L'épouse du comte
Dracula, et mère du descendant du célèbre vampire, a jeté un sort
à un élixir, seul breuvage permettant à son enfant de retrouver
tous les pouvoirs de son père. Dès qu'une personne se saisit de la
fiole le renfermant, elle est immédiatement pétrifiée. Seule la
mère de Dracula junior a le pouvoir de s'en approcher et de s'en
saisir. Elle, ou toute autre femme lui ressemblant.
Lorsque bien des années
plus tard celle-ci meurt, Dracula junior fait appel à des détectives
afin de trouver à travers le monde, celle qui pourra défaire le
sort qui entoure l'élixir. Et cette femme, c'est la jeune Ariane,
fiancée de Phil et tous deux amis de Gérard et Jean. Tous les
quatre travaillent dans la brocanterie L'As à sa Marie Taine
et reçoivent un jour la visite de Gaston Lepope, détective, qui
profite de l’inattention de Phil et de l'absence de Gérard et Jean
pour endormir Ariane à l'aide de chloroforme pour l'enlever et
l'emmener dans le château des Carpates où vit le comte Dracula
junior. Les Charlots se lancent alors à la poursuite de Lepope et
d'Ariane jusqu'en Transylvanie...
Les Charlots contre
Dracula est le douzième film dans lequel les Charlots sont
le principaux interprètes et le quatorzième si l'on tient compte
des deux œuvres où ils n'ont fait qu'apparaître en 1973 (Je
Sais Rien, Mais je Dirai Tout de Pierre Richard) et 1975
(Trop C'est trop de Didier Kaminka). Après trois
naufrages successifs qui pourtant ont rencontré un certain succès
dans les salles en dépassant le million d'entrées, Les Charlots
contre Dracula ne feront qu'un peu plus de 500 000 fidèles. Ce qui
peut s'expliquer par la piètre qualité des œuvres précédentes,
le public se lassant peu à peu de leur peu amusantes piètreries.
Pourtant, s'il en est un
qui méritait l'engouement des fans du quatuor devenu trio, c'est
bien celui-ci. Parodie de films de vampires, il s'agit à peu de
choses près aux côtés des deux films de André Hunebelle dans
lesquels les comiques-chanteurs ont joués, de celui dont le scénario
tient le plus la route.
Bien qu'il s'agisse une
fois encore d'une comédie plutôt légère, le film possède un vrai
scénario et n'éparpille pas ses personnages au gré du vent en
comptant uniquement sur les hasards d'un gag bien senti. À leur
côtés, leur donnent la réplique Amélie Prévost dans le rôle
d'Ariane, l'acteur et metteur en scène de théâtre grec Andréas
Voutsinas dans celui du comte Dracula. Vincent Martin quand à lui
joue le rôle d'Igor, et Gérard Jugnot celui du détective Gaston
lepope. Réalisé par Jean-Pierre Desagnat, le cinéaste n'est autre
que le père du comédien Vincent Desagnat, l'ancien complice de
Michael Youn lorsque les deux hommes travaillaient pour M6.
En matière de parodie
fantastique, on demeure encore très loin des classiques du genre que
sont Frankenstein Junior, Le Bal des Vampires,
ou encore Docteur Jerry et Mister Love. Cependant, au
regard de la médiocrité de certaines œuvres estampillées
Charlots, Les Charlots contre Dracula demeure une assez
convaincante production. Pas du tout effrayante et même si certains
gags restent bien lourds (le saut du plus haut pont d'Europe),
quelques scènes sont plutôt amusantes. Et puis, il y a le
dépaysement inhérent au voyage en Transylvanie et le lugubre
château de Dracula. Ainsi que le passage dans la forêt et les
amusantes interprétations de Jugnot, Martin et Voutsinas et son
accent à couper au couteau...
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