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samedi 25 septembre 2021

Les dents de la mer de Steven Spielberg (1975) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Que l'on aime ou pas Les dents de la mer de Steven Spielberg, il a cependant dès sa sortie en 1975, mis en évidence les dangers que peuvent receler les fonds marins. Ces eaux tumultueuses dans lesquelles nous aimons si bien patauger. Pourtant, la plupart des seuls véritables risques de s'y perdre sont causés par la noyade ou l'hydrocution. Les requins sont comme les araignées. L'homme dispense des idées fausses qui font de ces deux seuls exemples des créatures dont la morsures peut à elle seule être fatale. Mais en réalité, dans l'un comme dans l'autre cas, les risques sont minimes. Si Les dents de la mer fut responsable de nombreuses crises de panique à la suite de sa diffusion dans les salles de cinéma, il causa également la naissance presque spontanée de toute une ribambelle de plagiats, ersatz parmi lesquels sa poignée de séquelles n'eurent pas à pâtir du plus mauvais sort. Le film débute sa carrière sur grand écran le 20 juin 1975 sur le territoire américain, soit la semaine même du début des vacances d'été. Un pari risqué pour le réalisateur, son équipe de tournage, ses interprètes et les sociétés de production Universal Pictures et Zanuck-Brown Productions qui prennent alors le risque de voir les spectateurs américains fuir devant ce qui pourrait être envisagé comme le signe avant coureur d'un été meurtrier. Peut-être aurait-il fallut prendre des précautions et ainsi avertir que le requin blanc n'est pas spécialement adepte de chair humaine, laquelle semble insuffisamment grasse à son goût !


L’œuvre de Steven Spielberg révèle l'effroi que peut manifester l'homme à l'idée d'être dévoré vivant. Ou plus simplement de baigner dans une eau dont il ignore ce qui peut s'y trouver sous ses pieds. Sûrs de leur fait, producteurs et réalisateur ont sans doute bien fait de programmer le film à cette date là puisque seulement une semaine après le jour de sa sortie, le film a déjà pratiquement récupéré la mise de départ s'élevant à neuf millions de dollars. Un budget qui aujourd'hui peut paraître presque ridicule en comparaison de ceux qui dépassent dorénavant allégrement les deux-cent ou trois-cent millions de dollars rien que sur le territoire américain. En 1975, les budgets alloués au cinéma international oscillent entre les quatre et les treize millions de dollars. Quelques-uns osent dépasser ces limites en approchant dangereusement des vingt-cinq millions mais Les dents de la mer n'en fera pas partie. Il est d'ailleurs amusant de constater que le budget du film équivaudra à peu près à ceux des trois premiers Sharknado réunis et réalisés par Anthony C. Ferrante entre 2013 et 2015. Steven Spielberg n'est peut-être pas le premier réalisateur à avoir mis en scène une belliqueuse créature provenant des océans, mais avec quelques-autres (Joe Dante lui emboîtera le pas trois ans plus tard avec l'excellent Piranhas) il est celui qui su donner au genre ses lettres de noblesse. La preuve puisque presque quarante-cinq ans plus tard, Les dents de la mer demeure encore le plus célèbre d'entre tous et celui que l'on cite en général en premier...


Mais que raconte donc ce petit film au titre français si intriguant signé d'un réalisateur qui n'a pour le moment tourné qu'une toute petite poignée de longs-métrages (dont, tout de même, le génialissime Duel) ? L'histoire, toute bête, s'inspire tout d'abord du Roman Jaws de l'écrivain américain Peter Benchley sorti un an seulement auparavant. Elle met en scène le shérif Martin Brody (l'acteur Roy Scheider), fraîchement débarqué de New York sur l'île d'Amity en compagnie de son épouse Ellen et de leurs deux enfants Sean et Michael, Matt Hooper (Richard Dreyfuss), un océanographe spécialiste des requins ainsi que Bart Quint (Robert Shaw), un chasseur de requins qui figure une alternative ''spielbergienne'' du Capitaine Achab du roman Moby Dick de l'écrivain new-yorkais Herman Melville. Tous les trois vont s'unir afin de mettre un terme aux agissements d'un grand blanc qui sème la mort et la terreur sur cette localité très touristique que représente Amity. Mais ils vont devoir faire face à son maire, le retors Larry Vaughn (Murray Hamilton), lequel refuse pour des raisons pécuniaires de fermer aux touristes l'accès à la plage malgré les conseils de Martin Brody. Une attitude récurrente que l'on retrouve effectivement dans bon nombre de longs-métrages portant sur le même sujet. Après avoir fait une partie de sa carrière auprès du studio Disney, le concepteur d''EFX américain Robert A. Mattey quitte le département des effets-spéciaux avant de se retrouver sur le plateau de ce qui n'est encore qu'un projet : Les dents de la mer de Steven Spielberg. C'est à lui que sera confiée l'élaboration de trois modèles de requins en polyuréthane...


Durant près de deux heures le spectateur assistera au combat incessant du shérif et de l'océanographe pour convaincre le maire de prendre les disposition nécessaires mais également aux attaques répétées d'un requin très impressionnant dont la puissance des rencontres est augmentée par la superbe partition musicale du compositeur John Williams et surtout le Jaws Theme qui avec deux notes seulement, parvient à rendre certaines séquences véritablement anxiogènes. Dans son genre, Les dents de la mer est un blockbuster. Tout en étant un pur film d'épouvante, Steven Spielberg nous propose un long-métrage catastrophe et une aventure familiale. Si en terme d'effroi le film continue d'être efficace même plus de quarante ans après sa création, on reprochera cependant au film son manque de profondeur concernant les principaux personnages. Une pénurie de caractérisation sans doute due à leur multiplication à l'écran. Seul le couple Roy Scheider/Martin Brody - Lorraine Gary/ Ellen Brody semble avoir bénéficié d'un minimum de soin même si l'épouse du shérif tient ici un rôle bien moins important que dans l'ouvrage de Peter Benchley. Les dents de la mer n'en demeure pas moins un classique du cinéma d'épouvante...

 

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