Célèbre présentatrice
d'un journal télévisé de Los Angeles, Karen White est pourchassée
par le tueur en série Eddie Quist (l'acteur Robert Picardo qui
interpréta notamment l'hologramme médical d'urgence dans la série
télévisée de science-fiction Star Trek: Voyager).
Après avoir accepté de le rencontrer avec la discrète complicité
de la police, Karen retrouve le tueur dans un peep-show. Agressée
par l'individu, ce dernier est abattu par la police. Traumatisée par
l'événement et atteinte d'amnésie, la journaliste est conviée à
témoigner devant la caméra de l'événement qu'elle vient de vivre
mais n'y parvient pas. Tétanisée, elle demeure incapable de
prononcer le moindre mot. Sur les conseils de son thérapeute, le
docteur George Waggner (l'acteur Patrick Macnee, surtout connu pour
avoir interprété le personnage de John Steed dans la série
télévisée britannique Chapeau melon et bottes
de cuir),
Karen accepte de se rendre dans une communauté isolée à la
campagne afin de prendre un peu de repos. Accompagnée par son époux
Bill (l'acteur Christopher Stone qui tournera deux ans plus tard dans
Cujo
de Lewis Teague, adaptation éponyme du roman de Stephen King), la
jeune femme s'y sent très rapidement mal à l'aise. Déconnectée de
sa vie de citadine, il n'en demeure pas moins que la jeune femme
continue à faire d'horribles cauchemars. Bientôt, l'attitude de
Bill change. Repoussant les avances de Karen, il lui arrive en outre
de disparaître en pleine nuit afin de rejoindre Marsha (l'actrice
Elisabeth Brooks dont Marsha sera son premier véritable rôle sur
grand écran, l'actrice ayant surtout tourné pour la télévision
américaine) qui n'est autre que la propre sœur d'Eddie Quist, le
tueur en série, lequel vient en outre de disparaître de la morgue
où son corps était entreposé jusque là. De plus, aux alentours de
la communautés, plusieurs cadavres de vaches son découvertes
éviscérées...
Parmi
la longue lignée de films consacrant leur sujet au phénomène des
loups-garous et donc à la lycanthropie, The
Howling
(Chez nous sorti sous le titre Hurlements)
demeure parmi les deux ou trois plus grandes réussites du genre. Ce
film signé par l'un des spécialistes dans les domaines du
fantastique, de l'horreur et de l'épouvante Joe Dante sort la même
année qu'un autre grand classique du genre, Le
loup-garou de Londres
de John Landis dont les effets-spéciaux de transformation mécaniques
signés par l'un des spécialistes en la matière, Rick Baker (qui
recevra le tout premier Oscar des meilleurs maquillages en 1982),
sont parmi les meilleurs de l'époque, les CGI demeurant encore
inenvisageables. Rick baker sera d'ailleurs une nouvelle fois de la
partie sur Hurlements
puisqu'aux côtés d'un autre spécialiste des effets-spéciaux de
maquillages, le célèbre Rob Bottin, il sera à l'origine des
transformations du long-métrage de Joe Dante. Peut-être un chouilla
en deçà de ceux du long-métrage de John landis, ceux de
Hurlements
demeurent tout de même très appréciables, même de nos jours ou le
tout numérique est devenu la norme. Le film obtient au festival
international du film fantastique d'Avoriaz de l'année 1981, le très
envié prix de la critique. Un prix hautement mérité pour une œuvre
qui manie autant l'humour que l'épouvante...
Si
ce dernier semble plus évident à cerner au premier abord,
Hurlements n'en
est pas moins doté d'un certain cynisme. Joe Dante et ses deux
scénaristes John Sayles et Terence H. Winkless qui s'inspirent ici
du roman de l'écrivain américain Gary Brandner The
Howling (notamment
paru chez nous dans la cultissime collection Gore
de chez Fleuve
Noir)
en profitent pour aborder le couple et les dangers d'éventuelles
rencontres. Personnifiées ici par la relation particulièrement
bestiale que vont entretenir l'époux même de Karen White
(qu'interprète avec beaucoup de sensibilité l'actrice Dee Wallace
qui retrouvera Christopher Stone sur le tournage de Cujo
deux ans plus tard mais qui débuta pratiquement sa carrière au
cinéma dans le domaine de l'horreur avec le shocker La
colline a des yeux
de Wes Craven en 1977), le couple se délite au sein d'une communauté
auquel le film marque une comparaison avec le gourou Charles Manson
qui dix ans plus tôt, fut notamment l'initiateur du meurtre sordide
de l'actrice Sharon Tate, alors épouse du cinéaste franco-polonais
Roman Polanski. Quarante ans après, Hurlements
a conservé tout son charme, suranné, et même proche d'un téléfilm.
À ce titre là, on ne peut pas dire que le long-métrage de Joe
Dante bénéficie toujours d'un style visuel remarquable. Il arrive
même à Hurlements
d'être assez laid au point d'avoir l'air en ''toc''. Bien rythmé,
le film vaut surtout pour sa transformation principale se déroulant
au delà des soixante premières minutes. Si la gueule du loup-garou
de Joe Dante est sans doute moins crédible que celle de John Landis,
elle n'en demeure pas moins aussi effrayante... sinon davantage. De
plus, le film nous offre plusieurs twists plutôt surprenants lors
des vingt dernières minutes...
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