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vendredi 30 avril 2021

L'odyssée du Hindenburg de Robert Wise (1975) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Catastrophes naturelles, maritimes, ferroviaires, aériennes... De ces dernières est demeurée la plus célèbre d'entre elles la franchise Airport. Comme le fut en son temps le Titanic dans le milieu maritime et le récit de l'épouvantable tragédie qui découla de son premier et unique voyage en mer, la simple évocation du Hindenburg est un spoiler à lui seul. Car au même titre que le fameux paquebot transatlantique d'origine britannique qui le 14 avril 1912 heurta un iceberg et causa la mort de 1491 passagers sur les 2201 (équipage compris), le sort du Hindenburg est d'ors et déjà scellé lorsque les passagers de cette Odyssée du Hindenburg montent à bord du plus célèbre des dirigeables. Le plus connu d'entre tous et le plus grand également et dont la destruction lors d'un incendie le 6 mai 1937 causa le décès de trente-cinq voyageurs dont plus de la moitié faisait partie de l'équipage. C'est donc en tout état de cause que l'issue est inscrite dans le marbre. Reste pour le réalisateur Robert Wise (La maison du Diable) et pour ses scénaristes Nelson Gidding (un fidèle du réalisateur) et Richard Levinson (la série Columbo) qu'à composer avec son casting et un script digne de ce nom pour que L'odyssée du Hindenburg ne repose pas simplement sur l'unique reconstitution d'un drame qui à l'époque, chose incroyable, fut filmé, mais sur un script suffisamment étoffé pour justifier une durée avoisinant les deux heures de long-métrage...


Alors qu'il y a huit ans des ingénieurs sont arrivés à la conclusion que le LZ 129 Hindenburg (nom complet du célèbre dirigeable) avait pris feu après avoir été chargé en électricité lors de son passage dans une zone orageuse, les scénaristes Nelson Gidding et Richard Levinson envisagent plusieurs solutions dont certaines font directement et bien des années avant, référence aux conclusions des ingénieurs. En effet, si la charge en électricité est officiellement due au passage du dirigeable dans une zone orageuse, dans L'odyssée du Hindenburg, la charge en question est due à son passage au cœur d'un nuage. Une séquence mise en images et lors de laquelle l'on assiste au phénomène dit des ''Feux de Saint-Elme'' qui se produit dans certaines conditions météorologiques. Autre explication ici transformée pour les besoins du récit, la rupture d'un câble qui selon John Duggan aurait été causé par des essais répétés sur les turbulences et qui auraient fragilisé le câble en question. Dans le film de Robert Wise, la séquence prend une toute autre allure puisque c'est l'auteur présumé d'un attentat (William Atherton dans le rôle du gréeur Boerth) qui par accident amène à la rupture du câble, provoquant ainsi une déchirure dans la toile de l'une des ailes de l'Hindenburg. Mais le film n'évoque pas uniquement l'hypothèse d'un accident mais bien d'un attentat comme semble le désigner le personnage du gréeur et la bombe qu'il détient et place dans la structure du dirigeable...


Les vraies grandes stars du cinéma américain ne se bousculent pas ici. Pas de Steve McQueen, de Paul Newman, de Charlton Heston, d'Elizabeth Taylor ou d'Ava Gardner, mais tout de même, la présence de George C. Scott dans le rôle du colonel Franz Ritter chargé de la sécurité du Hindenburg. Vedette des films de guerre Docteur Folamour de Stanley Kubrick en 1964 et Patton de Franklin J. Schaffner en 1970 ainsi que du chef-d’œuvre de l'effroi The Changeling de Peter Medak dix ans plus tard, il incarne un officier allemand soupçonneux très éloigné du héros auquel on aurait pu s'attendre. C'est d'ailleurs ce que partagent tous les protagonistes dont aucun n'est véritablement séduisant et ne crée aucune forme d'empathie. Aux côtés de la star, l'actrice Anne Bancroft dans le rôle de la comtesse Ursula, Burgess Meredith dans celui d'Emilmion Vogel, Charles Durning en Capitaine du Hindenburg Max Pruss ainsi que Roy Thinnes, le David Vincent de la série télévisée de science-fiction Les Envahisseurs. Si le pari d'exposer la catastrophe en toute dernière partie du long-métrage s'avère particulièrement osé, Robert Wise nourri suffisamment son œuvre de situations diverses et variées pour que l'on n'ait pas vraiment le temps de s'ennuyer. La majeure partie de l'intrigue se situe donc dans les entrailles de la bête et dans les incroyables coursives constituées d'innombrables et impressionnants embranchements. Quant à la catastrophe elle-même, Robert Wise a l'ingénieuse idée de la filmer en noir et blanc et de mêler aux séquences de tournage par un astucieux montage, les effroyables images d'archives de la catastrophe...

 

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