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samedi 1 mai 2021

Hayanbang de Chang-jae Lim (2002) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Le cinéma fantastique asiatique, c'est un peu comme la musique ou la peinture. Un chef-d’œuvre reste un chef-d’œuvre et une merde, une merde ! Et la déception qui en découle peut être sans commune mesure avec tout autre contrariété. Ou comment foirer une soirée lorsque l'on s'attendait à découvrir un long-métrage, certes, archétypal dans le fond, mais que l'on espérait gratifié d'une originalité en terme de mise en scène. Hideo Nakata signait en 1998 le film d'horreur Ringu dans lequel une cassette vidéo provoquait la mort de quiconque l'aurait visionnée. Cinq ans plus tard, ce sera au tour du réalisateur Takashi Miike d'évoquer le concept d'un message par téléphones portables interposés semant la mort dans Chakushin ari. Entre les deux œuvres japonaises devait s'incruster le film sud-coréen Hayanbang dans lequel, cette fois-ci, il s'agissait d'un site internet qui après sa visite provoquait la mort de jeunes femmes enceintes. Nettement plus à l'aise dans le domaine du thriller que dans l'épouvante, l'horreur ou le fantastique, la Corée du sud démontre ici que certaines évocations ne devraient être que l'apanage de leurs voisins Japonais. Car si les deux pays se font face, l'un n'est ici que le pâle reflet du second. Le problème avec Hayanbang se situe en général au niveau de ses effets qui demeurent ultra cheap. Sans ses origines asiatiques, le long-métrage du sud-coréen Chang-jae Lim aurait tout aussi bien pu n'être que l'un de ces nombreux téléfilms américains fantastiques des années quatre-vingt parmi lesquels beaucoup ont malheureusement mal supporté le poids des années...


Mais puisque plus tard certains auront l'idée de développer le remake du long-métrage à l'origine de tout, il n'y avait sans doute aucune mauvaise raison pour que la Corée du Sud ne vienne pas mettre son petit grain de sel dans toute cette histoire. Le problème est que Chang-jae Lim a semble-t-il voulu jeter le dit condiment par poignées, le résultat ne se faisant pas longtemps attendre. Hayanbang est proprement indigeste. Le détective Choi (Jun-ho Jeong) est passé de la crim' à la cybercriminalité. C'est alors l'occasion pour la reporter Su-Jin (Eun-ju Lee) de le suivre sur sa dernière enquête concernant la mort de plusieurs femmes enceintes après qu'elles aient consulté un site internet intitulé White Room. Particulièrement intéressée par cette affaire, notre héroïne va aller jusqu'à emménager dans l'appartement d'une femme décédée dans des conditions très particulières et à l'origine de laquelle semblent être survenus les derniers événements. Si vous vous attendiez à des monceaux de surprises avec Hayanbang et si les climax sont ce qui nourri vos fantasmes de cinéphiles(phages), passez votre chemin. D'une convenue absolument tragique, le long-métrage de Chang-jae Lim n'est d'aucune originalité. Avec sa tronche de téléfilm du dimanche après-midi, sa musique à deux balles signée de Jeong-a Kim et son intrigue éludée au bout d'une poignée de minutes, Hayanbang fait figure de parent pauvre du cinéma fantastique asiatique...


Même un Takashi Shimizu parfois peu inspiré n'oserait très certainement pas nous servir un plat aussi fade. Question effets-spéciaux, là encore le bât blesse. Le film se contente surtout d'innombrables mouvements de caméras signifiant la présence d'un fantôme et s'il est possible que le spectateur sursaute à une ou deux occasions, ça n'est pas tant parce que le film est effrayant que parce qu''une fois endormi devant la platitude qu'offre l'intrigue, le spectateur risque d'être subitement réveillé lorsque la partition de Jeong-a Kim s'invite à grands renforts de nappes synthétiques. Mis entre les mains d'un vrai grand réalisateur tels que Hideo Nakata, takashi Shimizu ou bien pourquoi pas le frappadingue Takashi Miike, il n'est pas impossible que Hayanbang ait pu être une réussite d'autant plus que le scénario aurait pu réserver d'excellentes surprises. Malheureusement, Chang-jae Lim semble incapable de concrétiser le script de son homologue Hui-ju Park. Redondant, Hayanbang semble durer des heures, ce qui pourra provoquer des fourmis dans le jambes des spectateurs les moins patients. Notons qu'après hayanbang, le réalisateur sud-coréen n'a plus donné signe de vie. Du moins, pas au cinéma. Ce qui au vu du résultat de son unique long-métrage n'est ni une surprise, ni une mauvaise nouvelle...

 

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