C'est amusant.... comme
Thunder Force
ravive quelques récents souvenirs de cette télé-poubelle sur
laquelle je me vautre parfois lorsque mes neurones décident de
prendre quelques dizaines de minutes de congés. Voir l'hystérique
Solveig Halloin délirer sur les plateaux télévisés. Se prendre
pour une virulente porte-parole de l’antispécisme, des Femen ou de
l'écoféminisme, qui selon moi servent d'abord à regrouper celles
et ceux qui n'ont aucune passion, aucun désir, bref, qui s'emmerdent
dans la vie (et nous emmerdent à la même occasion), alors même que
cette dégénérée ''bonne à enfermer'' ne peut en réalité
obtenir que le rejet pur et dur des femmes et des hommes normalement
constitués d'un point de vue intellectuel chaque fois qu'elle
s'exhibe lors de ses diverses confrontations qui tiennent de la
radicalisation. Quel rapport avec Thunder
Force ?
C'est bien simple : comme nous l'avait imposé en 2016 le
réalisateur Paul Feig avec la demi-(et même aux trois-quart)-purge
Ghostbusters,
film féministe si l'en est, ainsi que quelques autres de cet acabit,
Ben Falcon propose sa vision 100% féminine du film de
super-héro....înes !
Chose
donc bien amusante. Surtout à l'air du ''tout intégré'' en matière
de ''grand n'importe quoi'' civilisationnel. Quand d'un côté l'on
veut vous imposer les restrictions totalement grotesques de
l'écriture inclusive et que de l'autre on vous annonce un film
majoritairement interprété par des femmes ou, pourquoi pas, et au
vu de certaines évolutions, le retour prochain de la blaxploitation
(chose qui n'est au demeurant pas pour me déplaire), y'a de quoi y
perdre, le nord, son latin et la tête ! De quoi aussi, dans le
cas présent, sentir de curieux fourmillements dans le bras et de
passer du gentil petit citoyen au machiste, misogyne ou sexiste le
plus virulent ! Mais en réalité, on s'en fiche que les deux
interprètes ''principaualesx'' soient deux femmes (ici, Melissa McCarthy et Octavia Spencer). Ce qui compte
avant tout, c'est l'histoire, la mise en scène, le jeu des
interprètes, les décors, le rythme ou les effets-spéciaux. Un bon
animateur, un bon dessinateur et hop ! On remplace les deux
donzelles par deux cockers ou deux siamois ! Le résultat sera
le même. Et peut-être meilleur à vrai dire...
Bon,
si vous n'avez toujours pas saisi l’allusion avec l'autre
foldingue, je m'explique : Sans l'aigreur du petit salarié qui
jalouse la vieille rombière portant fourrure et sac Vuitton... sans
une once d'antipathie pour nos semblables du sexe opposé, je me
demande comment un type comme Ben Falcon peut à ce point bénéficier
de budgets pour tourner ses films. La réponse tient sur quatre
mots : On the
day productions.
Une société de production fondée par le réalisateur lui-même
ainsi que son épouse et actrice Melissa McCarthy (tiens !
Justement l'une des principales interprètes de Ghostbusters
version 2016). Un moyen simple et efficace de financer leurs propres
films et ainsi faire absolument tout ce qu'ils veulent... quitte à
faire de la merde, d'ailleurs...Et donc, le rapport avec la Solveig
tient dans ''les qualités'' de Thunder Force qui
mieux que de forcer le respect des cinéphiles aurait plutôt
tendance à leur faire penser que les super-héros, ça n'est
franchement pas une histoire de femmes. Moins catégorique, j'aurais
surtout tendance à exprimer le fait qu'il ne faut surtout pas
confier ce genre de production à n'importe qui. Et surtout pas à un
Ben Falcon dont les épaules ne sont pas assez large. Oui mais voilà,
le chéquier et le scénario en main, l'épouse comme vedette et le
bonhomme autoproclamé réalisateur de la chose, que voulez-vous
(lui) faire ? Un procès ? Sans une once d'originalité,
Ben Falcon se la joue revival eighties... comme des dizaines, voire
des centaines avant lui.
Pire :
Thunder Force
semble se voir comme le X-Men
du pauvre. Des mutants au rabais qui, si dans la saga
cinématographique initiée en 2000 par le réalisateur Bryan Singer
en comptait un nombre important, dans le cas présent se chiffrent
sur les doigts d'une seule main. Bobby ''Le King'' Cannavale possède
le dixième du charisme de Ian ''Magneto'' McKellen seulement.
Entouré d'une Pom ''Laser'' Klementieff qui en détient bien
davantage, son clan puérilement surnommés les malfaisants n'étant
constitué que de deux mutants, on a l'impression d'un film de
super-héroïnes au rabais. Et si les effets-spéciaux ne sont pas
trop mauvais, ils ne sont que l'éternelle répétition d'un même
procédé qui consiste en un tir de laser de la part de la
malfaisante du même nom, avec explosions à l'appui. Mais quelques
bagarres, scènes d'action et longs discours stériles plus tard, le
constat est clair : Thunder Force est
mauvais. Des dialogues insipides, des scènes qui se voudraient
amusantes mais qui demeurent pitoyables, un duo d'actrices tout sauf
charismatiques, un grand méchant plutôt ridicule accompagné d'une
Laser qui à elle seule aurait pu relancer l'intérêt et un Crabe
(l'acteur Jason Bateman) absolument saugrenu et dont le concept se
voudrait sans doute humoristique mais dont l’efficience est aux
abonnés absents. On frise là la catastrophe industrielle mais
Thunder Force trouvera
pourtant sans doute son public parmi les moins exigeants ou en tout
cas, les néophytes en matière de films de super-héros. Pour les
autres, inutile de perdre son temps devant cette œuvre de
science-fiction qui choisi de solder à peu près tout ce qu'elle
entreprend...
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