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jeudi 21 avril 2022

Qu'est-ce qu'on a tous fait au Bon Dieu ? de Philippe de Chauveron (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Dans un univers parallèle, une idiocratie vers laquelle semblent d'ailleurs se diriger nos générations futures, il y a de fortes chances pour que le troisième opus de la franchise Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? fasse partie de la sélection officielle de l'année 2022. Il y a même, pourquoi pas, des raisons de croire qu'il pourrait remporter le Grand Prix, le Prix du Jury, Les Prix d'interprétation masculine et féminine, celui de la Mise en scène, du Scénario et, allons jusqu'au bout, la tant enviée Palme d'Or. Oui mais voilà... Nous ne vivons pas dans ce monde là mais dans celui qui dans quelques jours va couronner au titre de président(e) de la République, une femme ou un homme qui aura été majoritairement élu par dépit. Ce soir, certains ont choisi de les regarder tous les deux s'écharper à grands coups de vocables plus ou moins bien sentis durant plus de deux heures et trente minutes. D'autres auront sans doute préféré voir vingt-deux multi-millionnaires en short et baskets à crampons courir après un ballon sur une pelouse, se tacler, s'engueuler ou mieux, se taper sur la gueule pour le plaisir des fans de ''foutreball''. En tant que cinéphage, j'ai choisi de m'évader un peu, loin de ces sujets dont certaines chaînes martèlent leurs programmes. Racisme, communautarisme, immigration... en choisissant pourtant, tel un serpent se mordant la queue, d'aller voir Qu'est-ce qu'on a tous fait au Bon Dieu ? Qui est donc le troisième volet de la trilogie comique de Philippe de Chauveron, l'un des chantres de la comédie populaire comme la conçoivent désormais certains. Ou Sociologie du pauvre comme l'on pourrait la définir. De celles qui se servent de certains thèmes très à la mode pour nous faire croire qu'elle abordent leur sujet sous un angle osé, trash, voire irrévérencieux. Forcément, la chose se doit d'être caricaturale. Reprenant la recette des deux premiers épisodes, ce troisième volet est la partie visible d'une saga gigogne qui ne fait qu'ajouter à chaque nouvelle apparition du couple Verneuil (Chantal Lauby et Christian Clavier) et de leur foisonnante famille Benetton, des personnages en plus. Des ''immigrés'' temporaires originaires du Maghreb, de Chine, d’Israël ou d'Afrique Noire venus fêter les quarante ans de mariage d'un couple dont l'époux ressemble de plus en plus à l'un des plus célèbres borgnes du vingtième siècle. Non, je ne parle pas de Peter ''Columbo'' Falk mais bien de Jean-Marie Le Pen dont la fille va peut-être bientôt nous gouverner...


 

Il ne faudra pas avoir honte de reconnaître les quelques rires qui dans la salle auront propagé devant, derrière et sur les côtés, un virus donnant lieu à des hoquets de satisfaction de la part même du spectateur le plus enclin à vomir le concept. De la comédie rabâchée à en avoir des maux de tête et des crampes d'estomac. Imaginez : un couple, leur quatre filles et leurs conjoints ainsi que les parents de ces derniers. Additionnez le tout, offrez à chacun sa part de répliques et il y a bien un moment où, comme un sphincter se relâchant sous la pression d'un gaz, un rire vous échappera. Le visage figé au point de m'être demandé si je n'avais pas été victime d'une paralysie faciale due à un arrêt vasculaire cérébral durant les premières minutes de projection, celui-ci s'est pourtant peu à peu décontracté. Comme une éructation libérée de son entrave labiale après que l'on se soit assuré qu'il n'y avait personne alentour. On retrouve les interprètes de toujours. Le français de ''souche'', blanc et forcément xénophobe (Christian Clavier, donc), le noir fulminant tel un buffle dans la savane (Pascal Nzonzi), le chinois que l'on sent prêt à dégainer les poings tel un Bruce Lee de Prisunic (Bing Yin), l'arabe qui, ironie du sort, est moins caricatural que prévu puisque amateur exclusif de rock (Abbes Zahmani), mais aussi le juif, radin comme de bien entendu (Daniel Russo). Et puis les couples Ary Abittan/Alice David, Medi Sadoun/Frédérique Bel, Noom Diawara/Élodie Fontan et Frédéric Chau/Émilie Caen. L'ensemble sent quant même bien le réchauffé et même cette odeur rance que sentent les vieux vêtements humides trop longtemps enfermés dans les tiroirs. Il y a d'ailleurs dans les salles, un détail particulièrement significatif : le fait que le public le plus réactif aux gags soient justement les personnes du troisième âge ! Et dire qu'un quatrième volet est envisagé en cas d'excellentes recettes ; Alors, ne faites pas comme moi. Défendez le cinéma, le vrai, en n'allant surtout pas voir celui-ci. Vous économiserez ainsi votre argent pour, je ne sais pas moi, par exemple le prochain Quentin Dupieux...



lundi 28 novembre 2016

Débarquement Immédiat de Philippe de Chauveron (2016)



Ary Abitan, c'est José Fernandez, membre de la Police des Frontières. Medi Sadoun, lui, est Karzaoui, un petit escroc sans envergure qui sévit en France mais qui surtout est recherché par la police pour avoir agressé au couteau une vieille dame. Il a beau affirmer avoir volé les papiers d'un autre et ne pas être celui que les autorités ont l'intention de renvoyer dans son pays d'origine, Karzaoui se retrouve malgré tout embarqué à bord d'un avion entouré de José, mais également de Guy Berthier, lui aussi membre de la Police des Frontières.
Lors du vol en direction de Kaboul, l'avion est détourné vers malte en raisons de conditions climatiques désastreuses. Les trois hommes n'ont d'autre solution que de patienter jusqu'au lendemain. Mais rien ne va se dérouler comme prévu et la dernière mission au sein de la Police des Frontières va durer plus de temps que prévu...

Débarquement Immédiat est le dernier long-métrage du cinéaste français Philippe de Chauveron. Alors qu'il avait déjà employé les deux principaux interprètes de son dernier film dans le précédent, Qu'est-ce Qu'on a fait au Bon Dieu ?, on pouvait s'attendre encore à une comédie centrée sur les différences d'origines et pourtant, il n'en est rien. Ou si peu. Cela ne fait malheureusement pas de Débarquement Immédiat une œuvre particulièrement originale. Les gags demeurent même parfois poussifs. Ary Abitan et Medi Sadoun ont beau former un duo sympathique, la sauce prend mais sans jamais être vraiment exceptionnelle. D'abord, quelle idée stupide d'avoir fait prendre un tel accent à Medi Sadoun. Alors même que l'on aurait pu croire au départ qu'il participait au personnage d'escroc qu'il s'était construit pour survivre dans notre pays, voilà qu'en fait il s'agit bien de celui du personnage qu'il campe. Une fausse identité pour un homme qui risque de se retrouver en terre inconnue et surtout, extrêmement dangereux. Une bonne idée sur le papier mais qui au final est assez mal exploitée.

Débarquement Immédiat fait partie de ces longs-métrages aussitôt relégués au rang de comédie familiale un peu ringarde. Une écriture légère (trop peut-être), quelques répliques amusantes, d'autres beaucoup moins drôles, et surtout, le sentiment de s'être fait enfler à la caisse de son marchand de DVD. Le genre du film qui nous inspire la réflexion suivante : « Ça m'aurait embêté de débourser dix euros pour aller voir ça au cinéma ». Alors que penser d'une sortie en DVD qui vous obligera à vous délester d'une quinzaine d'euros ?
Ary Abitan et Medi Sadoun font ce qu'on leur demande et ça n'est déjà pas si mal. On notera à leurs côtés la présence de Cyril Lecomte en séducteur impénitent, celle de Slimane Dazi en transporteur de migrants, la très belle actrice Reem Kherici dans le rôle de Maria ou encore Loïc Legendre dans celui du commandant de bord. A part cela, Débarquement Immédiat demeure une comédie anecdotique...

dimanche 1 mai 2016

Les Visiteurs – La Révolution de Jean-Marie Poiré (2016)



Avec un peu plus de trois semaines de retard et une certaine anxiété, nous sommes enfin allés voir le troisième épisode des aventures de Godefroy de Montmirail et de son fidèle serviteur Jacquouille la Fripouille. Les Visiteurs – La Révolution va-t-il enfin nous rassurer sur le sort habituellement accordé aux suites de franchises qui peinent à se renouveler ?

Après avoir lu, vu et entendu de nombreuses critiques condamnant d'avance la dernière œuvre d'un cinéaste (Jean-Marie Poiré) qui n'avait rien fait depuis 2002, année du déjà désastreux Ma Femme... s'appelle Maurice, on pouvait s'inquiéter de n'obtenir, vingt-trois ans après l'original et dix-huit après le second, qu'un ersatz en 2016. Si certains se sont acharnés à vilipender Les Visiteurs – La Révolution pour ses problèmes de choix esthétiques, n'oublions tout de même pas que l’œuvre de Poiré n'a jamais véritablement été parcourue de chocs visuels époustouflants. Si les nuits américaines (procédé permettant de jouer de jour une scène censée se dérouler la nuit) ont semble-t-il « traumatisé » une partie du public au point de faire partie d'une longue liste de reproches à faire au film, il ne faut tout de même pas exagérer. Tout au plus, ce procédé plonge-t-il le film dans une ambiance bleutée assez particulière quoique pas vraiment choquante.

Concernant les nouveaux invités (au hasard, Franck Dubosc, Karin Viard, Sylvie Testud, Ary Abitan pour ne citer qu'eux), ils sont en nombre. Peut-être même un peu trop... nombreux. Si quelques-uns parviennent partiellement à tirer leur épingle du jeu, la trop grande diversité des personnages nuit à l'essence même de ceux interprétés par Jean Reno et Christian Clavier qui ne font plus désormais que partie du décor.
Marie-Anne Chazel abandonne son costume de sdf qu'elle n'a plus quitté depuis Le Père Noël est une Ordure, Jean Reno est un bien triste Godefroy, quant à Clavier, il éructe des propos qui ne font rire que les gamins des premiers rangs.

Alors. Les Visiteurs – La Révolution vaut-il la peine qu'on l'ait attendu autant d'années et mérite-il que l'on fasse l'effort d'aller le voir au cinéma ? La réponse est non. Définitivement non! N'ayons pas peur des mots et avouons-le : le troisième volets des Visiteurs est mauvais, pathétique, ennuyeux, et tout sauf drôle. Le comble pour une comédie n'est-il pas de laisser le spectateur indifférent ? Pour avoir été deux à aller le voir, à nous être lancé des regards pleins d'espoir, puis de désespoir... aller jusqu'à même s'endormir, toujours à deux, vers la moitié du film. A sourire lorsque les premières notes du célèbre thème composé par Eric Levy pour faire finalement la grimace au moment de quitter la salle, nous pouvons l'affirmer : Jean-Marie Poiré et son équipe ont manqué le coche.

Tout un passage se déroulant dans une diligence puis dans une auberge rappelle L'Auberge Rouge de Gérard Krawczyk. Peut-être le seul moment du long-métrage ayant un semblant d'intérêt. Dès le début le film ne pouvait que se mordre la queue à travers un synopsis ne permettant jamais vraiment aux spectateurs de s'identifier à tel ou tel personnage. Le choix de l'époque (ici la Révolution), qui apparaissait pourtant à la toute fin du second volet comme une option intéressante se révèle finalement sur le long terme un choix aux conséquences catastrophiques. Plus mauvais encore que Les Bronzés 3 - Amis pour la Vie et plus décevant que Les Trois Frères, le Retour, Les Visiteurs – La Révolution est bon à jeter aux oubliettes...
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