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jeudi 29 juillet 2021

Vivre pour Survivre (White Fire) de Jean-Marie Pallardy (1984) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

De l'action, des sentiments incestueux, un trafic de diamants, des gentils et des méchants (dont un chef de police corrompu), des américains, des turcs tous plus ou moins moustachus, une opération de chirurgie esthétique et des acteurs américains, britanniques, italien et français pour un long-métrage dont son auteur, le réalisateur français Jean-Marie Pallardy a débuté sa carrière dans l'érotisme avant de la poursuivre dans le cinéma d'action. Considéré comme l'un des plus fameux nanars de l'histoire du cinéma, Vivre pour survivre (ou White Fire, du nom d'un énorme diamant convoité par tous les personnages) est au regard de bon nombre de longs-métrages de la catégorie, nettement plus regardable que certains d'entre eux. Pourtant, évoquer la longue liste des défauts qu'il arbore pourrait prendre des plombes. Entre ses incohérences scénaristiques, sa mise en scène approximative et son indigente interprétation, le film de Jean-Marie Pallardy reste effectivement un joyau du genre nanar. Pourtant, le réalisateur a su s'entourer de ''célèbres'' interprètes. À commencer par l'acteur Robert Ginty qui, si son nom ne nous parle pas forcément, est connu pour avoir tourné dans nombre de séries télévisées parmi lesquelles on retiendra surtout Le têtes brûlées dans laquelle il a tenu l'important rôle du lieutenant T.J.Wiley entre 1976 et 1978. il interprète dans le cas présent le personnage principal Mike Donelly qui en compagnie de sa sœur Ingrid et de Sam qui leur sauva la vie vingt ans auparavant opère un trafic de diamants prélevés dans une mine proche qui lors d'un éboulement va révéler la présence du White Fire, une gemme légendaire d'une valeur de plusieurs millions de dollars que va tenter de s'approprier une certaine Sophia (qu'interprète l'actrice italienne Mirella Banti)...


Film d'action non dénué de scènes gore et de sexe ambigu (le personnage de Mike étant ouvertement attiré par sa propre sœur), le scénario écrit par Jean-Marie Pallardy est un foutoir sans nom se traînant sur plus de cent minutes, entre gunfights, scènes chaudes (l'actrice britannique Belinda Mayne et sa très... intéressante plastique prenant un bain de minuit pour notre plus grand plaisir), bagarres et dialogues improbables. Le tout enrobé d'une bande-son ultra répétitive composée par Jon Lord et reprenant en outre sans cesse les deux thèmes musicaux White Fire et One Day At A Time qu'interprète le groupe Limelight (à ne pas confondre avec le groupe de heavy metal originaire de Mansfield, en Angleterre). Œuvre franco-britannico-turc, Vivre pour survivre se déroule en Turquie comme le soulignent un grand nombre de figurants moustachus au teint basané et le son des clarinettes et autres Kaval, instruments typique joués en Turquie et notamment à Istanbul où se situe plus précisément l'action. Le film ne nous fait malheureusement pas vraiment voyager. Les décors sont en général relativement navrants en dehors de quelques exceptions. Fort heureusement, l'inaptitude des interprètes à jouer convenablement rattrape le tout, transformant ce petit film d'action inepte en une comédie involontaire. Il faut voir l'ancien joueur de football américain et ancienne vedette de la Blaxploitation Fred Williamson débarquer avec ses gros sabots dans une parodie de ses incarnations passées. Jouant avec les pieds (au sens propre comme au figuré), l'acteur est sans doute le plus mauvais d'entre tous. À noter qu'au tout début du film, en forme de trip bizarre accentué par une bande son inspirée par les nappes ''floydiennes'' de l'époque, apparaît le réalisateur lui-même dans la peau du père de Mike et Ingrid...


Un petit air de la série.... V ?
Aux côtés de Robert Ginty et de Belinda Mayne l'on retrouve l'acteur américain naturalisé français Jess Hahn, bien connu des plus anciens chez nous puisqu'il joua notamment aux côtés de Francis Blanche, Lino Ventura ou Jean-Paul Belmondo et pour Georges Lautner, Philippe de Broca ou encore Jean-Pierre Mocky. Sa participation à un film de Jean-Marie Pallardy ne sera ici ni la première ni la dernière. Notons également la présence de Gordon Mitchell, acteur américain interprétant nombre de rôles dans le cinéma italien, surtout dans des westerns, apparaissant même dans le rôle du tueur à gage de la comédie de Gérard Oury en 1980, Le coup de parapluie aux côtés de Pierre Richard et de Gérard Jugnot. Jean-Marie Pallardy use d'une astuce plutôt maline mais carrément improbable pour aborder le sujet de l'inceste sans choquer les âmes sensibles. Il fait du personnage d'Olga (interprétée par Diana Goodman), la remplaçante d'Ingrid qui après avoir rencontré DEPUIS TRES PEU DE TEMPS son frère accepte de s'allonger sur une table d'opération pour se faire refaire le visage à l'effigie de la sœur de Mike. Le genre de détail invraisemblable qui participe de la légende d'un film tel que Vivre pour survivre. Si c'est pas beau l'amour...

 

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