Platement intitulé House
II - La deuxième Histoire,
la séquelle du petit film culte House
réalisé par Steve Miner en 1986 n'entretient en fait, quasiment
aucun rapport avec son aîné. La demeure n'est plus la même, tout
comme les interprètes et les personnages. William Katt/Roger Cobb a
laissé la place à Arye Gross/Jesse, lequel emménage dans une
vieille demeure ayant appartenu à ses ancêtres dont son
arrière-arrière-grand-père. Il découvre dans un carton, des
photos en noir et blanc représentants son vieil ancêtre. Sur l'une
d'elle, on le voit saisir un crâne de cristal qu'une légende dit
posséder la faculté de rendre immortel celui qui le possède. La
nuit venue, Jesse et son meilleur ami Charlie (l'acteur Jonathan
Stark) se rendent au cimetière, le jeune homme étant convaincu que
son arrière-arrière-grand-père Gramps (Royal Dane) a demandé à
ce qu'il soit enterré avec le dit crâne de cristal. Et en effet,
lorsqu'il ouvre le cercueil de son aïeul, Jesse y découvre l'objet
demeuré en parfait état. Mais surtout, il réveille Gramps alors
âgé de cent soixante-dix ans... Et c'est donc parti pour une
aventure plus folle encore que ne l'était le premier long-métrage
réalisé seulement un an en arrière. Après Steve Miner, c'est
désormais au tour de Ethan Wiley de mettre les pieds dans le
cambouis et de proposer une alternative sinon meilleure, du moins
relativement acceptable...
Encore
faut-il admettre le concept de la comédie horrifique plus cabotine
que réellement effrayante. À tel point que même à l'époque, on
pouvait inviter la marmaille dans les salles de cinéma pour assister
à la projection sans craindre qu'elle ne fasse des cauchemars la
nuit venue. Avec son chien-chenille, sa force brute sortie d'un
péplum italien ringard et ses dinosaures extraits de n'importe
quelle série B fauchée, House II - La deuxième
Histoire
mélange les genres sans complexe et produit un effet plus ou moins
convainquant. L'acteur John Ratzenberger y incarne le méchant de
l'histoire dans la peau (toute fripée) de Bill Towner tandis que Lar
Park-Lincoln, Amy Yasbeck et Jayne Modean interprètent les jolies
poupées du récit dans les rôles respectifs de Kate, Lana et
Rochelle. Il y est question d'immortalité, de sacrifice, tout cela
enrobé parfois sous l'apparence d'un sous Indiana
Jones,
l'histoire allant même jusqu'à abandonner en fin de parcours ses
personnages dans un univers dont on pourrait presque reprocher au
réalisateur Robert Zemeckis de s'en être inspiré trois ans plus
tard avec le dernier volet de sa trilogie Retour
vers le futur.
Produit par le mythique Sean S. Cunningham, scénariste mais surtout
réalisateur du premier Vendredi 13
et notamment déjà producteur du premier volet de la franchise House
et du traumatisant (du moins pour l'époque) The
Last House on the Left
que réalisa Wes Craven en 1972, House II - La
deuxième Histoire
n'affiche aucun sérieux dans la caractérisation de ses personnages
ou dans l'intrigue même...
Le
bestiaire est si mignon que l'on se demande comment les producteurs
n'ont pas pensé créer des goodies autour d'eux. Pensez, cet
adorable chien-chenille ou ce bébé ptérodactyle auraient fait un
malheur auprès de nos chérubins. À l'écran, ils génèrent plus
de sourires que de frissons. Même le grand méchant de l'histoire
aura bien du mal à faire peur aux petits et grands. Bien rythmé
mais constituant un récit désormais archaïque, House
II - La deuxième Histoire ne
se
regarde de nos jours pas davantage que comme une curiosité. Il faut
dire que dans le genre ''merveilleux'', le réalisateur allemand
Wolfgang Petersen était déjà passé par là trois ans auparavant
avec son mythique long-métrage The NeverEnding
Story (sorti
chez nous sous le titre L'histoire sans fin)
dont l'imaginaire était remarquablement cohérent. Du moins,
beaucoup plus que celui d'Ethan Wiley,réalisateur mais également
coupable d'un scénario manquant d’homogénéité. À dire vrai,
House II - La deuxième Histoire est
surtout une curiosité. Les effets-spéciaux conçus par les
assistants de Phil Tippet et Chris Walas (malgré ce qu'annonce le
générique) sont de très bonne qualité pour l'époque et les
interprètes se donnent à fond pour leur personnage. Il n'en demeure
pas moins que cette seconde aventure est très largement en deçà du
premier House...
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