Il n'y a guère que lorsque Joe Dante se charge lui-même de réaliser
la suite de ses propres classiques que les spectateurs ne risquent
pas d'avoir de mauvaises surprises. La preuve : Gremlins
2, la nouvelle génération
est une réussite tandis que Piranha 2 : Les
Tueurs volants
de James Cameron est un navet. Mais rien en comparaison de Hurlements
2 (Howling
II: Stirba - Werewolf Bitch
en version originale) qui quant à lui est une authentique purge.
L'un des plus mauvais films d'horreur de toute l'histoire du genre et
plus simplement, l'un des pires films tout court. Adieu Joe Dante,
les scénaristes John Sayles et Terence H. Winkless ainsi que les
actrices et acteurs d'origine que furent Dee Wallace, Patrick Macnee,
Dennis Dugan, Christopher Stone, Belinda Balaski ou Elisabeth Brooks
et Robert Picardo. Désormais, il faut compter sur la présence
d'interprètes pourtant parfois renommés. Comme notamment celle du
britannique Christopher Lee qui hanta les studios britanniques de la
Hammer Film
Productions ou
celle de Sybil Danning que l'on verra durant les années 70/80 dans
une grande majorité de films d'exploitation de plus ou moins grand
intérêt. Réalisé par le français Philippe Mora, lequel réalisa
trois ans auparavant Les entrailles de l'Enfer
et osera donner une suite à la purge Hurlements
2
avant de réaliser en 1989, le film de science-fiction Communion
avec
Christopher Walken en vedette...
Si
Philippe Mora n'avait pas justement tourné Hurlements
3
en 1987, on aurait pu croire le réalisateur s'acharnant
volontairement à vouloir donner la mort à ce qui restait encore à
l'époque, une hypothétique franchise tournant autour du roman de
l'écrivain américain Gary Brandner dès sa première approche de
la saga. Car Hurlements 2
n'est rien moins que l'un des longs-métrages horrifiques les plus
éprouvants jamais tournés pour le cinéma (le film est
effectivement tout d'abord sorti sur son territoire le 25 décembre
1985 (tu parles d'un cadeau de Noël!!!), soit quatre mois APRES sa
diffusion dans les salles de cinéma hexagonales. Mais l'épreuve
n'ayant rien à voir avec la qualité des effets-spéciaux ou avec
d'éventuelles séquences gore, Hurlements 2
est d'une ânerie sans nom. Plus ridicule que n'importe quel film
italien misant sur la popularité de quelques grands classiques du
cinéma d'anticipation américains des années quatre-vingt, ce
second chapitre d'une franchise qui réussira on ne sait par quel
miracle à poursuivre sa lente agonie jusqu'au huitième volet sorti
il y a maintenant dix ans n'est qu'une accumulation de séquences
impropres à la consommation. On hésite alors à ranger le film dans
la catégorie des nanars tant il paraît ennuyeux et sans véritables
enjeux divertissants. Bien qu'il devient parfois impossible de
réprimer au mieux, un rire et au pire, un simple sourire devant les
agissements de la prêtresse Stirba qu'interprète bien évidemment,
l'actrice Sybil Danning...
Le
film est pathétique. Mais plus encore l'est Christopher Lee dont on
sent la gène, se demandant sûrement ce qu'il est venu foutre dans
cette galère. Si l'on peut reprocher au film original son esthétique
pas toujours très soignée, elle s'en trouve subitement digne
d'intérêt comparée à celle de cette suite ni faite ni à faire.
Voyage vers la Transylvanie où Ben (l'acteur Ben Brown) veut trouver
les réponses correspondant à l'attaque dont a été victime sa
sœur, agressée par un loup-garou. Il y trouvera là-bas un étrange
petit village où sera donnée une fête, sorte de carnaval un peu
glauque et lors duquel Sybil Danning, toute opulente poitrine
découverte, s'adonnera à une orgie ''loup-garouesque'' du plus
ridicule effet. Et ça gémit entre lycanthropes. Ça gigote dans
tous les sens sans avoir la sensualité ni cet effet sur les hormones
que purent produire les scènes d'orgie du Caligula
de
Tinto Brass. Rick Baker et Rob Bottin ont abandonné leur poste de
responsables des effets-spéciaux et ont libéré la place au profit
de Steve Johnson et Scott Wheeler. La différence se voit très
clairement à l'écran même si l'on aurait pu craindre au vu des
''qualités'' du film que ses effets-spéciaux ne s'alignent sur le
reste du contenu. Si la bande-son est mauvaise avec sa pop des années
quatre-vingt largement défraîchie qui ne colle pas toujours à
l'action entreprise, le pire demeure sans doute ces transitions qui
permettent au récit de passer d'une séquence à la suivante. À
peine digne de la plus vieille version de Windows
Movie Maker (pourtant
plus récent puisque sa date de création remonte à l'année 2000),
le monteur du film a semble-t-il trouvé plus judicieux ce choix
artistiquement laid plutôt que d'opter pour les coutumiers fondus au
noir ou enchaînés. Faut-il voir Hurlements 2 ?
La réponse est bien évidemment non, mille fois non. Pas assez drôle
dans la durée pour se poiler une heure trente durant et surtout,
beaucoup trop redondant et donc, ennuyeux...
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