Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 4 août 2021

The Conjuring: The Devil Made Me Do It de Michael Chaves (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

La franchise Conjuring en est en 2021, officiellement à son dixième long-métrage. Cela uniquement si l'on joint au trois volets tournant principalement autour d'Edward et Lorraine Warren, couple formé d'un spécialiste en démonologie et d'une voyante ayant réellement existé et ayant notamment travaillé sur la célèbre affaire d'Amityville entre 1974 et 1976, les franchises Annabelle et The Nun ainsi que deux autres longs-métrages indépendants qui ne font intervenir que quelques clins d’œil en rapport avec la saga Conjuring (The Curse of La Llorona de Michael Chaves qui est sorti en 2019 et The Crooked Man de Mike Van Waes qui lui est prévu pour l'année prochaine). Dès l'entame de The Conjuring: The Devil Made Me Do It, le film nous promet être comme l'enquête la plus délicate qu'aient eu à mener le couple Warren. De quoi mettre en appétit les spectateurs férus de créatures démoniaques et de possession. Dès la troisième ou quatrième minute, on a déjà droit non pas encore à l'évocation du thème central tournant autour du jeune Arne Cheyenne Johnson qui en 1981 assassina son propriétaire Alan Bono, mais très clairement à un hommage à L'Exorciste de William Friedkin avec à l'image, l'apparition du père Gordon (l'acteur Steve Coulter) dans une posture renvoyant très clairement à l'apparition du père Lankester Merrin (à l'époque interprété par le suédois Max Von Sydow) devant la maison de la jeune victime Regan MacNeil (Linda Blair). Premier modèle d'une succession de références parmi lesquelles, on notera des visions d'ubiquité parfois visuellement proches d'un certain... Insidious (réalisé par James Wan en 2010 et déjà interprété à l'époque par l'acteur américain Patrick Wilson)...


Basé sur le cas unique d'Arne Cheyenne Johnson dont l'avocat lors de son procès tenta de convaincre les jurés que son client était possédé et manipulé par un démon au moment des faits, The Conjuring: The Devil Made Me Do It tente de reprendre pas à pas ce récit d'une possession qui toucha en priorité le tout jeune David âgé de seulement onze ans avant qu'Arne Cheyenne Johnson n'attire en lui le démon afin de libérer David de son emprise. Une fois l'entité ayant choisi Arne comme nouvel hôte, le comportement de ce dernier changea. Une modification progressive de l'attitude du jeune homme qui dans l'adaptation de Michael Chaves s'avère malheureusement trop vite expédiée. Alors que l'acteur Ruairi O'Connor qui incarne Arne Cheyenne Johnson rappelle sous certains aspects Jack Magner qui dans le second (et meilleur) épisode de la franchise Amityville incarnait l'effrayante victime d'une possession démoniaque en la personne de Johnny Montelli (en fait, Ronald DeFeo Jr qui dans la nuit du 12 au 13 novembre 1974 tua ses parents ainsi que ses quatre frères et sœurs à l'aide d'un fusil), une importante ellipse transporte nos personnages presque directement vers la tragédie qui le poussa à tuer son propriétaire de nombreux coups de couteau. Dans un premier temps, on a donc droit à toute une série de séquences dont on jugera le contenu de simple accumulation d'événements divertissants. Une surenchère qui prône un intérêt certain pour le couple Warren qui investi alors très fortement le cadre et enquête sur une tuerie qui apparemment n'a rien à voir avec l'affaire qui les intéresse. Le scénario de David Leslie Johnson-McGoldrick basé sur une histoire dont il est à l'origine en compagnie de James Wan (producteur du film) accumule par des couches successives, des éléments fantastiques qui empêchent malheureusement une lecture réaliste des événements...


Si l'exorcisme de David Glatzel (le jeune acteur Julian Hilliard) est plutôt efficace tout en étant bien moins impressionnant et viscéral que celui que subit Linda Blair dans L'exorciste, la suite des événements finissent de ternir le sujet central pour n'être plus qu'un salmigondis de séquences lors desquelles nos deux valeureux ''chasseurs de démons'' sont plongés dans des scènes certes visuellement impressionnantes mais qui font davantage appel à l'imaginaire des scénaristes plutôt qu'à des faits ayant réellement eu lieu au début des années quatre-vingt. Que le jeune David soit attaqué par une entité qui surgit d'un Waterbed passe encore (on s'attendrait presque à voir le célèbre brûlé Freddy Krueger en sortir), mais lorsque surviennent des créatures à diverses étapes du récit, se référant même à l'occasion et involontairement au Poltergeist de Tobe Hooper lors d'une séquence proprement risible, on se dit que le choix de la première option reposant sur une enquête policière plus que spirituelle aurait sans doute apporté un surcroit de valeur au film plutôt que de n'en faire qu'une sorte de guide de la démonologie qui ne parvient à aucun moment à être véritablement terrifiant. Si l'on peut être ravis de retrouver à l'écran le duo Patrick Wilson/Vera Farmiga (cette dernière étant également présente dans certains spin-off de la franchise), le personnage du premier semble avoir pris un sérieux coup de vieux, se traînant une canne à la main! Pas tout à fait détestable mais se refusant même à se pencher sur le procès, c'est peut-être là le signe qu'il faudrait enfin pour la franchise, prendre la retraite, les quelques courts passages véritablement intéressants ne se comptant malheureusement que sur les doigts d'une seule main...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...