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mercredi 16 juin 2021

Split de M. Night Shyamalan (2016) - ★★★★★★★★☆☆




16 ans... il aura fallut patienter 16 ans avant de pouvoir découvrir le second volet de la trilogie de M. Night Shyamalan faisant suite à Incassable sorti en 2000. À dire vrai, et pour être plus exact, on se sera impatienté beaucoup moins d'années que celles qui sépare son quatrième long-métrage de Split qui sort donc en cette année 2016. En fait, pas plus d'une année puisque l'annonce du projet remonte à août 2015, le réalisateur américain d'origine indienne annonçant alors que le personnage central de Kevin Wendell Crumb était à l'origine conçu pour faire partie intégrante de Incassable. Treize ans plus tôt, Identity de James Mangold et son personnage atteint de trouble dissociatif de l'identité sont passés par là. Il est amusant de constater combien M. Night Shyamalan s'amuse des thèmes évoqués au cinéma et des codes employés pour les triturer et en donner une vision neuve et originale. Du film de super-héros, en passant par le found-footage, le réalisateur s'emploie à redéfinir toute une culture du cinéma pour en faire sienne de manière à ce qu'elle soit immédiatement identifiable. À priori, l'histoire de ces trois jeunes filles kidnappées et séquestrées par un individu atteint de trouble dissociatif de l'identité, dont Casey Cooke (interprétée par la formidable Anya Taylor-Joy de la série Le jeu de la dame) est semble-t-il la plus apte à résister à la pression, n'a aucun rapport avec le sujet de Incassable. Un sentiment qui ne tient bien évidemment pas la route très longtemps si l'on prend les précautions d'usage qui consistent à bien tendre l'oreille au moment opportun. Car bien qu'étant un divertissement que l'on aura tôt fait de ranger très rapidement dans la catégorie des thrillers, Split est bien plus que cela. Une réflexion proche de celle de Incassable qui évoquait déjà l'hypothèse selon laquelle, des êtres différents pourraient nous être supérieurs. C'est une fois de plus la question ici, sujet même plus ouvertement évoqué par le docteur Karen Fletcher qu'interprète l'actrice Betty Buckley que les quarantenaires découvrirent dans les années soixante-dix dans le rôle de Sandra Bradford dans la série culte Huit, ça suffit !


Une psychiatre qui suit en particulier le jeune Kevin Wendell Crumb atteint de trouble dissociatif de l'identité avec pour conséquence, vingt-trois personnalités qui s'expriment à travers lui. Des hommes, des femmes, un enfant et même... une bête, parmi les plus effrayantes d'entre toutes. Si en 2000 sortait Incassable, sur grand écran était également diffusé le premier volet de la franchise X-Men. Seize ans plus tard, il ne semble pas ridicule de comparer l'un des aspects de l’œuvre de Bryan Singer avec le second volet de la trilogie de M. Night Shyamalan. C'est d'ailleurs de la bouche même du docteur Karen Fletcher lors d'une télé-conférence que s'exprime peut-être la comparaison entre le personnage de Kevin Wendell Crumb et l'institut Xavier créé dans les années 60 (du moins apparaît-il pour la première fois en septembre 1963 dans le comic book Uncanny X-Men) par le professeur Charles Xavier (Patrick Stewart au cinéma). Kevin étant envisagé alors comme un édifice regroupant des personnalités de sexe et de comportement divers capables de posséder leur propres particularités physiologiques. Et si l'on y ajoute le concept évoqué par le docteur Karen Fletcher dans le premier paragraphe, alors on peut supposer que là encore, M. Night Shyamalan s'amuse à réécrire la grande histoire du septième art pour la faire sienne...


Peut-être n'est-ce qu'un fantasme de cinéphile(phage), amoureux des comparaisons, mais pourtant... Bien malin sera celui capable d'avoir le dernier mot. Toujours sensible à l'image et au cadrage, M. Night Shyamalan continue sur sa lancée et nous propose une œuvre qui cette fois-ci est beaucoup plus sombre et se veut comme le prolongement de la scène héroïque lors de laquelle Bruce Willis/David Dunn affrontait un tueur en série dans Incassable. Si les deux interprètes féminines principales sont irréprochables, elles n'en paraissent pas moins ''anecdotiques'' face à l'incarnation de Kevin Wendell Crumb par l'acteur James McAvoy. Capable d'incarner un enfant, une femme, plusieurs personnalités masculines et même la bête tant redoutée par nos trois jeunes victimes, il en paraît même parfois physiquement métamorphosé. Tout comme Incassable, Split plonge peu à peu dans un univers proche du fantastique à travers des éléments qui n'ont plus rien de commun avec le simple fait divers. Tout comme l'interprétation que faisait le réalisateur du super-vilain à travers Samuel L. Jackson/Elijah Price, il le fait à nouveau cette fois-ci à travers James McAvoy/Kevin Wendell Crumb. Deux individus ayant su exploiter leurs faiblesses pour en faire une force. Notamment produit par Jason Blum qui s'est fait une spécialité dans le domaine de l'horreur avec sa société Blumhouse Productions, Split n'oublie pas d'asséner au spectateur quelques visions sinistres qui liées au style de M. Night Shyamalan terminent de parfaire ce second volet de la trilogie...

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