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mercredi 20 août 2025

Silent Hill : Revelation de M.J. Bassett (2012) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

En 2006, le réalisateur français Christophe Gans signait l'adaptation du Survival-Horror vidéoludique Silent Hill sorti tout d'abord en 1999 sur la console de salon Playstation de Sony. Une œuvre beaucoup moins flippante que le jeu mais qui avait néanmoins le mérite d'être l'une des rares adaptations à réellement demeurer fidèle à l'esprit d'origine et à ne pas être qu'un insipide portage bénéficiant simplement de l'aura du concept initial. Alors que l'issue laissait planer un certain doute quant à l'avenir de la franchise, Christophe Gans abandonne l'idée de réaliser la suite alors même qu'il semblait excité par le projet. En cause, son implication dans l'adaptation d'un autre jeu vidéo, Onimusha, série vidéoludique développée et publiée par le principal concurrent de Konami, Capcom. Bien mal lui a pris puisque le long-métrage ne vit finalement jamais le jour. En cause, le décès de l'acteur australien Heath Ledger à l'âge de 28 ans d'une surdose médicamenteuse alors qu'il devait participer au projet. Du moins est-ce la version qu'invoqua l'auteur du Pacte des loups... Finalement remplacé par la réalisatrice, scénariste et productrice britannique M.J. Bassett dont la carrière fut notamment marquée par l'excellent Wilderness six ans auparavant, le titre de la séquelle riche de promesse permet à la nouvelle héroïne du récit de prendre la place de sa mère au sein de la fameuse et cauchemardesque ville de Silent Hill. N'ayant aucun rapport avec Silent Hill 2 développé par Konami CE Tokyo en 2001 et sorti sur la Playstation 2, Silent Hill : Revelation met principalement en scène l'actrice australienne Adelaide Clemens que l'on a pu notamment découvrir dans X-Men Origins: Wolverine de Gavin Hood trois ans plus tôt. La jeune interprète incarne le personnage de Sharon qui dans Silent Hill était une toute jeune enfant interprétée par la canadienne Jodelle Ferland alors âgée de seulement douze ans. Dans cette séquelle qui fait à nouveau appel à l'acteur britannique Sean Bean dans le rôle tout aussi insignifiant de Christopher Da Silva, sa fille et lui fuient depuis les précédents événements.


Six années à déménager chaque fois qu'il leur semble que les adeptes de l'Ordre de Valtiel sont sur leurs traces. Avoir changé d'identité ne leur a servi à rien puisqu'une fois de plus, ils sont rattrapés. Mais alors que Christopher vient d'être kidnappé et ramené au sein du Culte installé à Silent Hill, Sharon décide de s'y rendre afin de le retrouver. La jeune femme pourra en outre compter sur l'aide de Vincent Cooper qui tout comme elle est nouvel élève dans l'école de la nouvelle ville où elle et son père se sont installés... Jouissant d'une réputation on ne peut plus catastrophique, Silent Hill : Revelation n'est pourtant pas l'engeance à laquelle l'on pourrait s'attendre. Forcément moins intéressant que son prédécesseur, doté d'un budget revu à la baisse puisque passant de cinquante à trente millions de dollars, le long-métrage de M.J. Bassett contient malgré tout quelques bonnes surprises. L'on retrouve en effet l'ambiance cauchemardesque du premier Silent Hill même si cette fois-ci, et sans doute en raison d'un plus petit budget, la réalisatrice a dû faire des choix artistiques qui ont permis de réduire les frais. Et notamment au niveau des effets-spéciaux. Car même si les protagonistes continuent d'évoluer dans des décors monstrueusement évocateurs de ce que peut être l'Enfer, concernant la transition d'un monde à l'autre (de celui que l'on pourrait citer, à défaut de pouvoir le décrire autrement, comme étant le notre, à celui des ténèbres), le déclenchement de la fameuse sirène n'aura lieu qu'une fois pour un résultat visuel très décevant en comparaison de ce que l'on pouvait voir six ans plus tôt dans la première adaptation du jeu vidéo.


Notons que la présence d'un parc d'attraction et l'apparition d'un détective privé du nom de Douglas Cartland raccorde directement le long-métrage de M.J. Bassett au troisième opus de la saga vidéoludique sobrement intitulé Silent Hill 3. Faisant ainsi l'impasse sur le deuxième, cette seconde incarnation cinématographique fait de nouveau appel à quelques iconiques créatures découvertes précédemment dans les différents jeux et lors de la première adaptation. L'on redécouvre donc l'impressionnant Pyramid Head ainsi que les Nurses. Des infirmières au cœur d'une séquence lors de laquelle le jeune Vincent Cooper est transporté sur une civière par deux adeptes du culte jusqu'à une pièce remplie de ces créatures. Lesquelles réagissent désormais non plus à la lumière mais au bruit ! Une scène totalement incohérente puisqu'en pénétrant dans la salle, les deux adeptes du culte connaissant forcément la nature belliqueuse des Nurses, comment ne pas trouver absurde cette plongée directe dans la gueule du loup qui les condamnera à une mort certaine ? Comme son titre l'indique, Silent Hill : Revelation permet d'en apprendre beaucoup sur les différents personnages qui évoluent durant le récit. Et même, aussi insignifiant que cela puisse paraître, l'on apprend enfin pourquoi les adeptes du Culte portent un masque. Une réponse à l'imparable question que l'on pouvait se poser lors du premier Silent Hill lorsqu'ils sortirent masqués tandis que la responsable du Culte Christabella sortait le visage découvert. Bref, pas aussi mauvais qu'on aimerait nous le faire croire mais moins bon que le précédent, Silent Hill : Revelation n'est pas tout à fait désagréable à regarder...

 

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