un faciès d'abruti). Innocente, Eva ? Pas vraiment, car en réalité, elle dévoile le même comportement insolent que ses camarades, se jetant corps et âme sur celui de Fred Wilson, le prof en question. Lucio Fulci ne fait jamais preuve du même talent que Dario Argento lorsqu'il s'agit de filmer ses actrices aux pulsions sexuelles tantôt refoulées, tantôt s'exprimant avec un minimum de retenue. Le doux parfum d'immoralité auquel le film aurait pu prétendre étant évacué avec une déconcertante facilité par la mise en scène insipide de son auteur fait que Aenigma ne nous convainc jamais.
Le film étant une production italo-yougoslave, le casting mêle actrices italiennes et yougoslaves donc, et s'offre même la participation de l'acteur américain Jared Martin que les fans de l'immonde J.R auront reconnu sous les traits de l'attachant Steven Farlow de la mythique série télévisée Dallas diffusée entre 1979 et 1991.

Lucio Fulci tente avec plus ou moins de succès de révulser comme au bon vieux temps en comptant cette fois-ci sur la participation de centaines de gastéropodes. L'effet est amusant et demeurera sans doute efficace envers ceux qui n'aiment pas particulièrement ces créatures rampantes et gluantes mais il serait juste d'affirmer que Aenigma est d'une manière générale plutôt avare en terme d'horreur. Ici, l'italien a définitivement abandonné le gore. C'est triste à mourir, incroyablement mal interprété, la mise en scène est catastrophique et le doublage français ne relève à aucun moment le niveau. Lucio Fulci aura finalement réussi une prouesse incroyable en produisant une œuvre d'aussi piètre qualité que celles de son concitoyen Lamberto Bava...
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