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dimanche 6 juillet 2025

Ces messieurs de la famille de Raoul André (1968) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Aux États-Unis, ils ont Denzel Washington, Forest Whitaker, Morgan Freeman, Samuel L. Jackson, Eddie Murphy ou encore Laurence Fishburne. Et en France, on a qui ? Jean-Pascal Zadi et... ET.... EEEEET ? Omar Sy !!! Alors que je m'apprêtait à lancer la dernière purge de ce dernier mise à disposition des abonnés d'Amazon Prime, il m'a fallut un très court instant de conscience pour choisir un autre programme et remiser la chose lorsque les températures me permettront de conserver toute mon objectivité. Car l'opération consistant à regarder un film de Sy tandis que le thermomètre affiche les trente-cinq degrés est pour l'instant, inenvisageable. C'est pourquoi, en attendant que le climat se rafraîchisse, j'ai choisi de me lancer dans la projection d'une franchouillardise bien de chez nous. C'est ainsi que je découvre pour la première fois le nom de Raoul André, réalisateur et scénariste français prolifique puisque entre 1947 et 1974, il fut l'auteur de plus de trente longs-métrages. Et parmi ceux-ci, Ces messieurs de la famille, œuvre hautement philosophique, incarnée par une foule d'interprètes qui auraient, pour les amateurs de nanars, sans doute mérité leur place à la Comédie Française et que les plus jeunes ne connaissent certainement pas. Et pour cause : une grande majorité d'entre eux ne sont plus de ce monde. Raoul André... Mais où donc le réalisateur a-t-il été chercher un nom pareil. Chez ses parents, me direz-vous. Même pas foutu de se trouver un pseudonyme, le bonhomme sembla avoir eu comme égérie, l'actrice, chanteuse et meneuse de revue belge, Annie Cordy. Cinq films en commun dont celui-ci et dans lequel, alors âgée de quarante printemps, la future interprète de La bonne du curé, de Cho Ka Ka o, de Tata Yoyo et de Frida Oum Papa endosse le rôle de Maryse, la bonne d'une famille huppée mais excentrique dirigée par Gabriel Pelletier. Directeur commercial d'une entreprise de jouets dont le PDG vient de confier l'accueil au sein de son foyer d'un américain avec lequel l'entreprise française doit établir un accord commercial, le père de famille est incarné par Michel Serrault. Gabriel Pelletier vit aux côtés de son épouse Simone (Anne Carrère) et de leurs deux enfants, leur fille Nicole (la charmante Anna Gaël) et leur fils dont j'ai déjà oublié le prénom et le nom de celui qui l'incarne !


Ajoutons à cela, le frère de Gabriel, Albert, joué par Darry Cowl, un réalisateur de films de charmes ainsi que Bernard Le Gall, le frère de Simone qu'interprète Jean Poiret. Quant à l'américain qui doit venir quelques jours s'installer chez les Pelletier afin de négocier l'accord commercial, il est incarné par Francis Blanche dans le rôle d'Erich Karl Strumbergerl. Nanti d'un fort accent germanique (son personnage vit aux États-Unis mais est originaire de Düsseldorf), Erich Karl Strumberger est prude et puritain. Autant dire que sur les conseils du directeur de l'usine de jouets, Gabriel et sa famille vont devoir se tenir à carreau. Chose qui sera rendue difficile lors de plusieurs quiproquos qui vont mettre à mal les négociations... Ces messieurs de la famille, c'est toute une époque. Une comédie franchouillarde typique, avec sa bande musicale ''Pouet Pouet'', les gesticulations de ses interprètes ou ses dialogues bas du front, on retrouve là le charme propre aux œuvres signées de Bernard Launois, Guy Lux, Michel Caputo et bien évidemment, Philippe Clair. Le personnage incarné par Michel Serrault va ainsi être confronté à une rafle de prostituées dont Simone va faire les frais, puis va être accusé de détournement de mineure après qu'il ait été vue dans sa voiture en compagnie de sa fille bourrée tandis que son beau-frère Bernard Le Gall sera confronté à un truand du nom de Marci Broca (Jean Yanne). Notons également la présence de Michel Galabru dans le rôle d'un brigadier de la gendarmerie. On s'en doute, l'ensemble de cette comédie est d'une légèreté absolue. Les gags, très lourds, fusent et ça n'est pas tant leur efficacité (au demeurant inexistante) que la participation au long-métrage de tout un panel d'interprètes ''majeurs'' de l'époque qui retient l'attention. Notons enfin que deux ans plus tard, Raoul André (décidément, je n'arrive pas à m'y faire) reprendra une partie de ses interprètes et de ses personnages pour les mettre en scène dans une suite intitulée Ces messieurs de la gâchette...

 

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