Myriam et Scott... les meilleurs amis du monde |
Prenant le film de
lycanthropie à revers, Teen Wolf de
Rod Daniel n'a pas rencontré le succès escompté l'année de sa
sortie. Il faut dire qu'alors que sa diffusion sur grand écran est
prévue à ce moment là pour le 23 août 1985, le réalisateur
Robert Zemeckis est passé par là avec le premier volet de la
trilogie Retour vers le futur
un plus d'un mois auparavant. Un succès immense qui fera de l'ombre
à Teen Wolf.
Ce qui n'était pourtant pas forcément prévisible puisque l'acteur
Michael J. Fox, jeune star interprétant le personnage de Marty
McFly du retour vers le futur
étant lui-même la vedette de Teen Wolf,
son nom seul aurait dû attirer les foules. Parfois considéré comme
un nanar (dixit le chroniqueur John
Nada
de Nanarland),
le film de Rod Daniel n'en est pas moins une très bonne surprise. Du
moins pour celles et ceux qui regrettent l'époque bénie des
walkmans, des bandeaux de tennis portés fièrement sur le front, des
tubes-néon ou de la pop sucrée de Cindy Lauper. Bon, de tout ceci
nous ne retrouvons pas la moindre trace dans Teen
Wolf,
mais ça n'est pas vraiment grave. L'essentiel est d'y retrouver tout
d'abord Michael J. Fox dans le rôle de Scott Howard, jeune étudiant
classique amoureux de la ''plus jolie fille du lycée'' (je mets des
guillemets en raison de la relativité d'une telle remarque),
forcément inaccessible et... forcément fiancée au ''consanguin''
de service (pareil pour ces guillemets même si la remarque se
rapproche tout de même de la vérité). Rien que de très banal en
somme...
Scott découvre qu'il est un loup-garou |
Scott est désormais l'étudiant le plus populaire du lycée | |
On
l'a compris, le ton est léger. Très, même. Ce qui n'empêche pas
Teen Wolf
de nous réserver une bonne surprise en matière de rythme et
d'humour. Si l'on ne se plie pas en quatre et si l'on ne se roule pas
au sol de rire, le film prête pourtant à sourire à diverses
occasions. Voir le jeune héros découvrir cette fausse malédiction
mais véritable hérédité (qu'il tient de son père, l'acteur James
Hampton) comme s'il s'agissait d'une poussée d'acné sévère n'est
peut-être pas jubilatoire mais tout de même amusant. Ça n'est pas
un secret que de révéler la présence de tous les compartiments qui
constituent une comédie américaine des années quatre-vingt.
Concernant les effets-spéciaux, rien de transcendant ici non plus.
Si vous vous attendiez à des transformations dignes de Hurlements
de Joe Dante (1980) ou du Loup-Garou de Londres
de John Landis (1981), vous vous fourrez le doigt dans l’œil
jusqu'au cerveau. Ressemblant d'avantage à un primate, voire un
adolescent atteint d'hypertrichose qu'à un gamin sujet à la
lycanthropie, Michael J. Fox interprète un Scott Howard attachant.
Une petite comédie (même pas) horrifique divertissante...
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