Image empruntée au site https://www.cinelounge.org |
C'est à peine croyable
mais, oui... Philippe Mora est parvenu à faire mieux avec The
Howling 3 qu'avec
le précédent volet de la franchise du même nom. Et mieux, chez ce
réalisateur franco-australien, ça veut dire pire. PIRE que The
Howling 2 !!!
Un avantage certain dont pourront en tout cas profiter ceux qui
prendront la relève par la suite car là, vraiment, impossible
d'imaginer faire plus mauvais que ce troisième volet sorti en 1987.
Totalement décousu, le film débute par une séquence située en
Australie, terre du réalisateur, évoquant ainsi l'hypothèse selon
laquelle des loups-garous y auraient trouvé refuge. Puis, direction
la Sibérie où la encore, la présence de lycanthropes serait
avérée. Enfin, retour en Australie dans les environs de l'opéra de
Sydney où le jeune acteur américain Donny Martin (l'acteur Lee
Biolos) tombe nez à nez avec la jolie Jerboa (l'actrice Imogen
Annesley originaire d'Adélaïde au sud de l'Australie) et lui
propose un rôle dans un film d'horreur mis en scène par le
réalisateur Jack Citron (Frank Thring). La jeune femme n'ayant
jamais vu un seul film du genre de toute son existence, Donny
l'emmène en voir un dans lequel sévit justement un loup-garou. Mais
durant la projection, Jerboa explique que le film n'est pas
réaliste. La jeune femme est bien placée pour le savoir
puisqu'elle-même est une louve-garou. Lors d'une soirée organisée
autour de l'équipe du film, des lumières stroboscopiques provoquent
la transformation de Jerboa en louve-garou, celle-ci prenant la
fuite avant d'être renversée au beau milieu de la rue.
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Transportée
d'urgence à l’hôpital, elle intéresse vivement le corps médical
qui découvre qu'elle porte sur le ventre une poche ventrale... Ce
qui, sans mauvais jeu de mot (mais peut-être un peu quand même)
fait de la jeune femme non plus le classique loup-garou que nous
refourgue pour la seconde fois ce tâcheron de Philippe Mora après
l'excellent volet de Joe Dante, mais une Kan-garou. Soit, un mix
entre loup-garou et kangourou, mais ça, vous l'aviez déjà compris.
Totalement foutraque, The Howling 3
passe allégrement d'une séquence à la suivante sans que le manque
de cohérence ne dérange visiblement le réalisateur. Philippe Mora
n'ayant apparemment pas l'intention (ni même le talent d'ailleurs)
de fournir matière à frissonner, il opte pour transformer la
franchise en une sorte de comédie complètement bouffonne quitte à
nous servir une succession de séquences pathétiques. Certaines des
scènes étant outrageusement abracadabrantes, certains détails nous
trompent sur les intentions du réalisateur. En effet, alors que l'on
se persuade assez rapidement que les trois bonnes-sœurs-louves-garous
ne sont que des personnages affublés de masques visant à participer
à la fête donnée par le réalisateur Jack Citron, on réalise plus
tard que les trois créatures figurent en réalité trois
authentiques louves-garous. Ce qui donne une idée assez précise des
effets-spéciaux de maquillage et du talent de conteur de Philippe
Mora. The Howling 3
passe alors de la comédie burlesque situant son action en zone
urbaine au film d'aventure situé dans l'Outback australien !
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Débarque
entre temps la danseuse étoile d'origine russe Olga Gorki (l'actrice
Dagmar Bláhová) qui se transforme en louve-garou durant un ballet,
l'anthropologue Harry Beckmeyer tombant soudain amoureux d'elle et se
cachant plus tard dans un camp auprès de Jerboa et Donny. Ces
derniers changent d'identité, s'installent plus tard à Los Angeles
où la jeune femme donne naissance au jeune Zack... Vous
n'y comprenez rien ? C'est tout à fait normal. Et encore, je
vous épargne les séquences mettant ''en vedette'' scientifiques et
militaires. Et dire qu'il y a des types pour réaliser ce genre
d’engeances, et d'autres pour les regarder (Hein ? Quoi?)...
Mal joué, mal réalisé, bande originale piteuse, photographie
dégueulasse et montage anarchique, l'un des aspects les plus
signifiant de la médiocrité de The Howling 3
est réservé au public francophone : en effet, le doublage dans
notre langue est proportionnellement égal au mépris alloué à tout
ce qui constitue l'aspect technique de l’œuvre. Pour le coup, et
ne serait-ce que pour ce ''détail'' qui fait de certaines séquences
de véritables moments d'anthologie dont était dénué l'épisode
précédent, on peut objectivement considérer que The
Howling 3
mérite son titre de nanar. Un comble puisqu'il demeure éminemment
plus mauvais que The Howling 2 qui
lui, était un navet. L'italien Lamberto Bava a trouvé son maître...
Ma foi, tu es sacrément convaincant !
RépondreSupprimerEtonnant que les suites d'un film ayant connu une belle rentabilité au box-office chutent dans un tel abyme, avec des producteurs qui continuent malgré tout !