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vendredi 7 juillet 2017

Boucles Temporelles dans les Séries Télévisées VI



Tenter d'approfondir la recherche de séries télévisées consacrant un épisode unique au phénomènes des boucles temporelles réserve parfois d'excellentes surprises, tel l'épisode 11 de la troisième saison de Supernatural, comme autant de désillusions avec l'épisode Exodus from Genesis de la première saison de Farscape. Je n'étendrai pas sur ce dernier, vague clone de Star Trek très coloré d'origine australienne dont je n'ai de toute manière aucune connaissance concernant sa mythologie. Exit la science-fiction donc, cet article sera consacré à l'épisode Un Jour sans Fin de la troisième saison Supernatural qui comme son nom l'indique (celui de l'épisode, hein?) rend hommage au superbe long-métrage éponyme de Harold Ramis. C'est avec prudence que j'ai choisi d'aborder cette fois-ci une série purement fantastique traitant de la chasse de créatures surnaturelles. Vampires, loups-garous, démons semblent donc y être légion. Des thématiques qui au départ ne me passionnent absolument pas. de quoi demeurer indécis. De quoi va-t-il s'agir cette fois-ci? De la rencontre des deux frères, héros de cette série constituée de six saisons, et de créatures aux dents ou aux poils longs? Et bien en fait pas du tout (ou pas vraiment).
Tout commence un mardi matin, lorsque l'un des deux frères, Sam, se réveille dans sa chambre d'hotel. A ses côtés, il trouve Dean en train de s'habiller. Une fois prets, ils se dirigent tous les deux vers un restaurant où ils prennent un petit-déjeuner, à la suite de quoi, ils filent visiter "La Maison des Mystères". Un lieu apparemment "hanté" par d'étranges événements mais que Sam et Dean identifieront très vite comme un piège à touristes. Pourtant, Il est malheureusement trop tard pour eux puisque le propriétaire des lieux débarque, fusil à la main, et tue Dean sans la moindre sommation.
Le réveil sonne alors à nouveau. Sam ouvre les yeux et constate que l'on est mardi. Et non pas mercredi comme cela aurait dû être logiquement le cas. Dean est à ses côtés, et bien vivant. Si pour ce dernier il s'agit d'une nouvelle journée, pour Sam, elle est identique à celle qu'il a vécu la veille. La radio diffuse la même chanson, Dean commande le même plat au restaurant, puis les deux frères croisent le même chien, le même homme et la même jeune femme qui une fois de plus, bouscule Dean sans le faire exprès. Sam l'a compris: la même journée semble se répéter indéfiniment. C'est pourquoi il choisi de ne plus se rendre dans "La Maison des Mystères, la demeure où est mort quelques heures plus tard son frère. Malheureusement, alors que les deux garçons traversent la route, Dean est renversé par une voiture et meurt sur le coup.
Un Jour sans Fin multiplie les boucles temporelles jusqu'à un point où elles s'enchaînent de manière effrénée. Sam a beau tenter de trouver des alternatives pour sauver son frère, celui-ci meurt à chaque fois. Ce qui parfois donne lieu à des situations particulièrement cocasses (Dean meurt écrasé par une lourde caisse chutant de la fenêtre d'un immeuble, ou bien des morsures d'un chien, ou encore lorsque Sam lui assène accidentellement un coup de hache). Le réalisateur Kim Manners (connu pour avoir participé à de nombreuses séries télévisées telles que Drôles de Dames, Simon et Simon, Star Trek: la Nouvelle génération, ou encore X-Files) et les scénaristes Emily McLaughlin et Jeremy Carver intègrent une bonne dose d'humour à cet épisode qui se révèle au final particulièrement réjouissant. L'invocation d'une créature (que le genre peut rebuter), un embrouilleur, étant en rapport direct avec le phénomène des boucles temporelles. Une excellente surprise...


mercredi 5 juillet 2017

Boucles Temporelles dans les Séries Télévisées V



Adaptée de l'un des chefs-d’œuvre que le cinéaste canadien David Cronenberg réalisa en 1983, lequel avait lui-même adapté un excellent ouvrage sorti en 1979 et écrit par l'un des maîtres de l'épouvante et du fantastique, Stephen King, la série Dead Zone aura accouché entre 2002 et 2007, d'une somme conséquente d'épisodes puisque quatre-vingt dix d'entre eux auront vu le jour. Dont le fameux En Abyme (dont le titre original est Deja Voodoo) qui nous intéresse ici puisqu'il met en scène le héros Johnny Smith face au phénomène de la boucle temporelle. Cette fois-ci, le héros n'a tout d'abord pas conscience des événements tels qu'ils se déroulent puisque possédant un don lui permettant par simple contact de voir l'avenir mais aussi le passé, il croit d'abord avoir une vision. Plus longue que toutes celles qu'il a eu jusqu'à maintenant. Johnny va même attendre que le phénomène se produise trois fois avant de comprendre que les visions qu'il a (et dont le contenu est modifié en fonction de ses actes) sont en fait les conséquences d'une boucle temporelle qui le ramène sans cesse dans le bar où il a fait la connaissance de Nathalie, une jolie jeune femme avec laquelle il semble d'après une vision, devoir partager un baiser. Sauf que pour en arriver là, Johnny (sur les conseils de son ami Bruce), ne va pas laisser faire le hasard mais va suivre la jeune femme jusque dans une librairie où un célèbre écrivain dédicace son dernier ouvrage. La jeune femme s'éclipse et Johnny la retrouve bientôt marchant sur un trottoir. C'est là qu'il lui révèle la vision du baiser lorsque tout à coup, un homme s'approche du couple et fait feu à deux reprises. Nathalie et Johnny tombent au sol, morts. c'est là que le phénomène s'opère pour la première fois. Johnny se retrouve de nouveau accoudé au bar dans les mêmes circonstances que quelques heures auparavant.
Par rapport à l'épisode L'Histoire sans Fin de la série Stargate SG-1, En Abyme fait preuve d’éminemment plus de finesse dans l'écriture. Le scénariste Karl Schaefer profite du sujet de la boucle temporelle pour évoquer des points de vue différents assez remarquables. Exemple : lorsque lors de leur première rencontre, Johnny et Nathalie se croisent pour la première fois dans une librairie, le médium suit très clairement la jeune femme dans une tentative d'approche. Sauf que lorsque la boucle temporelle se déclenche pour la première fois, les rôles sont inversés. Par un subterfuge consistant à faire croire qu'il avait de toute manière prévu de se rendre à la librairie, Johnny fait cette fois-ci part de ses intentions à Nathalie lors de leur (seconde) rencontre au bar. Lorsqu'ils se retrouvent alors pour la deuxième fois dans la librairie, le spectateur a alors l'impression que c'est elle qui suit Johnny et non l'inverse.
Le sujet de la boucle temporelle est ici exploité sous une forme peu commune puisque le héros étant capable de visions, et puisqu'il demeure persuadé (du moins durant un certain temps) que les événements sont liés à ses facultés de voyance, on peut tout aussi bien supposer (comme il l'évoquera d'ailleurs lui-même) qu'il est victime de visions à répétition et non pas d'une boucle temporelle. Ce qui, à l'écran, ne change fondamentalement pas la donne puisque le résultat est similaire. En Abyme traite en tout cas de la plus belle des façons le thème de la boucle temporelle...

Boucles Temporelles dans les Séries Télévisées IV



La série télévisée Stargate SG-1, inspirée du long-métrage de Roland Emmerich Stargate, la Porte des Etoiles, a elle aussi eu droit à son épisode consacré au phénomène des boucles temporelles. Cette fois-ci, l'intrigue ne se situe plus dans le quotidien tout à fait ordinaire d'un flic (Cherif) ou d'un agent de change (Demain à la Une) mais sur la base militaire américaine Stargate command ainsi que dans l'épisode L'Histoire sans Fin, sur la planète P4X-639. Une équipe d'exploration menée par Jack O'Neill (l'acteur Richard Dean Anderson connu pour avoir interprété le rôle principal dans la série McGyver), lequel est notamment accompagné de l'officier scientifique et spécialiste en astrophysique Samantha Carter, de l'humanoïde jaffa, Teal'c, ainsi que de l'égyptologue Daniel Jackson.
Lors de l'exploration, le quatuor fait la connaissance d'un certain Malikai, un humain provenant d'un autre monde, lequel semble intéressé par un ordinateur sur lequel sont inscrits d'étranges symboles. malgré l'avertissement de Malikai qui prévient Daniel des dangers inhérents aux perturbations géomagnétiques, les membres de Stargate demeurent sur place. alors que l'étranger manipule l'ordinateur, un événement survient qui transporte Jack O'Neill et Teal'c dix heures plus tôt. Prenant immédiatement conscience de ce qui leur arrive, les deux hommes tentent de prévenir leurs supérieurs hiérarchiques tout en cherchant à élucide le mystère entourant le phénomène qui ne cesse alors de se reproduire. Bloqué dans une boucle temporelle, Jack O'Neill est désormais persuadé que seule l'identification des symboles inscrits sur le clavier de l'ordinateur basé sur P4X-639 permettra au temps de reprendre son cours normal et de les délivrer Teal'c et lui de la boucle temporelle dans laquelle ils sont enfermés.
Étant à l'origine une série télévisée de science-fiction, il était plus que probable que le thème de la boucle temporelle finisse par titiller les sens des scénaristes de Stargate SG-1. C'est ainsi chose faite avec le sixième épisode de la quatrième saison. Le principe étant généralement le même, on finirait presque par s'ennuyer. L'un des points faibles de cette approche du phénomène demeure certainement dans le fait que la série ne s'inscrive justement pas dans un quotidien qui nous est familier. De plus, si l'on compare cet épisode à ceux des séries citées plus haut, on distingue de larges faiblesses au niveau de l'écriture. Pour faire simple, disons que les scénaristes Joseph Mallozzi et Pul Mullie ne se sont pas trop "foulés". De plus, contrairement à celles qui servent de comparaison, connaître l'univers de Stargate SG-1, son état d'esprit, ainsi que ses personnages demeure visiblement essentiel si l'on veut pouvoir s'attacher à l'histoire qui nous est contée ici.
Richard Dean Anderson a beau nous rappeler l'attachant personnage qu'il interprétait dans McGyver, il se révèle désormais agressif. Peut-être cela est-il dû à son rôle de militaire? En dehors du fait que le personnage soit peu attachant, le développement de l'intrigue fait grise mine en comparaison d'autres aventures basant leur intrigue sur une boucle temporelle. Trop simpliste et parfois brouillon, le récit demeure bien moins passionnant que les aventure vécues par kader Cherif ou Gary Hobson. De là à dire que que le phénomène décrit ici ne s'est jamais aussi bien inscrit que dans le monde tel que nous le connaissons...

mardi 4 juillet 2017

Boucles Temporelles dans les Séries Télévisées III




Pour ce troisième article consacré aux boucles temporelles dans les séries télévisées, j'ai choisi de vous parler de l'excellente série Demain à la Une, créée par Ian Abrams, Patrick Q. Page et Vik Rubenfeld et dont la première diffusion date maintenant de plus de vingt ans. Si le sujet abordé dans l'épisode Un Journal sans Fin est exceptionnel, la thématique générale de cette série principalement interprétée par l'acteur Kyle Chandler et l'actrice Shanésia Davis-Williams plonge ses personnages dans un univers partiellement fantastique puisqu'il consiste à révéler au travers d'un journal de presse quotidien, les événements qui se produiront le lendemain. La particularité de cet épisode, on l'aura compris, est de faire revivre au héros Gary Hobson la même journée jusqu'à ce qu'à son tour, il parvienne à élucider l'intrigue qui le garde enfermé dans cette boucle temporelle.
Ici, il s'agit pour lui de sauver son amie Marissa d'une mort certaine. Écrasée par une voiture alors qu'elle a prévu ce matin-même d'aller poster d'importants documents, sa mort prévue est étalée en première page du journal.
Commence alors pour Gary un véritable parcours du combattant semé d'embûche. Un Journal sans Fin est un très bel exemple en matière de boucle et de paradoxe temporel. Dès que notre héros apprend que Marissa doit mourir, il tente de lui téléphoner. Mais trop tard, la jeune femme est déjà en route pour le bureau de poste. Ensuite, Gary constate avec désarroi qu'un agent de la fourrière a placé un sabot autour d'un pneu de son véhicule. Il hèle alors plusieurs conducteurs afin de se faire aider, mais aucun ne s'arrête. Puis, à bout de souffle à force de courir afin d'arriver à temps au carrefour où doit avoir le drame, il perd une chaussure. Puis trouve un taxi mais perd du temps avec une cliente qui ne veut pas lui sacrifier sa place. D'autres événements viennent émailler cette course folle pour sauver Marissa. Et comme on s'en doute, forcément, Gary arrive trop tard. Marissa meurt sous ses yeux et notre héros se réveille alors quelque peu déboussolé. Croyant avoir fait un cauchemar, il reprend ses habitudes, se lève, puis ouvre la porte d'entrée. Il récupère le journal du lendemain qui titre en première page la mort de Marissa. Gary comprend tout de suite ce qui est en train de se produire.
Pour gagner un peu de temps, il choisi de ne pas téléphoner à Marissa pour la prévenir. Arrivé dehors, sa voiture est toujours bloquée par un sabot mais cette fois-ci, l'agent de la fourrière est encore présent sur place. Gary tente alors de le convaincre d'accepter son argent et de retirer le sabot, mais sans succès. C'est le début d'une nouvelle journée de folie. Mais pas la dernière.

La grande réussite de Un Journal sans Fin se situe dans la manière d'aborder chaque journée. Gary modifie effectivement son comportement, s'adapte en fonction de l'environnement et des rencontres effectuées et tente de grappiller des secondes précieuses. Ce temps qui lui manque pour arriver à temps. Avec minutie, l'auteur de cet épisode met en place les éléments d'un puzzle qui s'enchaînent à la perfection. L'aspect ludique évoqué dans le précédent article est ici très clairement établi. On passe un merveilleux moment, le spectateur assistant aux modifications comportementales des individus que le héros croise sur son chemin, tout en demeurant tout à fait logiques et surtout, très bien pensés. Dans le genre, Un Journal sans Fin est exemplaire et donne une idée assez précise et jamais confuse d'un récit étalé sur une journée qui ne cesse de se répéter et auquel le héros apporte un certain nombre de changements afin d'arriver à son but. A voir absolument...

Boucles Temporelles dans les Séries Télévisées II



Pour ce second article consacré aux boucles temporelle, c'est au tour de l'épisode quatre de la quatrième saison de la série policière française Cherif (du nom de son personnage principal interprété par l'acteur algérien Abdelhafid Metalsi) d'être mis en avant. Une série qui à l'origine n'a pas pour vocation de proposer des intrigues mâtinées de fantastique mais qui à l'occasion de son trente-deuxième épisode nommé La Mort de Kader Cherif va tourner autour du sujet qui nous intéresse ici. Une boucle temporelle mettant en scène le commissaire Cherif au cœur d'une enquête qui n'aura rien de commun avec celles qu'il a pour habitude d'élucider. Comme dans toute bonne histoire tournant autour de ce curieux phénomène, l'événement se produit parce que le héros lui-même y est directement confronté. Qu'il s'agisse d'une expérience scientfico-militaire qui tourne mal (comme dans l'épisode Déja-Vu de la série Au-Delà du Réel, l'aventure Continue), d'une action devant mener le héros à sauver l'un de ses proches (comme nous le verrons dans un prochain article consacré à l'épisode Un Journal sans Fin de l'excellente série américaine Demain à la Une), ou comme ici parce que lui-même est en danger, la boucle temporelle semble étroitement liée à ses personnages.
L'une des particularités de cet épisode est le rapport entre le héros et cette vieille femme qui traverse l'écran à diverses reprises et que l'on reconnaît immédiatement comme étant liée aux événements qui vont avoir lieu durant cette interminable journée durant laquelle le commissaire Cherif va revivre sans cesse les mêmes événements. Autre point commun entre cet épisode et le phénomène de la boucle temporelle abordé ailleurs au cinéma et à la télévision, le fameux paradoxe temporel définissant la problématique du voyage dans le temps. Puisqu'à partir du moment où le plus petit acte est commis dans l'intention de modifier les événements à venir (ici, sauver sa propre peau ainsi que celles de deux autres individus), on constate une nouvelle fois que ceux-ci ne font que dévier un destin de toute manière immuable. Du moins sur le papier puisqu'on s'en doute, la fin tragique qui renvoie perpétuellement le héros à revivre sans cesse la même journée trouvera une fin heureuse.
Du point de vue de la mise en scène et de l'interprétation, La Mort de Kader Cherif demeure irréprochable. Un Abdelhafid Metalsi et une Carole Bianic parfaits et des seconds rôles impeccables (Francis Renaud et Guilaine Londez). Un hommage appuyé à l'excellent Un Jour sans Fin (le réveil en musique) et des changements de ton parfois radicaux entre l'humour un peu lourdingue du brigadier-chef Joël Baudemont (l'excellent François Bureloup) et le face à face entre le commissaire Cherif et l'individu tentant de se suicider. Le seul petit regret que l'on pourrait émettre est l'absence de points de vue différents lors de la reprise des événements. on appréciera tout de même l'écriture intelligente de cet épisode qui parvient à rendre crédible l'hypothèse selon laquelle il serait possible d'imaginer pouvoir manipuler ce destin que certain considèrent immuable. le réalisateur s'amuse à jouer avec les différents éléments mis en place durant le véritable parcours du combattant auquel se livre le héros de cette série. Il y place en effet divers éléments que le commissaire Cherif s'emploiera à modifier afin d'atteindre le but réel de cette aventure: que cette journée puisse enfin s'accomplir pleinement et que le jour d'après ne soit plus un éternel recommencement. Mission réussie pour La Mort de Kader Cherif. Nous verrons dans le prochain article que déjà bien avant Cherif, certaine séries s'étaient employées à faire de leur épisode consacré à une boucle temporelle, un spectacle hautement addictif...

lundi 3 juillet 2017

Boucles Temporelles dans les Séries Télévisées I



La boucle temporelle est un thème cher au septième et à la science-fiction en particulier puisque depuis des décennies, le sujet a servi de matière première à foule de scénaristes, donnant ainsi naissance à des intrigues plus ou moins abouties. Ce qui a donné naissance à de réels chefs-d’œuvre (Un Jour sans Fin de harold Ramis en 1993, pour ne citer que l'un de ses plus illustres représentants) comme à autant de nanars (le récent Paradox que Michael Hurst a réalisé l'année passée). La télévision ne pouvait s'emparer que du phénomène. Si certaines ont consacré l'intégralité de leurs épisodes au thème de la boucle temporelle, d'autres y ont en revanche fait une incartade de façon exceptionnelle. Au-Delà du Réel, l'Aventure Continue (pas la série originale datant des années soixante donc, mais la suite produite dans les années quatre-vingt dix). Il faut pour cela suivre l'aventure des personnages centraux de l'épisode 16 de la cinquième saison. Au cœur de l'intrigue, une expérience menée conjointement par l'armée et par des scientifiques et visant à explorer la possibilité de téléporter des organismes vivants. Durant le test, rien ne se déroule comme prévu et la bulle à l'intérieur de laquelle les animaux de laboratoires sont prévus pour être les sujets de l'expérience vont disparaître. Lors du test, un dysfonctionnement altère la bulle qui alors s'étend jusqu'au laboratoire et fait disparaître la totalité du personnel présent. Tous sauf le chef de projet, le professeur Crest qui en tentant de stopper le compte à rebours en débranchant un câble va se retrouver miraculeusement épargné par le sort funeste qui a condamné ses compagnons. Toujours en vie, mais projeté la veille de l'expérience.
L'une des particularités de cet épisode de Au-Delà du Réel, l'Aventure Continue demeure dans le fait que le héros prend immédiatement conscience des événements qui se sont produits et qui l'on télétemporté (expression découverte lors du visionnage de l'excellent court-métrage Poprzez piaty wymiar datant de 1976 et réalisé par le cinéaste polonais Marek T. Nowakowski). L'épisode ne durant qu'un peu plus de quarante-deux minutes, son auteur n'a donc pas eu le temps de développer l'intrigue comme a pu le faire lui-même Harold Ramis en faisant prendre conscience peu à peu au personnage central de Un Jour sans Fin de la situation délicate dans laquelle il était plongé. En ayant pleinement conscience, lui, de ce qui se trame derrière ce retour en arrière perpétuel, le professeur Crest s'offre ainsi l'occasion (ainsi qu'à tous ses compagnons) de faire machine arrière et de stopper l'expérience avant que la catastrophe ne survienne. Si le réalisateur de cet épisode n'a pas eu le temps d'étendre sa source d'inspiration comme il l'aurait sans doute fait pour un long-métrage, il n'en demeure pas moins que Déjà-Vu reste d'une excellente facture au vue des restrictions imposées par le temps.
Nous avons donc ici droit à la perpétuelle guerre engagée entre scientifiques et militaires dont les motivations demeurent bien différentes. En outre, l'auteur de cet épisode s'offre l'exploit d'intégrer plusieurs twists (tel l'éventualité d'une catastrophe liée aux agissements d'une éco-terroriste)et autant de retours en arrière, faisant de ces quarante-deux minutes un très bel exemple de récit basé sur une boucle temporelle. Même la pauvreté des effets-spéciaux ne parvient pas à ruiner le propos. Alors même que Au-Delà du Réel, l'Aventure Continue demeure généralement d'une relative médiocrité (il s'agit là d'un avis personnel), Déjà-Vu est finalement assez plaisant à regarder...
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