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jeudi 29 juillet 2021

Island of Terror de Terence Fisher (1966) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Malgré un Night of the Big Heat de triste mémoire, poursuite du petit cycle consacré au réalisateur britannique Terence Fisher et remontée dans le temps d'une année de plus puisque cette fois-ci, Island of Terror date de 1966. Dans celui-ci, on retrouvait déjà l'acteur Peter Cushing qui à cette occasion incarnait le rôle principal du docteur Brian Stanley. Là encore, l'action se situe sur une île. Non pas à Fara en Écosse mais sur l'île de Petrie, en Irlande. C'est là que le docteur Brian Stanley a choisi de venir s'installer afin de poursuivre ses recherches sur le cancer. Rien que la musique de Malcom Lockyer et les sons électroniques produits par Barry Gray permettent de comprendre très rapidement dans quel contexte les personnages du film vont être plongés. Entre science-fiction, épouvante et horreur. À vrai dire, seules les présences du réalisateur et de l'un de ses acteurs fétiches dans le courant des années 50/60 suffisent à entrer de plain-pied dans ces genres qui furent en outre la matière première de la célèbre firme britannique Hammer Films à laquelle Peter Cushing et son ami Christopher Lee apportèrent énormément. Terence Fisher n'attend pas longtemps avant d'intéresser les spectateurs au mystère qui entoure la découverte d'un corps débarrassé de son ossature. Comme il le fera l'année suivante avec Night of the Big Heat, le réalisateur accompagne certaines séquences de sonorités électroniques avant-gardistes qui laissent supposer la présence de créatures sinon extraterrestres, mais n'ayant du moins aucun rapport avec le genre humain ou la faune terrestre connue...


La description d'un cadavre découvert dans une grotte située aux abords d'une péninsule par un agent de police est fort intéressante. Malheureusement, celle-ci demeure verbale, le film ne reposant tout d'abord pas sur des effets-spéciaux saisissants, quelques soient la qualité qu'ils auraient pu revêtir à l'époque. Un corps gélatineux, sans squelette, le spectateur n'a alors d'autre choix que de faire travailler son imagination. Du moins jusqu'à ce que nos trois valeureux enquêteurs (les docteurs Brian Stanley, David West et Reginald Landers, respectivement interprétés par Peter Cushing, Edward Judd et Eddie Byrne) ne débarquent dans un laboratoire pour y découvrir plusieurs cadavres fabriqués à partir de ce qui semble être l'ancêtre du latex. Un visage, une main, et même plus tard le corps d'un cheval, les uns et les autres ayant l'apparence de gants en caoutchouc Mapa ! L'aventure ne se fera bien entendu pas sans une présence féminine comme cela est de coutume à l'époque dans ce genre de productions foisonnantes. Ici, c'est l'actrice Carole Gray qui interprète le rôle de la charmante Toni Merrill...


Si le récit de Island of Terror ressemble sous certains aspects à celui de Night of the Big Heat, le niveau de qualité y est en revanche beaucoup plus élevé. Les créatures qui apparaissent à l'écran sont bien moins ridicules et pour se faire une idée assez précise de leur apparence, disons qu'elles ressemblent à des raies de type ''Raja Montagui'' à la peau verruqueuse, nantis d'une unique tentacule/ventouse et capables de se diviser en deux pour se reproduire et se propager. S'il est généralement de bon ton de découvrir un film dans sa version originale, le doublage en français est là encore, d'excellente qualité. On reconnaîtra notamment la voix de Jean-Claude Michel qui doubla notamment Sean Connery dans nombre de longs-métrages ainsi que l'incroyable timbre de Jean Topart, lequel excellera dans la narration et le doublage pour le cinéma puisque l'on entendre sa voix sortir des lèvres du Don Gaspar de Carvajal d'Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog en 1972, du Doc de L'évadé d'Alcatraz de Don Siegel en 1979 ou encore du Juggernaut de Terreur sur le Britannic de Richard Lester en 1974. Terence Fisher a l'excellente idée de nous épargner l'amourette entre la belle de service et le beau docteur David West. Une habitude qui en général nuit au rythme et n'apporte rien aux longs-métrages du genre. Cette absence de romance qui nous fait d'ailleurs dire en contrepartie que la présence de l'actrice Carole Gray n'a d'autre intérêt que d'éviter un film 100% masculin. Un long-métrage sympathique au final même si l'on aura une toute petite pensée pour Peter Cushing et Edward Judd qui pour les besoins du récit devront à un moment donné porter des combinaisons anti-radiation fort évocatrices. Mais pour en savoir plusà ce sujet, un seul conseil : acquérir le film le plus rapidement possible...

 

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