Cela n'étonnera personne
mais Chacun chez soi,
le second long-métrage réalisé par Michèle Laroque est mauvais.
Sans doute pas aussi catastrophique que son Brillantissime
datant de 2018 mais tout de même, si l'actrice a des amis, ceux-ci
feraient mieux de lui dire de stopper dès aujourd'hui sa carrière
en tant que réalisatrice avant qu'elle ne nous assène son troisième
projet intitulé Alors on danse.
Quoique l'éventualité d'une telle chose semble désormais
chimérique puisque sa sortie étant prévue pour l'année prochaine,
il y a de fortes chances pour que le film ait été déjà tourné.
Tiens, d'ailleurs l'excellent site Internet
Movie Database (plus
connu des amateurs sous l''acronyme IMDB)
confirme ce fait en précisant que Alors on
danse
est actuellement en post-production. Tant pis ! Il y en aura
donc encore pour se laisser piéger à la troisième occasion. Si
l'absence de réelles qualités de Brillantissime
pouvait
se justifier devant l'opération de financement participatif mise en
place par Michèle Laroque qui n'avait alors récolté que
quatre-cent milles euros, le budget de Chacun
chez soi
est déjà beaucoup plus ambitieux puisqu'il se monte à sept
millions d'euros. Soit un financement dix-sept fois plus important.
Ce qui malheureusement ne se voit pas nécessairement à l'écran.
Non, une fois encore, Michèle Laroque semble s'être totalement
trompée de média. Bien qu'elle persiste une nouvelle fois à
vouloir sortir son film sur grand écran alors que l'on aurait pu
espérer que la Covid-19
condamne définitivement Chacun chez soi
à
une diffusion strictement centrée autour du petit écran, Michèle
Laroque continue sur sa lancée et pour la seconde fois propose une
œuvre plus proche du téléfilm que du long-métrage
cinématographique.
Ce
qui est un comble lorsque l'on sait qu'il va falloir débourser le
prix d'une place pour se rendre compte du désastre artistique qui
touche une nouvelle fois une création estampillée ''Michèle
Laroque''. Mais rassurons-nous, car si Chacun
chez soi
n'innove jamais et qu'il ne fait preuve d'aucun génie en matière de
mise en scène, d'écriture et même d'interprétation, on reste
heureusement très loin encore de l'affligeant Brillantissime...Ce
qui ne devrait cependant motiver personne d'autre que les fans purs
et durs de la comédienne et réalisatrice, capables de tout lui
pardonner même ses prestations les plus faibles, à se diriger vers
les salles projetant son second long-métrage. Pauvre Michèle
Laroque, plongée depuis quelques années dans un désert artistique
dont elle n'est pas la coupable exclusive puisque même chez les
autres, sa contribution est parfois désastreuse. Il suffit pour cela
d'évoquer l'ennuyeux Joyeuse retraite !
de Fabrice Bracq dans lequel l'actrice était venue se perdre en 2019
aux côtés du toujours excellent Thierry Lhermitte. On pourrait
citer bon nombre de films développant un tant soit peu le même type
de récit que Chacun chez soi
et parmi lesquels on pense tout d'abord au Tanguy
d'Étienne Chatiliez (et son infâme séquelle Tanguy,
le retour)
ou plus récemment à Retour chez ma mère
d'Éric Lavaine dont la séquelle Un tour chez ma
fille
est prévue pour le 7 juillet prochain...
Si
Chacun chez soi démontre
l'incapacité de Michèle Laroque à proposer autre chose qu'une
alternative formatée pour le petit écran, il illustre également
ses difficultés en matière de direction d'acteurs. Après Kad
Merad, Françoise Fabian, Gérard Darmon ou Rossy de Palma et Pascal
Elbé, c'est désormais au tour de Stéphane de Groodt, Alice de
Lencquesaing ou plus lointainement Lionel Abelanski de venir
cachetonner dans une comédie qui n'a de drôle que le nom. Notamment
produit par Dominique Farrugia, Chacun chez soi
possède des dialogues d'une pauvreté consternante débités de
manière mécanique par des interprètes qui ont parfois l'air de se
demander ce qu'ils font là. Volontairement ou non, le personnage de
Yann qu'interprète Stéphane de Groodt a l'air parfois effacé ou
en tout cas, moyennement acquis à la cause de sa réalisatrice. Mais
le pompon, c'est dans doute l'acteur Olivier Rosemberg qui le détient
dans le domaine du non-jeu. Totalement à côté de la plaque comme
peut l'être d'ailleurs parfois son personnage, on sent que
l'interprète n'y croit pas. Un tempérament qui le rapproche de
celui que pourra ressentir le spectateur une nouvelle fois floué par
une Michèle Laroque vraiment pas faite pour le métier de
réalisatrice... Dégagez, y'a rien à voir...
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