Avec une quasi régularité, le réalisateur américain Chad
Stahelski revient tous les deux ou trois ans sur le devant de la
scène avec un nouvel épisode de la franchise John Wick.
L'homme a débuté sa carrière de cinéaste en 2014 et ne s'est
jusqu'à maintenant consacré qu'à cette seule sage mettant
principalement en scène l'acteur Keanu Reeves. Chose qui risque de
changer à l'avenir puisque Chad Stahelski est sur un nombre
important de projets qui devraient rapidement voir le jour. En 2024
devrait apparaître sur grand écran Ballerina
qui, comme son nom ne l'indique pas, est un spin-off de la franchise
que devrait cette fois-ci mettre en scène le réalisateur Len
Wiseman qui signa notamment le quatrième volet des aventures de John
McLane Die Hard 4 : Retour en enfer en
2007. Mais pour revenir aux nouvelles aventures de John Wick qui ont
vu le jour sur grand écran le 22 mars dernier en France et seulement
deux jours plus tard sur le territoire américain, les choses n'ont
pas vraiment évoluées depuis le précédent épisode dans lequel
notre héros était poursuivi par des membres de l'organisation qui
l'a déchu de ses droit et sur la tête duquel elle a placé une
prime de quatorze millions de dollars pour sa mort. Après une
ouverture de piteux intérêt lors de laquelle John Wick tue le Grand
Maître (l'acteur franco-marocain Said Taghmaoui) qui présidait
jusque là Grande Table, l'homme se rend à Osaka, dans l'hôtel
continental de la ville tenu par son ami Shimazu (l'acteur japonais
Hiroyuki Sanada rendu mondialement célèbre dans le courant des
années soixante-dix en interprétant le rôle d'Ayato dans la série
de science-fiction culte, San Ku Kaï).
Là-bas va bientôt s'engager un combat entre les deux hommes et un
groupe d'individus venus en découdre avec John Wick afin d'empocher
les quatorze millions de dollars... qui bientôt passeront à vingt !
Le fond et la forme de ce quatrième volet sobrement intitulé John
Wick : Chapitre 4
ne diffèrent absolument pas des précédents épisodes dans son mode
de fonctionnement. Démultipliant les séquences d'action et prenant
le risque que le spectateur finisse par éprouver un sentiment
d'overdose, ce quatrième volet est le plus long de tous puisqu'il
frise les trois heures de long-métrage. John
Wick : Chapitre 4 fait
directement suite aux aventures du troisième volet intitulé quant à
lui John Wick Parabellum,
lequel date déjà de 2019. Il aura donc fallut quatre années à
Chad Stahelski et à ses scénaristes Michael Finch et Shay Hatten
afin de concevoir une œuvre qui au fond n'a rien de très
original...
Ni
même dans ses combats rapprochés constitués de gungfights, de
combats à mains nues ou au sabre et autres armes blanches. Le
réalisateur pousse le curseur de l'invraisemblance de telle manière
qu'il n'est pas rare de pouffer de rire devant certaines actions. Et
même, devant certains personnages comme celui qu'incarne l'acteur,
réalisateur et chorégraphe chinois Donnie Yen. En effet, celui-ci
interprète Caine, un ancien ami de John Wick qui pour assurer la
sécurité de sa fille accepte d'éliminer notre héros. Dans ce
nouveau chapitre, son personnage est aveugle et n'est aidé que par
d'autres sens que la vue, particulièrement aiguisés et qui lui
permettent d'accomplir des prouesse totalement abracadabrantesques.
Autant dire que ses diverses interventions paraissent totalement
burlesques, voire grotesques. Il s'agit d'ailleurs du fond de
commerce généralement accordé à la franchise puisque à force de
sans cesse se relever et de survivre à des légions d'ennemis qu'il
finit systématiquement par tuer en ayant lui-même subit des
blessures qui auraient laissé à terre n'importe quel homme de
constitution normale, John Wick sort du champ de personnage de simple
film d'action et se mue ainsi en super-héros quasiment invincible.
Ce que semble définitivement corroborer John
Wick : Chapitre 4
dans lequel ses adversaires et lui portent sur le dos des costume
pare-balles qui évitent à ce dernier de nombreuses ''occasions'' de
mourir sous le feu nourri de ses opposants. Il fallait ici lui
opposer un grand méchant. Il ne s'agira pas de Donnie Yen. Ni même
de l'afro-américain Shamier Anderson qui interprète le rôle de M.
Personne mais bien de l'acteur suédois Bill Skarsgård, connu pour
avoir notamment interprété le rôle de Grippe-sous dans le diptyque
horrifique Ça
de l'argentin Andrés Muschietti. Dans le cas présent, il incarne le
Marquis de Gramont, un français auquel la Grande Table a octroyé la
possibilité de faire éliminer John Wick par quel que moyen que ce
soit. Bien que John Wick : Chapitre 4
soit fondamentalement classique et donc très proche des précédents
volets dans son déroulement et sa narration, les fans de la
franchise et les amateurs d'action et de combats n'en seront pas
moins aux anges puisque le film bénéficie de scènes
d'affrontements battant absolument tous les records en terme de
durée. Et particulièrement celle située en France et démarrant
autour de l'Arc de Triomphe pour se conclure au pied du
Sacré
Cœur. La conclusion de ce quatrième volet laisse supposer que la
franchise ne comptera pas de cinquième opus. Pourtant, le futur
tournage de John Wick 5
semble avoir été récemment confirmé..
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