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mardi 14 octobre 2025

Flic ou voyou de Georges Lautner (1979) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Durant sa carrière d'acteur, Jean-Paul Belmondo a croisé la route de nombreux cinéastes. Tels Jean-Luc Godard, Claude Sautet, Henri Verneuil, Vittorio De Sica, Jean-Pierre Melville, Philippe de Broca, Jacques Deray, Gérard Oury, Philippe Labro, Claude Zidi, Claude lelouch, Patrice Leconte ou encore Georges Lautner. La rencontre entre ce dernier est l'une des plus grandes stars du cinéma populaire français des années quatre-vingt donnera lieu à une aventure qui s'étendra entre 1979 et 1992. Cinq longs-métrages : Flic ou voyou, Le guignolo, Le professionnel, Joyeuses Pâques et enfin L'inconnu dans la maison... Parmi ces cinq films, Flic ou voyou est non seulement la première collaboration entre les deux hommes mais aussi celui qui poursuit en partie dans la veine de la comédie impulsée quelques années auparavant avec des œuvres telles que L'incorrigible de Philippe de Broca ou L'animal de Claude Zidi. Sauf qu'ici, et comme dans bon nombre de longs-métrages mettant en vedette Jean-Paul Belmondo depuis au moins le milieu des années soixante-dix, l'acteur y incarne le rôle d'un flic. Encore un commissaire. Divisionnaire de surcroît. Au vu du charisme du bonhomme, on envisage forcément mal de le voir dans le costume étriqué d'un petit agent de la circulation ou dans celui d'un policier installé en milieu rural et devant traiter de problèmes entre voisins ou de vols de bétail ! Tourné à Nice et notamment sur la Promenade des Anglais, à Antibes, Juan-les-Pins ou dans les studios de la Victorine pour les séquences en intérieur, Flic ou Voyou fait partie de cette catégorie de films qui hésitent perpétuellement entre humour et sérieux. Cela est d'autant plus le cas ici que l'on a droit à de savoureux dialogues de la part du mythique Michel Audiard ainsi que des mises en situation de la part du scénariste, réalisateur et dialoguiste Jean Herman (qui s'inspire ici du roman L'inspecteur de la mer de Michel Grisolia) que Georges Lautner transpose pour un résultat qui affole certains baromètres ! Car n'en déplaise à ceux qui vouent une passion exclusive pour les genres policier, polar ou thriller dans leur globalité, le cinéaste atteint une émulsion entre les genres à laquelle Jean-Paul Belmondo et certains des cinéastes qui l'ont fait tourner sont habitués...


Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, il semblerait que l'inspiration ait quelque peu quitté l'esprit du scénariste au fil de l'écriture. Car si le premier tiers du long-métrage enchaîne à une allure folle les situations les plus ubuesques qui soient, petit à petit, le film trouve son rythme dans le film policier pur jus, pratiquement débarrassé de tout sens de la fantaisie par la suite. Dans cette œuvre qui pose d'emblée la question de savoir si Jean-Paul Belmondo incarne un flic ou un voyou, la réponse s'impose évidemment dès le départ. Le spectateur lambda comme le fan de la star n'est pas bête au point de l'imaginer incarner réellement une crapule. Ce que vient d'ailleurs confirmer le script au bout d'un certain temps. Comme l'on comprend d'ailleurs assez rapidement que sous le nom d'Antonio Cerutti se cache un flic infiltré dont on apprendra le véritable nom un peu plus tard. Le commissaire divisionnaire Stanislas Borowitz s'incruste et sème ainsi la zizanie entre deux chefs de gangs niçois. D'un côté, Théodore Musard, dit ''L'auvergnat''. Un personnage très rapidement et savoureusement humilié par notre cher commissaire. Un personnage incarné par l'excellent Georges Géret. Autre grand truand et ''gueule'' du cinéma français d'alors, l'acteur Claude Brosset (qui cinq ans plus tard retrouvera notamment Belmondo dans Le marginal) dans le rôle d'Achille Volfoni, dit ''Le corse''. Flic ou voyou est aussi l'occasion de traiter du sujet de la corruption dans la police à travers les personnages des inspecteurs Rey et Massard incarnés par Tony Kendall et le toujours excellent Jean-François Balmer. Notons également la présence de Michel Beaune et de la toujours très étrange Catherine Lachens dans le double rôle d'un couple d'hôteliers/restaurateurs. Ou encore celles de Venantino Venantini (retrouvé mort dans des conditions qui peuvent rappeler celle de Tonio, l'indicateur interprété par Stéphane Ferrara, lui-même assassiné dans Le marginal), de Michel Galabru en Commissaire Grimaud, Philippe Castelli en moniteur d'auto-école, Marie Laforêt dans le rôle de la riche propriétaire Edmonde Puget-Rostand. Sans oublier bien sûr celle qui incarne la fille de Borowitz à l'écran : la toute jeune Julie Jézéquel à laquelle Georges Lautner offre là son tout premier rôle au cinéma en lui permettant d'incarner le rôle de l'espiègle Charlotte ! Concluons pour finir en évoquant l'excellent thème principal composé par le prolifique compositeur français Philippe Sarde et l'on tient là un Belmondo de bonne facture...

 

1 commentaire:

  1. Inoubliable en serveuse dans "Tandem" ("Alors, il s'ennuie, l'homme au chronomètre, il a besoin d'une épaule ?").

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